Les rayons du soleil rentraient à présent dans la chambre, et éblouissaient Jungkook qui émergeait à peine de son sommeil. Il fit une grimace des plus déplaisantes en se terrant sous la couverture, n'ayant pas décidé de se lever. Sa tête le lançait atrocement, et sa bouche pâteuse lui donna des frissons de dégoût.
Il finit donc par se lever, et sa tête semblait vouloir imploser, son pouls résonnant de tous les côtés telle une bombe à retardement.
— Hors de question que je boive à nouveau...
Sa voix se faisait enraillée tandis que son ventre émettait des sons inhumains, signe que lui aussi souffrait de la veille. Certes, il avait déjà bu lors de soirées avec ses amis, mais il n'avait jamais autant poussé la bouteille. Ce fut donc à contrecœur et en grimaçant qu'il se rendit jusqu'à la cuisine, et il remarqua enfin le mot sur la table, ainsi qu'un verre d'eau et un cachet.
« Vu ton état d'hier, je pense que tu en auras bien besoin. Je serai à l'université si jamais tu as besoin de quelque chose. K.T »
Une risette naquit sur son visage, et il avala le médicament d'une traite avant de s'étirer, regardant l'horloge qui affichait déjà 11 heures. Il faillit recracher une partie de son verre d'eau, et se rua sur ses vêtements qu'il enfila à la hâte. Il pouffa d'ailleurs en remarquant que ses chaussettes étaient à l'envers. Ce fut lorsqu'il enfila ses chaussures qu'un détail le percuta de plein fouet : il n'avait pas besoin de se dépêcher.
Après tout, il n'était pas là pour suivre les cours, et il détestait la filière dans laquelle il était. Ce fut la raison qui le persuada à prendre tout le temps dont il avait besoin, et il mangea un bout en fouillant dans le frigo. Il était certain que Mashiho allait s'inquiéter pour lui, et qu'il ne tarderait pas à pointer le bout de son nez pour lui poser des questions dès qu'il le retrouverait.
Assis seul dans ce silence des plus complets, il repensa alors à la soirée de la veille, et comment il en était venu à se saouler la gueule. Cela n'avait pas été très malin, il devait bien l'admettre, mais il s'était senti si désemparé et triste qu'il n'avait trouvé que l'alcool comme refuge.
Et Taehyung alors ?
Il ne le comprendrait pas, en tout cas pas complètement. Ils n'étaient pas assez proches pour les confessions, et il ne se sentait pas à l'aise avec le fait de se laisser aller auprès de quiconque. Cette histoire de voyage dans le passé lui tendait les nerfs à bloc, si bien qu'il y pensait jour et nuit.
Pour ce qui fut du reste de la soirée, c'était le trou noir. Il ne savait pas comment il était rentré à l'appart, ni ce qui s'était passé avec le noiraud. Cette sensation se révélait des plus frustrantes, mais il ne s'y préoccupait pas bien longtemps, car il était impossible de se souvenir de quoi que ce soit de toute manière. Taehyung avait dû le ramener, ou peut-être était-il retourné ici tout seul. Peu importe.
Il traîna dans l'appartement une petite heure, et, en apercevant le beau temps à l'extérieur, il décida de se bouger un peu et de se reprendre en main.
Il avait envie de voir Taehyung.
Après avoir fait un petit tour dans la salle de bain, il ferma l'appartement et fit bien attention à ranger les clés dans sa poche, sinon le noiraud le tuerait s'il venait à apprendre qu'il les avait perdu. Connaissant le chemin jusqu'à la fac sur le bout des doigts à présent, il ne se pria pas et traversa l'entièreté de l'université, espérant le trouver dans la salle de musique, là où il y passait un bon moment avec ses amis.
Certains étudiants se retournèrent vers lui, et Jungkook ne comprenait pas bien pourquoi car il avait fait l'effort de s'habituer avec leurs propres codes. Il entendit alors un rythme étouffé, et devina que cela provenait bel et bien de cette pièce. Enjoué à l'idée de les retrouver, il entra sans frapper, et découvrit avec joie que toute la bande était au rendez-vous. Dès qu'ils l'aperçut, les musiciens s'arrêtèrent net, et Wheein le rejoint en sautillant.
VOUS LISEZ
60' Love {Taekook}
FanfictionJungkook faisait un vœu chaque soir avant de s'endormir, persuadé que celui-ci finirait par se réaliser. Vivant dans une société où il fallait se méfier de tout le monde, ce dernier se sentait de plus en plus oppressé, ayant cette impression const...