Aizawa Shôta x reader

Chapter 6

"Oh." J'entends de l'amusement dans sa voix. "Es-tu satisfaite ?"
- Pas encore.
"Bon. Il y a un endroit que j'aimerai bien te faire montrer, quand tu rentrera. Serais-tu d'accord pour m'accompagner ?"
Je ris doucement, pour ne pas réveiller Jen.
- Pourquoi pas. Je ne suis pas contre une balade avec toi.

On ne dit rien pendant quelques minutes, écoutant chacun la respiration de l'autre à travers le mobile.
- Les étoiles sont belles, dis-je dans un souffle.
"Oui. Elle brillent de toute la lumière qu'elles possèdent. Nous leur ressemblons beaucoup."
- Ah bon ? Dis-moi comment.
"Chacun tente de se mettre en avant pour être choisi par la société. On est arrivés à un point où les alters définissent notre "place". Plus ton alter est puissant, plus il te permettra de briller et de t'élever."
- C'est beau, dis comme ça. Tu as l'air d'y avoir beaucoup réfléchi.

"Eh bien, j'y suis en plein dedans. Et puis, ce n'est pas que je ne parle pas que je n'observe pas non plus."
Je souris.
- Ah, le trajet s'achève ici. Je suis arrivée. Je te souhaite une bonne nuit. C'était sympa de discuter.
"Oui. Bonne nuit à toi aussi. Et... prends soin de toi."
Il raccroche avant que je ne puisse dire quelque chose.
Je colle ma tête au volant et je ris.

- Eh bien, eh bien. C'était très intéressant cette interaction.
- Tu nous as écouté ? J'aurais dû m'en doutais.
- J'ai entendu qu'à partir de l'histoire des étoiles, que j'ai d'ailleurs pas compris.
- Ton QI est trop inférieur, c'est pour ça.

Elle s'étire en baillant.
- En tout cas, ma meilleure amie parle au téléphone avec un super héros comme si c'était son homme, rien que ça.
Je secoue la tête et ouvre la portière.
- Je sais pas si tu comptes camper dans la voiture mais moi, je veux aller dans un lit.
- Oui, oui, madame.

On récupère nos affaires dans le coffre. Avant que je ne puisses toquer. La porte s'ouvre et des bras m'entourent.
- Maman ! Attends, je vais poser mes bagages.
Je les dépose à l'entrée et elle me sert fort. Je lui rends son étreinte. Jen rigole et salue mon père. On se dirige vers le salon.
- Qu'est-ce que vous faîtes encore réveiller ? Je pensais rentrer en catimini, en entendant vos ronflements.
- J'étais trop excitée pour dormir, s'exclame ma mère. Ça fait bien trop longtemps que je n'ai pas vu ma fille, quand même !
Je lui sers la main. Je me tourne vers mon père et lève un sourcil interrogateur. Il hausse les épaules, signifiant qu'il n'a rien pu faire.

- Vous devez être fatiguées. J'ai préparé les chambres.
- On va prendre celle à deux.
Jen hoche la tête. On salue mes parents et nous allons dans la chambre. Je me jette sur le lit directement.
- Tu as bien dormi pendant que j'étais en train d'avaler les kilomètres.
- En plus, j'ai fait un rêve. Il était magnifique.
- Tu me raconteras. Là, je n'ai qu'une envie, et c'est de pioncer.

Je me mets en pyjama et me glisse dans les draps. Jen me rejoint quelques instants plus tard.
- C'est toujours un plaisir de partager ce lit.
- Je sais qu'on est grandes, mais j'aime bien. Ça nous donne notre petit moment à deux.
- Notre grand moment, plutôt. Je suis importante.
- Oui, oui.

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Les rideaux sont tirés. Le soleil nous assaillie de ces rayons lumineux et chauds.
- Mmmh... encore un peu...
L'odeur du pain chaud achève de me réveiller.
Je secoue Jen, qui grogne de mécontentement.
- Allez, on se bouge là dedans.
- Non...
- Tant pis s'il n'y a plus rien pour toi au petit déjeuner.

Je m'attache distraitement les cheveux et me passe de l'eau sur le visage. Mes yeux sont un peu gonflés mais tout va bien. J'arrive dans la salle à manger. Ma mère s'est surpassée, comme d'habitude. La table croule sous la nourriture.
J'embrasse mes parents et m'installe. Je regarde l'horloge. 8h30.
C'était le maximum bien sûr. Je vais donc aider à la ferme.
Je mange copieusement et vais m'habiller avec Jen.

- Heureusement que j'ai pris ma tenue, dit-elle en enfilant une botte.
- C'est sûr qu'on n'allez pas y échapper.
On rejoint ma mère devant le poulailler.
- Bon, Jen, tu vas aller aider mon mari avec le champ. Il t'attend dans l'étable. Prenez le tracteur.
- Oui, madame !
Elle part presque en courant.

- Nous, on va s'occuper d'abord des oeufs.
- D'accord.
On attrape un panier chacune et s'ensuivit une longue matinée de travaux manuels.
Après avoir datés et mis les oeufs au frais, il a fallu arranger la clôture de l'enclos des moutons, puis traire les vaches. Ensuite nettoyer les box des chevaux. Heureusement, Miguel était là. C'est un portugais de presque une trentaine d'années. Il a un accent mais sa voix est chantante, c'est magnifique.

Il a toujours voulu travailler à l'air libre alors être ici, dans la ferme de mes parents, c'est un rêve. Je suis bien contente qu'il soit là. Ça évite à mes parents de faire les travaux pénibles qui nécessitent beaucoup de force.
Je m'accorde une pause au environ d'onze heures. Jen s'installe à côté de moi. Nous sommes toutes les deux recouvertes de boue et autres substances non identifiables.

- Ça me fait toujours plaisir de revoir Miguel, dit-elle en refaisant son chignon.
- Oh. Vous avez échangés vos numéros ?
- Pour bientôt, ne t'inquiètes pas. On avance doucement.
- Cool. Le voilà qui s'approche justement.

Il passe sa main dans ses cheveux, l'air embêté.
- En fait, je m'occupe des moutons mais j'aimerais bien de l'aide.
- Pas de soucis. Je peux venir, dit Jen en se levant.
Il sourit de soulagement.
- Oh aussi, T/P, une chèvre va bientôt mettre bas. Tu peux aller la voir.
Je lève un pouce en l'air. Il s'éloigne en compagnie de mon amie et je souris.

Je fais craquer mes articulations et me dirige vers les chèvres. En effet, l'une d'elles est un peu à l'écart. Elle est sur le sol et ne bouge pas. Ses yeux sont fermés, comme si elle était concentrée. J'appelle ma mère pour qu'elle m'aide.
Ma mère caresse doucement la chèvre en lui murmurant des mots doux tandis que j'aide la chèvre a poussé. J'attrape un chevreau tout rose tout collant. Il taite sa mère et ma mère et moi les regardons tendrement.

- Bon, tu viens m'aider à préparer le déjeuner ?
- Okay. On va faire quoi ?
- Aucune idée mais on est tous affamés. Il nous faut quelque chose qui nous donne de l'énergie.
- J'ai envie de manger du poulet, en tout cas.
- Hmm j'ai une idée. Allons-y !
- D'accord !

La journée se termine après un long labeur.
- Je suis bien content que vous soyez venues, me dit mon père avec un sourire.
- Moi aussi, bien sûr. Cela fait du bien de revenir ici. J'essaierai de venir plus souvent dorénavant.
Son visage s'illumine et il me prend dans ses bras.
- Ma petite fille adorée !
Il m'ébouriffe les cheveux de sa grande main et je rigole.

Je pars prendre une douche puis je m'installe confortablement sur le canapé dans la terasse. Jen est encore avec Miguel et mes parents sont dans le salon. Je suis donc seule. Et si je l'appelais ? Ça ne fait pas trop embêtante ? Bah, tant que je n'ai pas essayé, je n'en saurai rien.

J'attrape mon téléphone et démarre un appel. Mais je le coupe et appuie plutôt sur l'appel vidéo. Ça sonne pendant un bon moment puis quand j'allais me déconnecter, il répond.

Ses cheveux sont mouillés. Ils gouttent sur son t-shirt blanc. Il a sa serviette à la main, un air un peu surpris, c'est-à-dire juste les yeux un peu plus ouverts et la bouche légèrement entrouverte.
Je souris.
- Bonsoir.

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