PDG | Bokuaka [FR/EN]

12 - Se sentir chez soi

Et ce n'est que le lendemain matin, la lumière fraîche du soleil pénétrant par les fenêtres, qu'Akaashi remarque que sa tête repose sur la poitrine de sommeil de Bokuto.

Au début, Akaashi ne se rend pas compte d'où venait la source supplémentaire de chaleur corporelle. Il ne s'en soucie pas non plus, parce que tout ce qu'il sait, c'est qu'il est à l'aise et qu'il est toujours endormi. Il ferme donc à nouveau les yeux, voulant s'endormir.

C'est jusqu'à ce qu'il gagne ses sens et se rende soudainement compte que le ressentiment secondaire de la chaleur est en fait une personne. Akaashi se redresse brusquement, les yeux grands ouverts, regardant vers un Bokuto endormi.

Il est pour le moins stupéfait. Il y a une douzaine de pensées et de questions qui courent dans sa tête, principalement dans le sens de « comment cela s'est-il passé ? », « quand nous sommes-nous endormis ? » et «AHHHH ».

Après sa panique momentanée, Akaashi pense que le meilleur plan d'action est d'essayer de se détacher lentement. Il se lève, bouge prudemment pour essayer de ne pas réveiller Bokuto. Il comprend immédiatement que cela ne sert à rien. Leurs jambes sont trop emmêlées et le moindre mouvement provoque des tremblements chez Bokuto dans son sommeil.

Il regarde vers le plus grand. L'un des bras de Bokuto est jeté du canapé, pendant que son autre bras repose sur le dos d'Akaashi, mais il l'ignore en pensant que c'était quelque chose à quoi il pourrait trop réfléchir plus tard.

Cependant, au lieu de trouver un nouveau plan, il se retrouve à détailler les traits de l'autre. Ils sont doux, mais à la fois masculins et tranchants. Il avait l'air tranquille dans son sommeil - différent de quand il est éveillé. À présent, Akaashi est bien conscient que Bokuto a trois expressions faciales très drastiques (bien qu'ils deviennent rapidement 4, mais encore une fois, Akaashi laisse cela pour une autre fois). Le premier était son soi habituel, bruyant avec un large sourire sur le visage ; l'autre est ce qu'Akaashi ne voit qu'au bureau : sévère et sérieux, les sourcils froncés par la concentration. Le visage final est quelque chose qu'il n'a vu qu'une seule fois, et c'est à ce moment-là que Bokuto a été furieux.

La seule fois où il l'a vu, c'était quand quelqu'un avait fait un commentaire désinvolte sur Kuroo. C'était lors d'un déjeuner d'entreprise et Kuroo était venu les rejoindre. Kuroo plaisantait comme il le faisait habituellement lorsqu'il rencontrait un travailleur qui portait un dossier rempli de papiers. La collision a envoyé le travailleur au sol, des papiers volant partout. Kuroo s'était abondamment excusé et avait aidé à ramasser les papiers éparpillés, cependant, cela n'a pas empêché ce type de faire des remarques. Il était directeur du département de gestion ; il avait travaillé pour le père de Bokuto, et a ensuite été transféré à la succursale de Bokuto.

Il était impoli et tout le monde savait qu'il était un âne. Tout le monde voulait qu'il parte aussi, mais Bokuto n'a jamais eu de raison valable de le licencier. Après que Kuroo eut quitté la pièce, le type n'a pas perdu de temps à le condamner. Il a commenté que Kuroo était un imbécile tâtonnant qui n'avait sa propre entreprise qu'en raison du statut social de ses parents - qu'il n'avait pas de véritable intelligence et qu'il ne méritait pas sa position. Quand Bokuto l'entendit, il s'emporta.

Il a crié au gars en utilisant de multiples blasphèmes, son visage féroce, criant qu'il n'avait pas le droit de dire ces choses et qu'elles étaient loin de la vérité. Akaashi était sûr que Bokuto allait frapper le gars, mais Kuroo était revenu dans la pièce et avait calmé la situation avant qu'elle ne puisse s'aggraver.

Alors qu'il regarde le plus grand dormir paisiblement, il se demanda comment ils pouvaient la même personne. Akaashi est retiré de ses pensées quand il entendit un grognement. Bokuto bougea dans son sommeil en se tournant sur le côté, bien qu'un peu trop, parce que la prochaine chose qui se passa est qu'Akaashi fut poussé hors du canapé, sur le sol, un cri s'échappant de ses lèvres.