3 - Rouge ou noir?

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- Je viens d'où?

- Osaka.

- Université et qualification?

- Institut de Commerce d'Osaka avec un Master en gestion d'entreprise.

- Comment on s'est rencontré?

- Tu as commencé à travailler ici et t'as attiré mon œil. On a commencé à traîner en dehors du boulot et à aller en rencards. Éventuellement je t'ai demandé à sortir avec moi.

- Hmm. Ça fait combien de temps qu'on est ensemble?

- Euh... 5 mois?

Akaashi leva un sourcil.

- Vous voulez répondre à ça autrement?

- Oh merde! C'est 3 mois.

C'était trois jours plus tard et ils revoyaient les bases de leur histoire. Le dîner avec les parents de Bokuto approchait et Bokuto ne pouvait pas se permettre de se rater.

- Ok. Question suivante. Où était notre premier rencard?

- La pâtisserie Sakura.

- Projets pour le futur?

- Se marier dès que tu as fini ton doctorat de recherches et avoir 3 enfants.

- Je pensais qu'on s'était mit d'accord sur 2?

- Honnêtement ça aurait pu. Ma tête me fait mal. Toutes ces questions et réponses deviennent floues. Grogna Bokuto avant de laisser tomber tout le haut de son corps sur le bureau.

- Vous êtes en train de me dire que vous pouvez faire des présentations de 20 pages remplies mais que vous êtes incapable de vous souvenir de ces quelques petits détails?

- Pour être honnête, j'ai normalement une semaine pour préparer et je ne suis pas sous la pression de faire plaisir à ma mère persistante.

- Assez juste. On va faire une pause. Déclara t-il.

- Merci mon dieu. Dit Bokuto se levant de son fauteuil et s'étirant. Je crois que je commence à avoir une migraine. Comment diable tu peux retenir tout ça?

- Bonne mémoire. Relata Akaashi se levant à son tour. Ne vous inquiétez pas. On a encore jusqu'à vendredi, donc deux jours. Ça nous donne pas mal de temps pour se souvenir de tout.

.

Deux jours n'étaient définitivement pas suffisants. Les deux étaient dans la voiture et Bokuto mélangeait toujours si la couleur préférée d'Akaashi était le rouge ou le noir. (C'était le rouge).

Lorsqu'ils s'arrêtèrent enfin pour descendre, Akaashi ne put s'empêcher de remarquer deux choses. La première, le fait que le restaurant soit sublime avec ses murs blanc et colonnes avec un prestige intimidant. Le bâtiment était si illuminé qu'Akaashi aurait pu être fou, pensant que c'était les portes du paradis.

La deuxième chose qu'il remarqua, c'était que le genou de Bokuto rebondissait de haut en bas beaucoup plus rapidement que nécessaire.

- Hé... Dit-il en posant sa main délicatement sur le genou de Bokuto, arrêtant momentanément le mouvement. Tout ira bien. On l'a. Rassura Akaashi en lui faisant un petit sourire.

Tout ce que pouvait faire Bokuto, était de hocher brusquement la tête et pratiquer les exercices de respiration qu'il avait vu sur YouTube une fois. Ils remercièrent le chauffeur et entrèrent dans le restaurant, de faisant asseoir immédiatement par les parents de Bokuto qui étaient déjà installés.

La table était dans un coin du restaurant isolé. Dès qu'ils s'approchèrent de la table, la mère de Bokuto arrêta de parler à son mari et son visage s'illumina à leur vue.

- Kōtarō!

- Salut m'man, p'pa. Salua-t-il doucement.

Il avait beau avoir l'air serein mais Akaashi le connaissait. Il avait vu Bokuto nerveux avant ses conférences ou négociant avec des partenaires d'activité d'entreprise.

Pour quelqu'un d'autre, il ressemblait à l'image d'un propriétaire d'entreprise confiant. La tête haute et les épaules en arrière, rien à donner qu'il préfère se poignarder dans l'œil avec une fourchette que de donner une présentation. Eh bien, presque.

Après un an à travailler sous les ordres de Bokuto, Akaashi fut capable de détecter les signes de nervosité. D'abord, il avait ses bras différemment. Au lieu de les garder droit à ses côtés, ils se plissaient au niveau du coude, donnant une forme bizarre. Pas beaucoup, mais assez pour qu'il ressemble à un pantin.

La seconde chose était qu'il avait tendance à basculer sur les côtés de ses pieds. Dès fois, Akaashi avait peur qu'il se foule la cheville en faisant ça.

C'étaient les deux signes présents sur Bokuto lorsqu'il se dirigea vers sa mère. Dès qu'ils finirent leur embrassade, Akaashi et la mère de Bokuto eurent un contact des yeux. Elle lui fit un sourire chaleureux qui ressemblait à celui de Bokuto.

- Kōtarō! Tu ne m'as pas dit que ton petit ami était un mannequin! S'exclama sa mère, prenant Akaashi dans ses bras.

Akaashi la remercia en rigolant poliment. Il eut une petite et rapide conversation avec elle.

Bokuto ne put s'empêcher de penser qu'Akaashi était le garçon que toutes les mères désiraient à la maison. C'était le garçon à qui toutes les mères essaieraient de marier leurs fille aînée.

Le dîner et l'atmosphère étaient agréables. À l'exception de la mère de Bokuto qui les criblait de questions sur leur « vie amoureuse ». Son père n'a prit la parole que pour calmer les questions de sa femme.

Malgré la facilité au début, Bokuto était bien même pendant le début. Il fit seulement une bourde. (Ils sortaient ensemble maintenant depuis 5 mois au lieu de 3 - comme le temps passe vite).

Akaashi aussi eut ses bégaiements. Il appela Bokuto de plusieurs façons : monsieur, Bokuto, Bokuto-san, mais jamais par son prénom. Son prénom semblait étranger pour sa langue. Un employé n'appelait jamais son employeur par son prénom, comme indiqué dans la 258ème règle d'Akaashi, dans le monde du travail en entreprise.

Ce n'était qu'une mince affaire mais Akaashi pensa qu'il allait devoir s'y habituer. À la fin du dîner, il eut encore des embrassades et la mère de Bokuto lui dit que c'était vraiment un plaisir de le rencontrer. Mais le « Je suis si contente que Kōtarō s'est trouvé quelqu'un » le fit se sentir coupable.

Ils remontèrent dans la voiture et Bokuto soupira en s'affalant sur son siège. Akaashi mit sa ceinture et sentit Bokuto se tourner et poser son regard sur lui.

Akaashi se tourna, rencontra son regard et vit un sourire satisfait sur son visage.

- Ça s'est bien passé.

PDG | Bokuaka [FR/EN]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant