Chapitre 2

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 Mon réveil me brise les tympans, le soleil, malgré les rideaux, m'aveugle même à travers mes paupières...j'éteins cet affreux buzzer et me redresse.

Comme tous les matins, je vais faire ma toilette. Puis, je vérifie les messages professionnels, mais il n'y a rien de nouveau. Je répond au message d'Ellias qui me dit qu'il a hâte d'atteindre mercredi en lui disant que moi aussi.

Rien que ce message illumine ma journée.

Je me prépare un petit déjeuner équilibré, l'alimentation est l'une des clé de la ligne et de la peau, mais aussi de la chevelure après tout. Beaucoup de clients aiment mes cheveux, je dois donc les entretenir. Je profite de ce moment pour, bien sûr, me tenir à jour sur l'actualité. Oui, je fais ça matin et soir.

Je retourne ensuite dans la salle de bain pour me brosser et m'occuper de mon corps. Huiles essentielles, crèmes, appareils de massage...je ne laisse rien au hasard. Je suis commerçant, mon produit est mon corps, et le produit doit être au meilleur de lui-même pour le client.

Je regarde l'heure, j'ai encore le temps de faire un masque et prendre de l'avance sur mes fascicules avant de manger.

Toujours prendre de l'avance, on ne sait jamais ce que l'avenir nous réserve.

L'heure venue, je mange, puis choisis ma tenue pour ce soir. Léger...en soie...ils me prennent pour un magasin de vêtement !? Heureusement que j'ai ce qu'il faut, parce qu'on est dimanche là quand même...

Enfin prêt, je me rend compte qu'il me reste quelques heures et décident de lire quelques décisions de justice. C'est les choses qu'on a rarement le temps de faire.

19h30...j'ai regardé l'adresse qui m'avait été indiqué, et franchement c'est pas très loin...C'est dans la périphérie de New York. Bon en même temps, il faudrait être fou pour habiter dans le coeur de New York, 1m² pour le double du salaire d'un footballer, dans un immeuble bof. Je préfère largement la périphérie.

Ça ne prendra qu'environ 30 minutes pour y aller, ce qui est bien moins que la plupart de mes clients, je veux dire je prend même l'avion pour certains. A leurs frais bien sûr. Quand même. Sinon c'est l'hôpital qui se fou de la charité.

Le message à clairement précisé cependant que je ne dois pas arriver en avance, et que j'ai le droit à dix minutes de retard...c'est quand même assez étrange. J'en serais inquiet, si tous mes clients n'étaient pas que des personnalités connues ne pouvant s'entacher d'un scandale concernant un escort.

J'attends donc patiemment, puis sors à 20h00.

Quand j'arrive à l'adresse indiquée, je me trouve devant un portail en bois massif. Je m'apprête à envoyer un SMS pour prévenir que je suis arrivé, mais le portail s'ouvre. Très bien. Je suppose qu'il y avait des caméras...

Après les montagnes de richesses que j'ai vu, plus rien ne m'impressionne.

J'avance, suivant le chemin, qui, sans surprise, ne va pas droit vers la maison. Après quelques zigzags en voiture, je me retrouve dans une grande cour illuminée par de petites lampes au sol, encore ne fois rien d'impressionnant.

Quatre hommes balaises en costume m'attendent, je suppose qu'il faut donc que je m'arrête ici...mais alors que je suis sur le point de coupé le contact, on me fait signe de me garer sur le côté.

Ils auraient pu le dire avant que je freine...mais comme on dit le client est roi !

Lorsque je sors de la voiture, les quatre hommes sont déjà devant moi.

- Asher Nicoli, 19 ans, étudiant à l'Université de New York, L1 Droit. Lit l'homme à ma gauche.

Bah donne mon groupe sanguin tant que t'y es...

CaptivatedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant