Voilà maintenant une semaine que nous sommes rentré. Je me suis réveillée deux jours après l'incident et je n'ai plus bougé depuis. Je sais que j'ai eu de la visite mais je ne sais pas par qui, ni se qu'il a été dit. J'ai l'impression d'être enfermée dans une bulle où tourne en rond les images et les sons de la mort de Rengoku. Je n'ai rien avalée et n'en ai pas l'envie. Mon épaule a été replacée par Shinobu et mes cottes ont été prises en charge. Il me faut quelque jours de repos d'après Aoi, c'est tout ce que j'ai retenue, où bien tout ce que j'ai bien voulu écouter.
Je suis lamentable. J'ai regardé mon maître se faire tuer, sans rien faire. J'ai su que quelque chose n'allait pas mais je n'ai rien fait. J'ai était faible au moment le plus important. Pourquoi m'a t'il choisi comme successeuse, moi, la pauvre paysanne perdu qui n'a aucune famille, aucune maison et qui ne sait toujours pas protéger les gens qu'elle aime malgré ses talents!? Tu parles d'une fille douée dotée de don.Je serre entre mes doigts le drap blanc qui me couvre, sentant mes larmes revenir de plus belle. Je suis si faible...
-bonjour Érika.
Je ne me retourne pas pour voir qui est cette personne, de toute façon, cela m'importe. Qui pourrait me regarder, je suis aussi ridicule qu'un verre de terre.
-je refusais de passer, mais d'après ce que j'ai entendu de la par du maître , il est impératif que j'intervienne. Non mais regarde toi, on dirai un cadavre.
Oui, je suis morte ce soir là, avec Rengoku. La mort ne m'effrayait pas, et elle ne m'effraie toujours pas. Du moins, la mienne. Pour ce qu'y est de la mort des autres, c'est mon pire cauchemar.
-bon, ça suffit. Tu vas te lever, manger, t'habiller et aller voir ta famille qui attend ton arrivée!
Ma famille? Quelle famille? Je n'en ai plus. Je suis seule dans ce monde, seule.
-tu m'écoute quand je te parle!? J'ai bien compris que tu était fâchée contre moi, mais sois mature et réponds moi au moins!
Je suis en colère contre quelqu'un? Qui? Oui, je ressens une haine pur pour la vie et son injustice, pour ce démon, cette lune, que je jure de tuer de mes propres mains, ce Akaza...
-tu me laisse pas le choix.
On s'approche de moi, on m'attrape le bras, et on me tire pour me relever. Je suis comme un zombie, comme un corps sans vie.
-Rengoku est mort ok c'est horrible, surtout pour toi, mais imagine son père , et son petit frère qui attendent ton retour, toi qui fais partie de leur vie maintenant! Imagine leur inquiétude de ne pas avoir de nouvelle de toi, sachant que Kyojuro est mort! Le maître a fait appelle à toi trois fois, Shinobu essaye de te faire une rééducation tu ne viens pas, Tengen est venue te chercher pour les funérailles mais tu n'a pas bougé! Non mais reprends toi à la fin! Ce que j'ai face a moi, n'est pas la Érika avec qui je passais des nuits entières à regarder les étoiles, avec qui je parle dans les champs derrière le QG, avec qui je m'entraîne pendant de longues heures, non, ce n'est plus toi! Alors, tu vas bouger tes fesses, te reprendre en mains et aller voir ta famille qui t'attend chez toi! Sans parler de ces trois gosses qui ne cessent de passer ici essayant de te remonter le moral. Je te jure de vrais lèche botte. Je ne sais pas ce que tu leur as fait, mais ils t'adorent. Celui qui ai passé le plus souvent, c'est un mec chelou, un sanglier. Bref, t'as compris, les gens autour de toi t'attendent. Ne sois pas égoïste et bouge toi!
Je relève le regard petit à petit et regarde le visage pale de mon ami, que je n'ai pas revue depuis longtemps. Quoi que, la dernière fois c'était dans un rêve. Ses yeux d'habitude remplis de force et de courage, son maintenant plein d'inquiétude et de peine. Sans parler de sa voix qui est plus calme et douce. Sa main posé sur mon bras remonte jusqu'à ma joue qu'il vient caresser de son pouce essayant de me sourire également.
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Souffle de la cendre (Sanemi x OC) - RÉÉCRITURE
FanfictionMoi, Érika Takami, est devenu pourfendeuse pour tuer les démons hantant notre monde. J'ai écrit un journal retraçant toute ma vie. Mes camarades, mes amis, ma famille et moi, nous nous sommes battu jusqu'au bout pour retrouver une vie sans mangeur...