Changements

Chapitre 10

PDV Vicky

Je ne m'attendais pas et ne voulais pas voir cette personne. Ou plutôt revoir. En effet, mon ex meilleure amie, Maëlys se tenait devant moi et je me demandais bien ce qu'elle faisait ici.

Elle me m'observais d'un regard triste et désolé tandis que je lui jetais un coup d'œil dédaigneux.

Personne ne parla pendant une dizaine de minutes, elle essayant de capter mon regard et moi l'évitant en regardant ailleurs. Tout ça était assez puérile et stupide donc je décidais d'entamer la discussion d'une voie froide

- Qu'est-ce que tu veux Maëlys ?

- Je suis désolé, d'accord ? J'avais pas le choix...

- ...On a toujours le choix et tu as choisis de me trahir !

Je me levais brusquement de ma chaise la soulevant du sol (car, pour info, j'y suis toujours attachée). Puis je me calmais aussitôt.

- Va-t-en. dis-je calmement

Elle hésita et finis par quitter la pièce. J'aurai dû lui demander ce qu'elle faisait ici mais la voir avait attiser ma colère qui avait irradier mon corps tout entier et pour une fois depuis longtemps, m'avait touché. Je ne lui avais jamais vraiment pardonné. Elle m'avait trahie.

FLASH-BACK

La récréation venait de commencer et ma meilleure amie avait disparue dès que la sonnerie avait retenti. Je la cherchais de partout : dans les toilettes, dans les couloirs, dans la cour, auprès des groupes, sous le... préau. Elle était là. Au téléphone.

Voulant lui faire une petite frayeur, je m'avançais doucement vers elle par derrière mais je m'arrêtais net : elle parlait de moi... Et de mon entraînement secret.

- Bien sûr que j'en suis sûr : elle me l'a dit et je te l'ai dit elle me fait confiance ! Bien sûr que non elle ne sait pas pour moi ! Oui, je suis discrète ! Elle ne se doute de rien ! Oui je noterais ça en rentrant et pour le nom du dossier c'est Victoria DUGH et non MC DUGH ! Oui ne t'inquiète pas je n'en parle à personne et surtout pas à...

Et elle se retourna et me vis.

- Victoria. souffla-t-elle en un murmure

Elle raccrocha. J'avais les larmes aux yeux. Elle venait de griller sa couverture. Personne ne bougea pendant un moment. J'avais les larmes aux yeux. C'était ma meilleure amie et elle m'avait menti, trahi ! Je lui faisais pourtant confiance ! J'avais toujours été fidèle et loyale avec elle ! Je ne comprenais tout simplement rien de ce qu'il avait bien pu se passer pour qu'elle me fasse ça dès que j'eusse le dos tourné.

Je partis soudain en courant. Mes jambes couraient toutes seules mais ma vision s'était brouillée. Je l'entendais qui m'appelait au loin, puis ses pas : elle me courait après. Je me mis dans mon rang et attendis que la prof viennent nous chercher. Mon ex meilleure amie n'était plus dans mon champ de vision et je ne savais pas où elle était.

Je me tournais et me retournais mais je ne la vie nulle part.

FIN DU FLASH-BACK

J'avais appris plus tard qu'elle était directement partis chez elle -où je n'était jamais allé d'ailleurs-. Le lendemain, elle n'était pas revenue. Mon ex meilleure amie avait changé le collège -car à cette époque nous étions en quatrième- et n'était jamais revenue, n'avait jamais repris contacte avec moi et n'avait jamais pris de mes nouvelles... avant aujourd'hui. J'avais été détruite. Et voilà qu'elle était revenue...

Je me retrouvais donc seule. Je gigotai sur ma chaise essayant de défaire les cordes de mes poignets, ce que je réussis à faire. Ensuite, je me mis dans un coin où les caméras ne pouvait pas m'atteindre et sortis le portable que j'avais caché entre ma chaussette et ma chaussure. J'envoyai un message à mon père puis à ma mère pour leur dire que je restai manger chez une copine et que je l'appellerai si je restai dormir chez elle. Je rangeai mon portable après avoir lu rapidement un message de Bastien qui voulait qu'on se voit car il voulait s'excuser. Mais je ne lui ai pas répondu.

Je me rapprochai de la grille et distinguai une mince silhouette en face de moi. Nora. Je reconnaissai vaguement ses traits déformés par la fatigue, la frustration et l'incompréhension. Elle avait l'air perdue dans ses pensées. Elle sentis cependant mon regard et leva des yeux étincelant d'espoir vers moi.

- Vicky ? Toi aussi ils t'ont eu ? Nous sommes fichues !

- Ne baisse pas les bras si vite ! On va s'en sortir ne t'inquiète pas !

J'eus soudain une idée.

- Y a-t-il quelqu'un ? J'ai besoin d'aller au toilette !

Un homme arriva rapidement et ouvris ma porte pour me laisser sortir et me conduire au toilette; ce qu'il n'eut pas le temps de faire puisque je pris son bras d'une main et le coinçai entre ses deux omoplates. Avec ma deuxième main que je passais sur son cou, je lui relevai la tête et appuyais pour l'empêcher de respirer. Il se trouvais dans une position très inconfortable et grognais de temps en temps. C'était le mieux qu'il puisse faire puisque la pièce était insonoriser.

Je l'emmenai dans ma cellule et l'attachai comme Derek l'avait fait avec moi plus tôt. Je déchirai un morceau de son pantalon et le bâillonnai. Je le fouillai rapidement et pris son revolver et ses clés -il y avait ses clés de voiture et celle de toutes les cellules. Je quittai la mienne et ouvris celle de Nora -bien que je ne lui fasse pas vraiment confiance, elle me servirai peut-être-. Elle me remercia.

Alors qu'elle sortait de sa cellule, une alarme se mit à retentir.

PDV Nora

Alors que je sortais de ma cellule, l'alarme se fit entendre. Les garçons allaient arriver. J'avais vu comment Derek la regardait et sa me dégoûtais. Il ne devait pas tomber amoureux d'elle.

En parlant du loup, il arrivait. Il s'avança vers nous et hésita un moment puis nous ouvrit la porte de derrière pour nous faire sortir. Il tint la porte à Vicky en la regardant passée d'un air pensif. Un soupir lui échappa.

Il me dégoûtait et je trouvais ça complètement déplacé et puéril de sa part. Tombé amoureux d'elle ? Et puis quoi encore ? Je le regardai avec dédain.

Je m'approchai de lui pour lui murmurer à l'oreille :

- A quoi est-ce que tu joues ?

Il m'ignora parfaitement et ferma la porte à clé derrière moi et partit rejoindre sa chère et tendre. Il me donnait envie de vomir : nous ne nous étions pas autant battu pour rien tout de même ! Nous n'avions pas tout sacrifier pour notre plan pour qu'il le fasse partir en fumée ! Je ne le permettrai pas !

Contrairement à ce qu'on pourrait croire, je ne suis pas amoureuse de Derek. De toute façon, ça me serai tout bonnement impossible. Et oui, car lui et moi avons un lien de parenté. Surprise, Derek n'est autre que mon frère aîné de deux ans -il en a dix-sept !- (note de l'auteur : désolé ! J'espère que son âge est cohérent et que je ne me contredis pas). Et bien qu'il soit plus grand que moi, il était sensible quand il était vraiment amoureux mais sinon il se cachait derrière sa carapace. Alors je me demandais bien à quoi il jouait avec Vicky...

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Voilà !!!

J'espère que vous passez un bon weekend !

Que pensez-vous de ce chapitre ?

Aujourd'hui j'ai une requête : je ne veux que des critiques !

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#unefilledefrance