Chapter 20

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*PDV T/P*

Ses grandes mains sur mes épaules me réchauffent. À moins que ce soit ma propre température corporelle. Difficile à déterminer.

Il a la tête baissée. Ses cheveux cascadent sur son visage et le dissimule. Je dégage son visage doucement. Je regarde ses yeux et stoppe mon geste. Son regard est si profond. Je comprends tout ce qu'il veut me dire. Je mets ses cheveux en arrière et il se penche vers moi. Ses lèvres s'écrasent sur les miennes avec une puissance. Je bascule en arrière mais il passe ses mains sur ma taille et m'agrippe fermement.

Sa langue s'introduit dans ma bouche pendant que j'ai une main plongée dans sa chevelure. Il me mord la langue avant qu'il recule son visage, à bout de souffle. Il passe ses doigts sur mon menton et un sourire illumine son visage. Je reprends mon souffle et lui donne une tape dans la nuque.

- Qu'est-ce qu'il y a ?, demande t-il surpris.
- Je voulais juste le faire.
À ce moment, le patron de la pizzeria apparaît dans le seuil de son restaurant en lissant sa moustache. Il nous fait un signe de la main pour qu'on s'approche. On le suit et il nous dépose devant une table et la carte du menu.

Je regarde Shôta, qui hausse les épaules avant de se pencher sur la carte. Je ris et fais de même. On décide de prendre une pizza qu'on partagera. La commande arrive rapidement, malgré le monde présent.
- C'est vraiment bon, marmonne t-il entre deux bouchées.
Je me penche vers lui.
- Tu n'as jamais mangé de pizza ?, dis-je.

Il tourne la tête de gauche à droite.
- Il y a un début à tout, comme on dit. En attendant, tu devrais te calmer.
Je prends une serviette et lui essuie le coin des lèvres. Il tourne les yeux avant de continuer sa dégustation. Au moment de payer, le chef refuse de prendre l'argent. Il a dit qu'il l'offrait "au plus beau couple qu'il est vu". On le remercie et promet de revenir.

On prend la route pour mon appartement.
- Dit, Aizawa ?
- Oui ?
- Comment tu as fait pour tomber sous mon charme ?
- Aucune idée. Au début, j'ai cru que tu m'avais jeté un sort.
- Je suis si méchante que ça ?

- La première fois que tu es apparue dans la salle des professeurs, je n'étais pas bien réveillé et de mauvaise humeur à cause de la rentrée. Mais je t'avoue que quand tu t'es présentée, j'ai ressenti un frisson dans ma colonne vertébrale. Ça ne m'étais jamais arrivé.
- Dans ton sac de couchage ?
- Oui.

- Moi, quand je t'ai vu avancer dans ton sac de couchage, ça ma fait rire au début. Et au fil du temps, tu as occupé mes pensées sans que je m'en rende compte et surtout sans payer le loyer.
- Je suis un VIP.
Je fronce le nez et ris devant son air sérieux. On monte les escaliers sans que je les sente tellement je suis absorbée par lui.

- Tu es un sorcier sous couverture en vrai ?
- Pourquoi ?, demante-il.
- Tu as un effet bien trop fort sur moi. Il peut être dangereux.
Il plisse les yeux un instant.
- Je pourrais en dire autant de mon côté.
- C'est vrai ?
- Tu veux peut-être voir ?

J'ouvre la porte de mon appartement prudemment. Comme prévu, dès qu'elle se ferme, il me plaque sur cette dernière.
- Doucement. Je ne voudrais pas repayer la porte parce que tu la claquer trop forte.
Je me tais en sentant son souffle puis ses lèvres dans mon cou. Je tressaille à ce contact. Il dépose un baiser sur mon oreille avant de passer à mes lèvres.

- Je n'aurais pas penser que tu serais aussi... volontaire, dis-je entre deux respirations.
- Moi aussi.
Il passe une main dans ses cheveux. On s'asseoit sur le canapé et je m'écrase sur ses genoux. Il pose une main sur mon ventre. Je sursaute et lâche un cri étouffé.
- Il y a quelque chose ?, dit-il
- Je suis juste... trop chatouilleuse... des hanches... non stop !

Ses doigts se baladent sur ses dernières. Je me tortille en riant mais sa poigne est ferme. On tombe du canapé. Il est en position étoile sur le dos. Je suis à son côté. Il a les yeux fermés mais quelque chose sur son visage me montre qu'il est content.

Je passe un doigt sur son menton et caresse les poils qui lui servent de barbe. Je regarde longuement son visage paisible et fatigué puis je me couche à côté de lui.
- Tu ne sais pas à quel point je t'aime..., marmonne-je.
- Moi aussi, chuchote t-il.
- Par contre, le sol est vraiment dur. Tu ne veux pas qu'on aille dans un endroit plus confortable ?

Il sort son sac de couchage comme par magie et commence à le dérouler. Il s'y installe mais je le pousse pour qu'il me laisse une place.
- On est vraiment serrés ici.
- C'est un sac de couchage pour une personne. C'est normal.

Il enroule ses jambes aux miennes et m'entoure de ses bras avant de me serrer fort. Comme si j'allais m'en aller. Je caresse ses cheveux doucement.

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Aizawa Shôta x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant