Chapitre 28

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PDV Connor

Je dois dire que je me sentai vraiment affreusement mal. La fille dont j'étais pratiquement certain d'être amoureux est en fait ma sœur. Et je l'avais embrassé. Ce que j'avais ressenti était indescriptible. Juste... surprenant, agréable, comme si je pouvais tout faire, comme si je volais. Mais tout ça n'était que subterfuge apparemment. Je ne pouvais ressentir ça. Pas pour ma petite sœur ! Pourtant, ses lèvres si douce, ses cheveux soyeux, ses yeux sublimes, sa peau sans imperfection, ses petites pommettes qui remontent pour montrer des dents droites et blanches, son sourire parfait... C'est moi qui pense ça ?? Je m'égare ! Je n'ai pas le droit de penser cela. Il fallait que je me trouve quelqu'un. Pour l'oublier, elle. Si quelqu'un peu m'aider qu'il le dise ou se taise à jamais !

Soudain quelqu'un toqua. Je ne m'y attendai tellement pas que je sursautai en poussant un petit cri pas très masculin. Mais je me repris aussitôt.

- Entrez !

Ma mère entra. Bon d'accord, je ne m'y attendai pas à celle là. Je demande un signe et je me retrouve nez-à-nez avec ma mère. Mes prunelles devinrent plus dures.

- Que souhaites-tu, mère ?

- Où est ta sœur ? Il faut que je lui parle !

- Vicky par-ci, Vicky par-là ! Il n'y a qu'elle qui compte ou quoi ? Le monde ne tourne pas autour d'elle, bon sang ! Je suis là ! Eh oh, j'existe ! Je suis là ! Tu viens de nous retrouver tout les deux et quoi ? Tu la préfère déjà ? Ça m'étonnes pas de toi ? Pourquoi t'es revenu, hein ? Tu nous a tous fait souffrir !hurlai-je

Elle me regarda, incrédule. La surprise se peigna sur son visage, puis la douleur, la tristesse et enfin la colère. Je continuai pourtant.

- Tu ne sais que faire du mal autour de toi ! Tu as fait mal à Vicky ! A moi ! A papa !

Ce fut mon tour d'être ébahi : je n'avais jamais appelé mon père "papa". Mais c'était le mot de trop. Ma mère s'avança, les larmes aux yeux. Sa main partit très vite et je n'eus pas le temps de la retenir. Ma tête partit à gauche en la faisant craquer. Je la regardai alors. Ses yeux reflétaient la colère et la stupéfaction, ses joues étaient rouge, ses sourcils froncés, le regard baissé vers ses mains qu'elle regardait d'un air déconcerté. Ma mère ouvrit la bouche pour la refermer aussitôt et, dans un élan, sortit de la pièce après avoir marmonner un "prépares-toi pour te battre", toujours en regardant ses mains.

Elle laissa la place à Katelyn qui ne laissait transparaître aucune émotion sur son visage. Et si c'était elle qui m'aidait ? Elle m'appréciait et je ne savais pas si ça allait au-delà de ça, mais je la ferai tomber sous mon charme si ce n'était pas encore la cas. Quant à moi, je l'aimais assez pour faire cela. Moins que Vicky. Mais je devais coûte que coûte oublier cette dernière.

Je lui lançai un regard charmeur et lui sortis mon plus beau sourire. À mon plus grand étonnement, elle prit un air grave et baissa les yeux ce qui me fit quelque peu perdre mon sourire. Première tentative échouée.

- Je vais me battre à vos côtés, lâcha-t-elle d'une traite en un petit murmure.

- Attends... Quoi ?

- Je vais me battre à vos côtés, articula-t-elle plus fort. Charles arrive. Il a Nora. Elle travaille pour lui maintenant.

- Attends... Quoi ?

Son rire résonna dans la pièce.

- Tu radotes mémé !

Je fis semblant de bouder ce qui la fit encore plus rire ! Ça allait être facile.

- Pourquoi est-ce que tu veux te battre avec nous ?

- Je ne peux retourner avec Charles.

J'étais déçu. Je m'attendais à un "pour toi ! Parce que je t'aimer". Je regarde trop de films...

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