Chapitre 5

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Ces cas pratiques sont vraiment ridicules, c'est pas croyable. Il y a vraiment quelqu'un qui rit à ces jeux de mots... ?

La sonnette de la porte d'entrée retentit et je soupire. Pas trop tôt. Bien sûr, en allant ouvrir je tombe nez à nez avec Ellias et son grand sourire.

- T'as vu l'heure ? Tes leçons de violon ne finissent pas aussi tard. Grognai-je en marchant vers la cuisine. C'est toi qui me dis que tu veux passer du temps avec moi, mais c'est toi qui arrives à 21h.

Ellias enroule ses bras autour de moi comme un koala pendant que je coupe la pizza tiède.

- Oh t'as fait de la pizza !

- Ouais, mais maintenant c'est froid parce qu'une certaine personne a préféré traîner dehors.

- On peut toujours chauffer.

Je me dégage de son étreinte en un coup de coude et vais m'asseoir à table avec mon assiette.

- La ferme.

- T'es vraiment en colère là ?

- Oui.

Il soupire et met son assiette au micro-ondes puis vient s'asseoir à côté de mon assiette. Le culot de mon petit frère. Je le bichonne trop.

- Je suis désolé, j'ai squatté un peu pour travailler un morceau avec le violon du conservatoire. J'ai audition samedi, tu pourras venir ?

- Non.

- Pourquoi ?

- Travail.

- Comme d'hab'.

Je lui jette un regard noir.

- C'est pas comme si je pouvais y faire quelque chose.

- Je sais, je sais. Dit-il en se levant de la table. Il revient et s'assoit en face de moi, son assiette à la main. Je t'en veux pas du tout. Mais du coup vu que tu rates mon audition, tu peux me pardonner pour mon retard, c'est la moindre des choses non ?

- Hum. J'y penserai.

Nous continuons à manger et finissons par changer de sujet, c'est pas comme si je pouvais rester en colère contre lui indéfiniment de toutes manières. Je suis en tort étant donné que je n'ai jamais le temps de le voir.

- Ash ?

- Oui ?

- Comment t'as su que t'aimais les garçons ?

J'écarquille les yeux et le fixe, choqué. Quand il le remarque il roule des yeux.

- C'est pas pour moi.

Je baisse les yeux sur mon assiette en me pinçant les lèvres pour m'empêcher de rire.

- C'est vrai, c'est pas pour moi !

- D'accord, Ellias. Fis-je, absolument pas convaincu. Mais je peux quand même te répondre, alors-

- Pourquoi tu souris comme ça !? S'exclame t-il, bondissant hors de sa chaise.

- Mais je souris p- hey !

Il m'attrape par le col et me secoue.

- Arrête de rire c'est pas drôle je me pose des questions comme tout le monde c'est tout !

Je n'arrive plus à me retenir et explose de rire, je tente de respirer correctement mais Ellias me secoue et mon rire m'étouffe, ce qui me fait rire encore plus bruyamment, et m'étouffe encore plus...enfin bref, un cercle vicieux.

CaptivatedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant