Chapitre 1

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PDV Vicky

- Mademoiselle Mc Dugh, avez-vous des difficultés ?

- Non, je réfléchis juste...

- Vous pouvez me demander de l'aide si vous en avez besoin, propose mon professeur à toute la classe.

Je détestais parler en classe. Tout simplement parce que je détestais me faire remarquer, me sentir à côté de la plaque et surtout, par dessus tout, sentir le regard des autres se tourner vers moi et me brûler la peau. Cela me fait rougir et, bien qu'on le remarque très peu car je suis un tout petit peu matte de peau, je préfère que personne ne me regarde pour éviter d'être mal à l'aise.

Je ne suis pas la fille la plus sociale du monde -loin de là- et je ne parle pas beaucoup quand je ne suis pas à l'aise, mais lorsque je suis avec des personnes avec qui je me sens bien et qui ne cherchent pas à me juger, à trouver les secrets de mon passé ou qui n'attendent pas grand chose de moi, alors je suis un vrai moulin à paroles. Et je peux me détendre un peu.

Je reste avec une bande de filles, quatre pour être exacte. J'ai tellement été rejetée par les anciennes personnes avec qui je restais que je suis maintenant heureuse d'avoir un peu de stabilité avec elles même si, au début, j'ai pensé que deux d'entre elles ne m'aimaient pas beaucoup... Mais ça va mieux.

Je me rendis compte que j'avais presque fini ma dissertation et que mon professeur de français était penché au dessus de mon épaule. Je baissais les yeux sur ma copie en rougissant un peu tout en le regardant du coin de l'oeil pour voir s'il était satisfait ou non de mon travail. Mais il restait impassible.

- Ta phrase est mal tournée : essaie de la simplifier et de la tourner autrement.

J'acquiesçais tandis que Monsieur SILVA s'en allait vers un autre élève.

Bientôt, ce fut la fin des cours et je pris mon bus puis le chemin pour rentrer chez moi, la musique dans les oreilles. Je sentis une présence derrière moi, me retournai et vis un garçon -pas vraiment à mon goût-.
C'était un garçon qui ne cessait de m'embêter donc...  je ne l'aimais pas sans même le connaître vraiment. Il était blond, les yeux marrons et portait un jean et un tee-shirt rouge.

Je me remis en route et arrivai enfin chez moi.

- Je suis rentrée !

- Je suis arrivée juste avant toi, tu sais ! Je t'ai vu arriver.

Ma soeur, plus petite de deux ans, était un vrai petit monstre avec moi : elle adorait faire les choses différemment de moi pour me montrer que j'avais tord... Même quand c'était elle qui avait tord.

Nous nous jetâmes sur la télécommande. Bien sûr, elle réussi à la reprendre et je pris donc celle de la télévision -celle qui permettait d'éteindre et d'allumer la télé-.

- Soit tu me donnes la télécommande, soit j'éteins !

- T'es vraiment chiante !

- Je sais, je sais ! Tu as pris le courrier ?

- Oui, il est sur la table.

- Ok !

Je cherchai un programme intéressant mais ne trouvai rien donc je redonnai la télécommande à ma soeur et décidai de sortir prendre l'air.

- Je sors un peu : j'ai besoin de me balader.

- D'accord mais rentres avant que papa et maman ne reviennent.

Je lui répondis par l'affirmatif avant de quitter la maison. Après avoir traversé quelques quartiers et quelques rues, j'étais finalement arrivée au parc et m'assieds sur mon banc. Mon banc... Ce n'est pas vraiment le mien mais c'est toujours sur celui-ci que je viens m'asseoir afin de réfléchir.

Je réfléchis souvent ici, à ce garçon qui est dans ma classe dont je suis amoureuse depuis maintenant un peu plus d'un mois et demi. Je ne sais pas vraiment pourquoi je l'aime mais je le trouve très craquant et il est très gentil. De plus, il ne se moque pas de moi, lui! Il avait de beaux yeux noisettes, des lèvres pulpeuses, il est mince, de taille moyenne et il se trouve derrière moi en classe, au dernier rang. Il s'appelle Ethan.

Malheureusement, il fait parti des populaires... Et beaucoup de filles l'aiment.. Donc il n'aimerait pas une fille comme moi. Je vois bien qu'il essaie de me parler en classe, d'engager la discussion ou même essaie parfois quelques frôlements sûrement involontaires et je me fais sûrement des idées. Mais je ne peux m'empêcher d'espérer. "Et s'il m'aimait" souffle de temps à autre une petite voix et des fois une autre me dit : "pauvre cruche, tu as vraiment cru qu'il t'aimerait?? Hahaha! T'es pitoyable !!!". Mais tout mon être espère profondément qu'il a, même toute petite, une attirance, une flamme qui brûlerait pour moi... J'aimerais tellement qu'il...

Si j'avais su. Tout ceci ne m'aurait préoccupé. Cette histoire n'est pas une histoire sur un petit amour de collégienne. Loin de là...

- Qu'est-ce que tu fais là ?me dit une voix qui me sort ainsi de mes pensées.

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Voilà voilà
J'espère que cà vous plaira
Merci :$
#unefilledefrance

ChangementsOù les histoires vivent. Découvrez maintenant