Chapitre 14: In The End (pas la fin!)

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NDA:

CE N'EST PAS LE DERNIER CHAPITRE. "In the end" veut dire au final/en fin de compte.

Chapitre court mais nécessaire. Ce chapitre peut être compliqué à comprendre pour certains. Une contextualisation est offerte en Bonus à la fin juste avant la note d'auteur. Si vraiment vous êtes trop perturbés, n'hésitez pas à lire le Bonus avant le chapitre, aucun spoiler là dedans. Plus de précisions dans la note d'auteur également.

Bonne lecture.

J'ouvre progressivement les yeux sur un plafond familier.

- Dis-donc, t'as un don pour finir à l'infirmerie toi hein?

David...?

- Mais...que...

Soudain, des flashs apparaissent dans mon esprit, je ferme les yeux, revoyant chaque scène, chaque moment, chaque-

Ellias.

Oh, Ellias. Oh non. Non non non non non, non!

- C'est impossible!

Je bondis hors du lit, déterminé à me prouver que ce n'est qu'un cauchemar, mais une main saisit mon poignet.

- Asher. Si.

Je n'ai pas besoin de demander à David ce qu'il entend. Je m'écroule au sol et j'ai l'impression qu'un trou vient se creuser à la place de mon cœur, et comme pour tenter de purger la douleur qui s'empare de mon corps je me mets à hurler, hurler de toutes mes forces, hurler comme si c'était le dernier hurlement de ma vie, je hurle à m'en racler la gorge et des larmes viennent mouiller le coin de mes yeux mais c'est comme si l'émotion à l'intérieur de moi me déchirait, sortait de mon corps pour venir s'étaler sur les murs, remplir la pièce jusqu'à m'étouffer, m'étouffer et je ne respire plus. Le silence m'emprisonne d'un coup.

J'ai mal.

J'ai tellement mal.

Que quelqu'un m'aide.

Mon corps se crispe comme si on me mettait entre deux murs et que ceux-si se resserrait sur moi. Mais il n'y a pas de mur. Pourtant mon corps continue à se renfermer sur lui-même, à me croiser les bras jusqu'à ce que la torsion génère une douleur insupportable.

Ou peut-être que c'est dans ma tête. Peut-être que je suis immobile. Ai-je bougé? Où suis-je?

Entouré de blanc, la douleur stridente toujours présente dans mon corps, je fixe le sol pâle, jusqu'à ce que celui-ci devienne écarlate. Et j'ai l'impression que je cris encore, mais je ne suis plus sûr.

Je ne suis plus sûr de rien.

Rien.

- Qu'est-ce que c'est que ce boucan, bordel.

Retour à la réalité.

Le sol reprend une couleur beige, je perçois à nouveau la dureté du sol sur mes genoux, l'air qui traverse mes narines, l'oxygène qui m'entoure et c'est comme si j'ouvrais à nouveau les yeux. Je les avais fermés?

J'essaie de lever la tête pour percevoir d'où vient la voix, mais je ne ressens pas de corps. Où plutôt, j'ai l'impression d'un voir un corps enfermé dans une boîte, je ne sens que mes bras avec l'impression d'être serré entre deux murs.

La sensation à la fois proche et lointaine d'une main venant carresser ma nuque me parvient, et pour une raison que j'ignore cette sensation m'horrifie jusqu'au plus profond de mon être, mais je ne bouge pas. Je ne bouge pas, je ne peux pas. Mes bras ne répondent pas, et je ne ressens pas le bas de mon corps.

CaptivatedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant