Chapitre 8

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A peine ai-je ouvert la porte que je me trouve face à Ellias, bras croisés et regard furieux.

- T'étais où ?

- J'avais une urg-

- Arrête de me mentir, tu me prends pour un con ou quoi ?

- Non c'est pas ça, c'est juste je-

- La vérité.

J'entre en soupirant et ferme la porte derrière moi.

- Ellias ce n'est pas tes affaires.

- T'as complètement lâché notre moment pour ça, donc c'est devenu mes affaires.

Je n'ai vraiment pas la force de me disputer, encore moi avec Ellias. Je me laisse tomber sur le canapé, me retenant de grimacer quand mon dos heurte un peu trop brutalement le dos du canapé. Avant même que je ne puisse souffler, évacuer tout ce qu'il s'est passé, Ellias se met devant moi.

- Je lâcherai pas l'affaire, accouche.

- Désolé j'ai pas les moyens biologiques pour.

- Joue pas à ça.

- J'aime pas les jeux de société.

- Très bien. Pas la peine de me parler pour me mentir. Grommelle t-il, et, sans me laisser le temps de me défendre, il sort.

Génial, il ne manquait plus que ça.

Je souffle et me redresse, je réglerai la question d'Ellias plus tard. Ce matin, le petit Liori ne m'a même pas regardé quand nous nous sommes croisés à ma sortie, et c'est normal au vu du lavage de cerveau qu'il subit et il est hors de question que je le laisse vivre dans ces conditions, il est si jeune... !

Ignorant le tremblement de mes mains, je compose le numéro de la police. Après quelques secondes, une femme décroche.

*- NYPD bonjour, quelle est votre urgence ?

- J'aimerai faire une dénonciation anonyme.

*- Très bien, nous vous éco-

- Allô ? Allôôôô ?

Plus un son au bout du fil. Je fronce les sourcils et regarde mon téléphone, l'appel a été coupé. J'ai appuyé le mauvais bouton avec mon oreille... ?

Je rappelle une nouvelle fois mais c'est bizarre, je n'ai pas de réseau ? Enfin si, du coup si, j'ai quelques barres mais alors pourquoi l'appel ne fonctionne pas ? Il y a un autre appel encore ? Mais normalement ils ont plusieurs lignes, non.. ?

Bon, je vais simplement me déplacer et leur signaler sur place. D'ailleurs c'est même plus intelligent, on ne sait jamais ce à quoi la mafia à accès.

Sur ces pensées j'enfile une petite veste étant donné qu'il fait étrangement frisquet aujourd'hui. En choisissant ma clé de voiture dans le trousseau j'ai un mauvais sentiment, comme si on m'observait....mais en levant les yeux, rien.

Bon, ça doit être mon imagination qui me joue des tours par peur.

Je prend donc ma voiture et roule jusqu'au département de police le plus proche. L'homme à l'accueil me demande de patienter un instant, ce que je fais. Dans l'espace d'attente, un homme s'assoit à côté de moi sans passer par l'accueil.

Je ne dis rien, je ne le regarde pas plus d'une seconde pour éviter d'attirer son attention et ne peux m'empêcher de froncer les sourcils. Il y a trois autres places autour de nous, quand même !

Au même moment mon téléphone vibre. C'est Michael...qui me dit que l'accord est rompu ? Qu'est-ce qu'il raconte ? Bien sûr que l'accord est rompu, je l'ai moi-même dit avant de me faire menacer...

CaptivatedOù les histoires vivent. Découvrez maintenant