Chapitre 20

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Chapitre 20


Je pense que je n'avais jamais hurlé aussi fort de ma vie.

Puis, je croisais son regard surpris, reconnaissable entre mille et les larmes s'accumulèrent autour de mes yeux, sans que je ne puisse rien faire pour l'en empêcher.

La gorge nouée, je le dévisageais, figé sur place.

Il était dans un sale état, les habits déchirés, tachés de sang et le visage fatigué.

Un de ses bras semblait inutilisable.

Mais il était en vie. Il était vraiment en vie.

Sans même y repenser à deux fois, je me précipitais vers lui, mes jambes tremblantes et mon cœur battant à tout rompre. Les émotions me submergèrent alors que je me jetais dans ses bras, mêlant mes larmes de soulagement à un rire hystérique.

On s'effondra sur le sol, sous l'impact, mais je ne le lâchais pas, frottant ma tête contre son cou, de façon probablement étrange et désespéré.

"Arthur ! Arthur ! Arthur ! Arthur !!" balbutiai-je entre deux sanglots.

Il me serra contre lui, l'air incrédule. "Yunael... Qu'est-ce que tu fais ici ?"

Les larmes continuaient de couler sur mes joues, alors que je restais accroché à lui, tremblant.

"Je suis désolé, je suis tellement désolé".

Je devais avoir un visage horrible, mêlant larmes, morve et poussière. Mais j'étais terrifié à l'idée qu'il disparaisse soudainement, alors que j'avais enfin retrouvé.

C'était irrationnel.

Mais peu importe combien j'avais essayé de me montrer fort, je me rappelais bien trop intensément son sang coulant entre mes doigts.

"Hé, je vais bien." Chuchota-t-il doucement contre mon oreille. Sa main valide caressant faiblement l'arrière de mes cheveux. "Respire lentement. Calme-toi, tout va bien." Et je me mis à pleurer plus fort si c'était encore possible.

"Hé les tourtereaux, ce n'est vraiment pas le moment." Cria un homme gigantesque, à côté de nous.

Les hurlements et les explosions au loin me rappelèrent brutalement la réalité. Sur les murs, les survivants et plus particulièrement l'armée avait sorti l'artillerie lourde, bombardant de ce qui semblait être des boulets de canon, l'énorme oiseau.

Les corps et le sang jonchaient le sol près du monstre, qui, furieux, attaquaient avec plus de vigueur à chaque fois que son corps reculait sous l'impact des canons.

Tout cela ressemblait à un cauchemar. Des zombies, des oiseaux mutants et maintenant des monstres gigantesques. Le monde était tout simplement devenu fou.

"Guiltz, tu as vu Lisa ou Rain ?" Demanda Arthur en se relevant péniblement, son bras valide ne lâchant pas ma taille.

L'homme immense secoua la tête, l'air impuissant et inquiet. Il avait une arme feu dans la main et ses vêtements étaient brulés par endroit, laissant entrevoir son torse et ses bras musclés couleur chocolat. Il ressemblait à un militaire dans sa façon de se tenir debout.

"Pas depuis qu'on a été séparés." Il regarda la centaine d'oiseaux tueur survolant encore la base effondré avec un air sombre. "C'est un vrai bazar."

"Il faut qu'on trouve un véhicule." Marmonna Arthur. Son regard bleu croisa le mien et je me mis à rougir sous son inspection. "Est-ce que par hasard, tu pourrais nous conduire vers l'un des entrepôts militaires ?"

J'ai Transmigré dans un monde ApocalyptiqueOù les histoires vivent. Découvrez maintenant