Chapitre 29

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Le moment de partir était arrivé. Maël ne se doutait pas que son amoureux venait avec lui. Le châtain était déçu mais essayait de ne pas le montrer. Il avait besoin de Lucas pour affronter les voisins de ses parents. Les quatre colocataires sortirent de l'appartement et au moment où ils arrivèrent près des voitures, le brun se dirigea vers celle de Théo. Le cadet fut surpris mais un énorme sourire vint sur son visage quand il comprit que son petit-ami venait avec lui.


– Mais ta mère ne va pas le prendre mal ? S'inquiéta le châtain.

– Non. Manon l'a appelé et lui a expliqué la situation. Du coup, elle a accepté avec plaisir que je reste avec toi. Et puis, elle a dit que ce n'était pas grave puisqu'on s'est vu la veille.

– C'est génial !


Il lâcha un petit rire avant de venir capturer les lèvres douces de son amoureux. Le baiser était langoureux, comme ils les aimaient. Lucas rapprocha Maël de lui pour avoir plus de proximité. Les garçons étaient dans leur bulle.


– Oui bah vous n'allez quand même pas baiser sur le parking ? Vous avez déjà copulé hier. Faut se calmer les gars. Râla Théo.


Les deux amoureux se séparèrent et regardèrent le blond. Ils levèrent, en même temps, leur majeur dans sa direction. Théo leva les yeux au ciel tandis que ces trois colocataires se mirent à rire. Après ce petit moment de rigolade, Manon embrassa son copain et ils partirent tous. Le blond conduisait, Maël était du côté passager tandis que son compagnon se trouvait derrière lui. Lucas posa sa main sur l'épaule de son amoureux tout en le caressant tendrement. Il avait conscience que c'était compliqué pour le plus jeune.

Ils arrivèrent devant la maison des parents Luchant. Théo se gara dans l'allée devant le garage et coupa le moteur avant de regarder son frère. Il vit que ce dernier était stressé alors, il posa sa main sur sa cuisse pour essayer de le rassurer. Cela marcha un peu. Lucas, décida de s'avancer sur son siège et de passer la tête entre les deux sièges avant afin de pouvoir embrasser la joue de l'homme qu'il aimait. Cela avait le don de calmer le cadet. Il était fier de lui, ce qui fit rire son meilleur ami. Ils décidèrent, au bout de plusieurs minutes, de sortir du véhicule.

Maël ne savait pas comment, mais les voisins étaient toujours dehors quand lui arrivait ou sortait. À croire qu'ils le guettaient. Le brun prit la main de son amoureux dans la sienne pour lui montrer qu'il était là. Comme prévu, les voisins étaient dehors. Le châtain comprit qu'ils allaient l'insulter.


– Oh le pédé s'est trouvé un copain ! Cria le fils.

– C'est fou comment ça prolifère cette espèce. Répondit son père.

– C'est dégueulasse. S'écœura la mère.

– Quelle bande d'enculés ! Vous aimez bien vous la faire mettre !! C'est contre-nature !! Vous devriez être brûlés sur la place publique !! Cria le père.


Lucas n'en pouvait plus. Il ne pouvait pas laisser passer ces insultes. Qu'on l'insultait lui, il s'en fichait mais personne ne devait toucher à Maël sous peine de prendre ses foudres. Le châtain essaya d'empêcher son copain d'y aller mais il savait que c'était peine perdue. Le brun embrassa la joue de son petit-ami avant de se diriger vers les voisins. Son regard était assassin.


– Qu'est-ce qu'il va nous faire la tapette ? Rit la fille.

– Vous êtes sérieux d'insulter comme cela les gens ?! Oui on aime bien se la faire mettre comme vous dites mais en quoi c'est contre-nature ?! C'est notre vie, pas la vôtre ! Depuis toujours vous insultez Maël alors qu'il n'a rien fait ! Vous êtes graves !

Colocation AmoureuseOù les histoires vivent. Découvrez maintenant