5 - La base des prénoms

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Il était tard. 22 heures 56 pour être exact. Akaashi savais qu'ils étaient les derniers dans le bâtiment à part la sécurité.

Les deux se préparer à quitter le bâtiment pour la nuit. Akaashi éteignit son ordinateur et était prêt à partir.

- Hey Akaashi, tu peux m'apporter mon dossier rouge? Je crois que je l'ai laissé dans la salle de conférence.

Il allait devoir partir plus tard.

- Ouais, bien sûr Kōtarō.

Akaashi se figea, se rendant compte de ce qu'il venait de dire.

- Oh mon dieu, je suis désolé. Dit Akaashi, les yeux grand ouverts.

Bokuto fut aussi stupéfait sur le moment. Il se remit rapidement de son choc.

- Ça va.

Akaashi s'excusa rapidement encore une fois et sortit à la hâte du bureau.

Il marcha rapidement voulant quitter le bureau le plus vite possible.

Akaashi était très embarrassé. Il pouvait dire que son visage était rouge vif avec la chaleur qu'il ressentait.

Il ne savait même pas comment il l'avait dit accidentellement. Ce n'est pas comme s'il l'appelait par son prénom si souvent. C'était seulement lorsque ses parents étaient là. Alors comment est-ce que c'est venu si naturellement? Akaashi décida de le mettre sur sa fatigue.

Il entra dans la salle de conférence et comme prévu, un dossier rouge de trouvait au milieu de la table. Akaashi feuilleta rapidement le dossier pour vérifier que c'était bien celui de Bokuto. Les notes désordonnées et l'écriture négligée lui fit savoir rapidement que c'était le bon.

Il prit le dossier et se tourna pour partir mais ses pieds refusèrent de bouger. Il regarda, blasé, le traffic de nuit par la fenêtre.

Bokuto devait penser qu'il était un idiot. Akaashi se frappa le visage avec le dossier.

- Imbécile, imbécile, imbécile. Continua Akaashi de répéter se frappant.

Il pensa qu'il pouvait glisser le dossier en dessous de la porte et partir. Il ignora l'idée se rappelant que ses affaires étaient encore dans le bureau.

Malgré le fait qu'il ne devait pas, il puisa dans le reste de sa dignité et partit en direction du bureau de Bokuto. Il s'assura de marcher d'un pas atrocement lent.

Il prit une grande inspiration avant de toquer doucement à la porte. Il avait toqué si légèrement qu'il se demanda si Bokuto l'avait entendu. Il allait frapper de nouveau lorsqu'il entendit un « entrez » étouffé.

Akaashi ouvrit la porte et y entra.

- Voici votre dossier. Dit Akaashi, évitant tout contact visuel.

- Merci.

- Vous avez besoin d'autre chose? À ce moment, Akaashi se rendit compte à quel point il tripotait ses doigts.

- Non, c'est très bien.

Akaashi hocha la tête et après avoir prit ses affaires, il se dirigea vers la porte.

- Hey Akaashi. Dit Bokuto doucement.

- Oui? Dit Akaashi s'arrêtant et se tournant pour lui faire face.

- Tu peux m'appeler Kōtarō.

Akaashi pensa qu'il avait mal entendu mais l'air embarrassé de Bokuto lui fit savoir qu'il n'avait pas de problèmes de mal entendement.

Akaashi traita ce qu'il avait entendu. Oh, voilà les papillons.

- Je veux dire, seulement si tu en as envie! Tu n'as pas à le faire si c'est trop bizarre pour toi. Ajouta Bokuto rapidement. Et j'aimerais que tu me tutoies aussi.

Akaashi lui sourit.

- Bien sûr. Mais c'est seulement équitable si tu m'appelais Keiji.

Bokuto ne pouvait que lui hocher la tête.

- Au revoir. Dit Akaashi avant de sortir en prenant ses affaires, laissant Bokuto seul.

Akaashi appuya le bouton de l'ascenseur. Il n'y avait personne dans le bâtiment mais il essayait toujours de se calmer.

Il monta dans l'ascenseur et appuya sur le bouton du rez-de-chaussée. Puis, dès que les portes se refermèrent, Akaashi mit sa tête entre ses mains et laissa échapper un cri étouffé.

Lorsque les portes s'ouvrirent, il redressa sa posture et sortit.

L'étage était sombre et vide. Il sortit et l'air frais de la nuit le frappa immédiatement. Le contraste entre l'air froid et son visage brûlant était agréable.

Est-ce que Bokuto venait de lui demander de l'appeler Kōtarō? Oui.

Est-ce qu'Akaashi venait de lui dire de l'appeler Keiji? Oui.

Le regrettait-il? Absolument pas.

Il regarda de nouveau le bâtiment. Il vit les lumières du bureau de Bokuto toujours allumées. Il sortit son téléphone. 23h48.

Ils avaient une réunion tôt demain matin. Akaashi ouvrit ses contacts, à la recherche du nom de Bokuto. Il se débattait de demandant s'il devait ou non.

Tant pis. Pensa Akaashi avant d'appuyer sur le bouton « appeler ».

Après quelques secondes, le son cessa.

- Allo? Répondit Bokuto.

- Tu devrais rentrer. Il est tard et on a une réunion à 7 heures demain matin.

- Je sais. Répondit Bokuto. Akaashi put entendre le clavier à travers le téléphone. Je vais rentrer, je voulais juste finir d'écrire ça.

- Mouais ok. Si tu le dis.

- Attends, comment tu sais que j'suis encore au bureau?

Akaashi regarda de nouveau le bureau éclairé.

- Super pouvoirs. Tu te souviens?

Bokuto rit.

- Bien. J'ai oublié.

- Hmm. Sois sûr de rentrer.

- Oui je vais rentrer, promis.

- Tu ferais mieux.

- ... Bonne nuit Keiji.

- Bonne nuit Kōtarō.

Akaashi raccrocha. Ces foutus papillons sont de retour.

.

La fois suivante où Bokuto vit Kuroo, ce dernier fit en sorte de l'embêter.

Kuroo siffla.

- La base des prénoms, déjà? On est même pas sur la base des prénoms alors que je te connais depuis le premier jour de notre première année d'université.

- Ferme ta gueule Kuroo, y a rien de sérieux.

- Rien de sérieux? Vous devriez vraiment sortir ensemble les gars. Dit Kuroo avec un sourire en coin.

- Ce n'est pas drôle. Bouda Bokuto.

- Très bien, j'suis désolé. Je vais considérer ton crush plus sérieusement.

Après une heure, Kuroo partit, en disant à quel point Kenma avait besoin de lui au bureau.

Bokuto réfléchit à ce que Kuroo lui avait dit.

Si tu l'aimes vraiment, peut-être que tu devrais considérer le fait de l'emmener à un vrai rencard.

Stupide Kuroo. Mettant des idées stupides dans sa tête.

Mais en y repensant... Pensa Bokuto. C'était lui qui avait donné l'idée du faux rendez-vous et regarde à quel point ça se passait bien.

Bokuto se leva et regarda son costume.

- Un vrai rencard hein?

PDG | Bokuaka [FR/EN]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant