Chapitre vingt-cinq : Eryne

2.8K 135 122
                                    

Peter est dans la chambre et quand j'entre, il sort de la salle de bain, les yeux alertent. Il soupire en me voyant.

- T'étais où ?

- Devant le Chagall.

- Ça fait une heure que tu as quitté la terrasse !

Je suis restée aussi longtemps devant le tableau ? En même temps, je n'avais rien de mieux à faire, je ne savais pas où aller.

- Elle discutait avec Aaron.

Bah va s'y ! Ne te gêne pas pour me balancer...

Peter traverse la chambre, ferme la porte derrière Nate et la retraverse comme une fusée pour fermer la baie vitrée et toutes les autres portes qui puissent exister puis il se plante devant moi et prend mon visage en coupe avant de planter ses yeux dans les miens.

- Ne reste pas seule avec eux, s'il te plait.

- Quoi ? Mark a l'air gentil.

- Tu l'as vu, lui aussi ?

- Bah oui. J'étais perdue et il m'a emmenée jusqu'au tableau. J'ai fait ce que tu m'as dit. Je ne lui ai pas dit que j'étais perdue, je ne lui ai pas demandé de m'accompagner dans notre chambre et comme on est passé par le Chagall, je me suis dit que d'autres personnes allaient passer par là. Mais devant le Chagall, j'étais encore perdue alors j'ai attendu et Aaron est arrivé puis Nate.

- La prochaine fois appelle-moi ou envoie-moi un message.

- "Allo, Peter ? Je suis perdue dans le château de ton grand-père. Je suis entre un mur en pierre et un autre mur en pierre." Très pratique en effet.

- Il y a des œuvres d'art dans chaque recoin, tu vas bien trouver un repère. Appelle Nate, s'il le faut, il saura mieux se repérer par rapport aux tableaux.

- Oui, bien sûr, je vais appeler le mec qui veut jouer au chat et à la souris avec moi. Pas besoin de te faire un dessin pour te faire comprendre, que je suis la souris dans ce château et je déteste être la souris.

- Bon, prends tes affaires, on va faire une partie de baseball.

- Ils laissent jouer les filles au baseball dans ta famille de fachiste ?

- Non, tu prends un livre et tu regardes.

- Bande de cons !

Peter finit par me lâcher et je remarque qu'il est en tenue de sport. J'attrape mon livre et mes lunettes de soleil brutalement puis me retourne. Nate est également en survêtement. Je souris en regardant les deux frères.

- Ça veut dire que les deux hommes Jones vont finir torse nu... ?

- Tu es un cas désespéré. Allez, viens.

- Je devrais prendre des jumelles.

Je suis Peter qui me devance et Nate qui est derrière moi dans les couloirs. Apparemment, ils tiennent à ne pas me perdre. On arrive devant les escaliers et alors que j'essaye de retenir chaque recoin, je me fais tirer en arrière et plaquée contre le mur. Nate est collé à moi, les mains de chaque côté de ma tête. Ses yeux dilatés m'indiquent que les rôles ont changé, je suis le chat.

- Surtout, n'hésites pas à me faire signe si tu veux assouvir tes pulsions sexuelles.

- Je me débrouille très bien avec ma main mais merci pour ta proposition.

Sa bouche, déjà trop proche de moi, se rapproche encore. Nos nez se touchent. Il va me tuer et je n'ai qu'une envie, glisser mes mains sous son tee-shirt pour toucher son corps. Sa respiration est plus lourde et je fais appel à tout mon self control.

[L.1] LOVE & ARTOù les histoires vivent. Découvrez maintenant