PDV Vicky
- Papa ??
- Je suis venu te chercher, chérie !
- Et Charlotte et maman ?
- Elles sont saines et sauves !
- Attends..
- Quoi ?
Je pensais soudain à Derek et Dwight... Partir me ferai sûrement les oublier. Je devais arrêter de me voiler la face : je les aimais tout les deux. Et je ne les oublierai pas si facilement mais je devais essayer.
- Rien. Allons-y !
Nous nous dirigeâmes vers l'étage où les bruits n'avaient pas cesser. Mon père passa devant et ouvrir la porte. Des hommes étaient en uniforme noir et fouillaient dans la pièce qui était sans dessus dessous.
- C'est bon, je l'ai trouvé ! Nous pouvons rentrer. Chérie, va m'attendre dans la voiture s'il te plaît.
Je partis donc en direction de la voiture et m'engoufrai dans celle-ci. Je regardai par la fenêtre et me mis à gratter nerveusement la vitre. Comment allai-je pourvoir expliquer ceci à mes parents ? Comprendront-ils ? J'avais déjà pris énormément de risques. Qu'est-ce qui les empêcheraient de me faire surveiller ? Rien. Je m'étonnai même que ça ne soit pas déjà arriver... Étais-ce déjà arriver sans que je ne m'en rende compte ? Peut-être. Que faisait mon père ici ? Il me cherchait sûrement... Pourquoi devais-je attendre dans la voiture ? Qui était ces hommes ? Trop de questions et trop peu de réponses.
Je sursautai et me tournai vers le son qui avait interrompu mes pensées : quelqu'un avait jeter un caillou sur la vitre. Assez petit pour qu'il ne la casse pas ou ne la raie mais assez gros pour qu'il fasse du bruit.
Je ne vis tout d'abord personne et décidai par conséquent de m'aventurer hors de la citroën de mon père. Plus je m'approchai des buissons à côté de la voiture et plus j'entendais comme des voix. Quelques mètres, quelques centimètres, quelques millimètres. Mon coeur était en train de battre la chamade sans que je ne sache réellement pourquoi.
Soudain, sortit des buissons, Dwight m'attrapa le poignet et m'entraîna dans sa cachette.
- Qu'est-ce que tu fais ? J'ai... Qu'est-ce que tu fais ?
J'avais failli lui dire qu'il m'avait fait peur mais m'y étais résignée. N'était-ce pas une marque qui lui montrerait qu'il m'atteint ?
- Il fallait que je te vois...
- Pourquoi ?
Serait-ce des larmes dans ses beaux yeux marron doré ? J'ai dit beau ?? Je deviens vraiment trop sensible...
- Derek est parti.
- Ce n'est pas bien grave ! Il va sûrement revenir...
- ... non pas comme ça. Je veux dire...
Il fuya mes yeux pendant quelques instants avant que je ne l'encourage à continuer. Puis, comme s'il remarquait enfin ma présence, il fixa son regard au mien. Il hésita encore un peu et souffla un bon coup avant de poursuivre sur un ton grave, solennel et désolé :
- Vicky, il ne reviendra pas. Il nous a quitté...
Je ne sais pas ce que j'avais répondu à ce moment là. Je ne sais même pas si j'avais répondu. Je n'entendais plus rien, je ne sentais plus rien, j'avais l'impression que le sol se dérobait sous mes pieds et que mon coeur allait exploser et que je succomberai probablement à ceci. Plus rien ne m'important à part le fait que, lui, avait disparu... Les larmes me montèrent au joues et les dévalèrent bientôt tandis que les bras de Dwight encerclaient ma taille en me berçant. Il ne cessait de répéter encore et toujours les trois même mots. Je suis désolé.
- Il y a autre chose aussi. Mais tu le saura bien assez tôt...
Sur le coup, je m'en fichai éperdument mais plus tard j'aurais voulu que ce soit dit aujourd'hui histoire d'arracher le pansement d'un seul coup.
Je m'accrochai au veston de Dwight et lui me caressait le dos en me serrant dans ses bras jusqu'à ce que le vibreur de son téléphone le fit sursauter. Il le tira délicatement de sa poche arrière et regarda l'écran de celui-ci.
- Vicky, ton père va bientôt revenir. Monsieur Grivon m'a prévenu qu'il est en train d'arriver.
Il me tendis un mouchoir et je retournai dans la voiture en séchant les larmes qui coulaient encore, me mouchai rapidement -oui je sais c'est très classe- et attendis mon père.
Mon père arriva peu de temps après et entra sans même me jeter un coup d'oeil sans même que je sache pourquoi.
Le trajet se passa dans le silence : mon père, les mains crispés sur le volant, les yeux plantés sur la route et moi, le visage tourné vers la vitre, les yeux mouillés.
- Tu ne descends pas ?
Nous étions arrivés ? Oui.
Je sortis et me rendis compte que nous n'étions pas à la maison. Nous étions dans une petite ruelle. Pire encore ? Je ne connaissai pas cet endroit.
- Où sommes-nous ?
Un couteau se fit appuyer contre la chair de mon dos. Et son bras vint sur ma gorge.
- Qu'est-ce que tu fais ?
- Avances ! Entres dans la maison !
- Papa, à quoi joues-tu ?
Il me poussa à l'intérieur et me fit tomber par terre sur le plancher en mauvais états. Puis il me prit par les cheveux et me traina au sol. Les clous me faisait mal et m'esquintai les mains et cette robe déjà trop courte que j'avais dû mettre sous les ordres de Grivon.
Celui que j'appelais "papa" me prit le bras et m'emmena dans une chambre. La maison avait l'air abandonnée. Il me jeta sur le lit et se jeta sur moi pour m'attacher.
Je réussis à le frapper mais il me rattrapa et lia mes pieds ensemble, puis mes mains avec des cordes. Je ne comprenais rien...
- J'ai attendu ce moment depuis tellement longtemps ! 15 ans je crois...
- Relâche-moi !
- Non sans façon.
Je le regardais dans les yeux. Des yeux marron avec de grosses poches en dessous. Des yeux était à la fois durs et évasifs. Des yeux que je connaissais. Des yeux que j'avais poursuivi pendant plusieurs années. Trois ans. Le commencement de ces changements. Et si ce n'était pas Grivon mon agresseur ? Et si c'était mon père ?
- Comment est-ce... possible ?
- Comment est-ce possible ? Comment est-ce possible ?? Eh bien ! C'est pourtant facile ! Ce jour là, j'ai mis un masque et une perruque. Je me suis fait passé pour ton cher Grivon ! Pour mon petit frère !
- C'est ton frère ???
- Tais-toi petite insolente ! Laisse moi finir ! Je t'ai emmené dans ce caniveau et ça a été facile ! Celui qui t'a "sauvé", dit-il en imitant des guillemets en disant sauver avec ses doigts, n'est autre que l'un de mes complices ! D'ailleurs je te le présente ? Scott ? Viens mon garçon.
Scott ? Son nom me disait quelque chose. Comme déjà évoqué. J'y suis ! Mon "père" m'en parlais souvent, petite. Il le considérait comme son fils même si ça ne l'était pas.
Le dit Scott s'avança vers moi, un sourire sur le coin des lèvres, la tête baissée. Il l'a releva et la penchait sur le côté avec un sourire charmeur.
- Bonjour Victoria. Comme on se retrouve !
- Nous ne sommes jamais rencontrés.
- Dans un passé lointain seulement !
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Hey !
Désolé pour l'attente mais j'ai mon brevet donc je dois réviser ! J'espère que vous me pardonnerez...
J'en connais une qui va me détester !
Encore désolé et bonne lecture...
#unefilledefrance
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Changements
AksiVictoria est en quatrième lorsqu'elle se fait agresser un soir en rentrant du collège. Beaucoup de choses s'enchaînent et Victoria décide de se venger de celui qui a injustement pris son adolescence et fait de sa vie rien que peur et mensonges. J'es...