Deux ans auparavant.
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1 semaine avant le drame.
———————Allongée sur le ventre, je suis sur mon lit, et Elio est derrière moi en train de dessiner je ne sais quoi. Une douce mélodie vibre dans la pièce, provenant d'un vinyle appartenant par le passé à mon père.
C'est d'ailleurs la seule chose — avec ma liseuse — qui me reste de lui depuis qu'il est parti. En effet, je me suis débarrassée de tout ce qui était à lui, à part ceci. Je n'ai pas réussi. Ces musiques me rappelaient trop de souvenirs.
Lorsque j'étais plus jeune et qu'il m'aidait avec mes exercices pour l'école. Lorsqu'on dansait et chantait comme des fous dans le salon. Lorsque je passais près de son bureau et qu'il travaillait avec la voix de ses chanteurs préférés en fond.
Je n'ai pas réussi à me séparer de ceci car c'est comme si ce simple vinyle me permettait de conserver une image positive de mon père. D'un père protecteur, aimable et qui m'aimait de tout son cœur.
Je ferme les yeux, quittant l'univers fantaisiste de mon roman. De petites gouttes glissent sur mes joues et retombent sur les feuilles blanches. Ça fait longtemps que je n'ai pas pensé comme ça à mon père. J'avais comme fini par oublier. Mais le temps m'a appris qu'on n'oublie vraiment jamais en fin de compte.
Un creux se forme dans mon estomac et une pique transperce mon cœur au souvenir de celui qui m'a élevé et guidé pendant de nombreuses années.
Celui qui, par la suite, m'a rejeté, et ignoré pour sa nouvelle famille. Celui qui m'a craché que je n'étais plus sa fille et m'a hurlé qu'il me haïssait.
Celui qui a créé toutes mes blessures et mon inconfort personnel.
— Anna ?
La voix de mon copain est lointaine, ne faisant pas barrage à la douleur qui hurle dans mon âme. Merde, j'ai l'impression que je n'arriverais jamais à guérir réellement. Pourtant j'ai Elio, j'ai ma mère, et maintenant j'ai Joe, mais je crois que je suis bien trop faible pour ce monde.
— Anna ?
Je tourne enfin la tête dans la direction d'Elio et je peux voir dans ses yeux une douleur s'allumer lorsqu'il aperçoit mes larmes. Une douleur pareille à la mienne. Une douleur qui nous est commune.
— Anna... souffle-t-il.
Sans hésiter, il s'allonge à mes côtés, et prend mon visage dans ses mains.
— Ne pleure pas...
Je devrais oui. Je devrais retenir mes larmes. Surtout devant toi. Mais mon coeur a trop mal pour se contenir.
— Je t'aime, Anna. Je suis là. Pour toujours. Avec toi.
Pour toujours, non.
Je ne le sais pas à ce moment-là, mais c'est le pire des mensonges qu'il ait dit dans sa vie.
Et c'est la dernière fois qu'il me prend dans ses bras, et m'embrasse le cœur déchiré. Car bientôt, il n'en sera plus rien.
Le soir, lorsqu'il s'en va, il oublie son carnet. Je me permet de le feuilleter, et je tombe sur le dessin qu'il a couché tout à l'heure. C'est un personnage style manga comme il en fait souvent. Mais il n'est pas comme d'habitude.
Au crayon est gribouillé un garçon en pleure, le cœur sortant de la poitrine, survolant le monde, les bras dans les airs comme s'il était l'homme le plus libre de la planète. Et il y a autre chose... Ce garçon a... une corde autour du cou.
Le message est clair, mais à ce moment-là, je pense trop à moi pour m'inquiéter et me poser des questions.
À ce moment-là, je suis juste bien trop égoïste, et brisée.
***
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Le dessin d'Elio.
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Chapitre dix-sept 20h...
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Le son de nos maux
Roman d'amour𝑰𝒍 𝒍𝒖𝒊 𝒂 𝒃𝒓𝒊𝒔𝒆́ 𝒍𝒆 𝒄𝒐𝒆𝒖𝒓 𝒆𝒏 𝒕𝒆𝒏𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒅'𝒆́𝒕𝒆𝒊𝒏𝒅𝒓𝒆 𝒍𝒆 𝒔𝒊𝒆𝒏. 𝑬𝒍𝒍𝒆 𝒆𝒔𝒕 𝒍𝒂 𝒍𝒖𝒎𝒊𝒆̀𝒓𝒆 𝒅𝒐𝒏𝒕 𝒊𝒍 𝒂𝒗𝒂𝒊𝒕 𝒕𝒂𝒏𝒕 𝒃𝒆𝒔𝒐𝒊𝒏 Anna semble être une jeune adolescente banale en apparence. Elle v...