ℭ𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 : 11

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EMMA

Une semaine s'était écoulée depuis ce fameux soir ou ma vie est partie en lambeaux... Je n'ai pas revu Matteo, il ne répond pas à mes appels ni a mes messages lorsque je frappe, il ne répond pas. Serait-il parti comme il l'a dit ? Regrette-t-il vraiment ce qu'il s'est passé ? Je lui avais dit que je regrettais parce qu'il y a Hugo... Mais moi, je ne regrette pas depuis ce soir-là, je n'arrive pas à l'oublier, je ne pense qu'à lui...

Quant à Hugo, il passe en coup de vent et ne me parle presque pas. Je passe mes nuits sur le canapé, à me demander si je veux poursuivre ma vie avec... Hier soir, il est rentré avec quelqu'un et il a partagé notre lit avec une autre femme et ça m'a fait énormément de mal. Mais ce qui me fait le plus de mal ce ne sont pas les actes d'Hugo, mais bel est bien le silence de Matteo. Les yeux perdus dans le vide touillant mon café, j'aperçois Hugo se lever, il m'ignore totalement...

— Hugo, j'aimerais qu'on envisage le divorce... Tu ne m'aimes plus. Tu ne peux pas dire que tu m'aimes après tout ce que tu fais...

Il se sert un café ignorant ma requête. Je me lève et lui passe devant en lui disant :

— Je vais faire la demande aujourd'hui.

Il m'attrape violemment par le cou avant de me plaquer contre le mur ma tête s'entre-choc contre celui-ci.

— Je t'ai déjà dit d'aller te faire foutre avec ton divorce... Tu es à moi, que ça te plaise ou non. Je vais te montrer que seul moi peut te posséder... 

Il glisse sa main dans mon pantalon molletonné...

— Non... S'il te plaît Hugo...

— Laisse-toi faire, ça sera vite fait t'inquiète et après, j'ai un autre rendez-vous plus important.

Il me retourne et me plaque contre la table avant de baisser mon pantalon, il maintient mes mains derrière le dos, mes larmes roulent sur mes joues. Il ignore mes supplications de ne pas le faire et il entre violemment en moi par-derrière... Je pleure à chaudes larmes, nous avions déjà essayé la sodomie, mais l'expérience ne m'avait pas plus... Je lui avais donc dit que je voulais plus jamais recommencer.

— S'il te plaît Hugo... Arrête... Je ne veux pas... Je pleure sans pouvoir m'arrêter.

— Ferme ta gueule, tu m'empêches de jouir.

— S'il te plaît...

Il attrape une poignée de cheveux et me relève la tête.

— Dernier avertissement ! Ferme-là autrement de te la met dans la bouche...

Ma tête rencontre à nouveau la table, me faisant mal au passage. Je ne cesse de pleurer, mais je choisis de me taire... J'aurais du parti le soir ou tout à commencer... Mes pensées divaguent vers ce soir-là. Vers celui qui m'a changé ; Matteo... 

Matteo ne peut pas penser ce qu'il dit... Pas après cette nuit, la façon dont il m'a embrassé, sa façon de me faire l'amour, de caresser mon corps... Je me voile la face, mais mon corps le réclame à nouveau, mais je ne peux pas faire ça... Je ne suis pas ce genre de femme, je me sens mal d'avoir fait ça bien que c'est Hugo qui m'a été infidèle en premier.

J'attrape une feuille de papier à qui vais-je écrire... Matteo pour lui dire que nous deux ce ne sera jamais possible, ou a Hugo pour tout lui avouer... Si je quitte mon mari, ou vais-je aller ? Il ne me laissera pas partir et entre Matteo et moi il n'y aura rien de possible, pas après ce qu'il m'a dit... Même si je maintiens qu'il ne le pense pas. Je choisis d'écrire quelques mot à Matteo...

Matteo,

Je suis désolée, je calcule tout en général... Mais cette fois-ci, j'ai merdé ! Je ne pensais pas ce que je t'ai dit, mais je ne peux pas te donner ce que tu veux. Pourtant, ce soir, j'ai ressenti quelque chose, ma vie est devenue bien trop compliquée. Je voulais que tu saches que j'ai apprécié chaque moment passé avec toi. Je tiens énormément à toi, je ne veux pas perdre ça, mais après cette nuit, je le sais que ça serait bien trop difficile d'être amie... Je ne peux pas te faire ça. Ce serait égoïste de ma part de te faire ça alors que tu m'aimes. Je ne veux pas voir ce regard que tu m'a jeté tout à l'heure, chaque fois que tu croiseras le mien. Je suis désolée, prend soin de toi...

Emma.

— Tu penses encore à ton connard. Dit Hugo en s'enfonçant encore et encore en moi ce qui me sort de mes pensées...

Je ne lui réponds pas, je prie simplement, silencieusement pour que tout s'arrête, actuellement même vivre n'a plus d'importance. Hugo finis par jouir et met fin à mon supplice. Il se retire, la douleur qu'il m'a infligée est horrible, je ne mérite pas qu'il me traite ainsi. Ou peut-être que si étant donné que j'ai couché avec Matteo... Mais ça, il l'ignore ajouter ma conscience.

Sans un mot, il quitte la cuisine, à partir du moment où j'entends l'eau coulée signe qu'il est parti sous la douche, je me redresse. Tant bien que mal, je tente de rejoindre ma place pour me remettre assise sur la banquette du coin repas. Ça fait si mal, alors que je me met assise, je sens une douleur insupportable. J'attrape mon téléphone, pour appeler Matteo... Au bout de la deuxième sonnerie, j'atterris sur sa boite vocale.

Bonjour, vous êtes sur la messagerie de Matteo Masson. Veuillez laisser un message.

Je soupire et je repose mon téléphone, au moment où Hugo revient. Je me mets d'en le renfoncement... Et j'observe sa tenue, un jean bleu foncé, une chemise noire légèrement déboutonner. Ses cheveux sont coiffés avec des piques, il est habillé différemment de sa tenue de boulot. Il est clair qu'il ne va pas à un rendez-vous professionnel.

Avec ce qu'il fait ces derniers temps ça m'est totalement égale qu'il aille voir ailleurs, mais dans ce cas-là pourquoi il ne veut pas me laisser partir... Il s'approche et j'ai un mouvement de recul. Hugo attrape mon visage...

— Tu comptes me dire au revoir ? Je secoue la tête. 

— Laisse-moi partir Hugo...

— Non Emma et arrête de me résister ou je vais te baiser le cul une seconde fois... Et crois-moi cette fois-ci, tu ne pourras plus t'asseoir.

À contrecœur, je l'embrasse. L'envie de lui cracher au visage me prend, mais si je le fais, qu'adviendra-t-il de moi ? 

— J'ai dû retourner l'armoire, pour trouver des vêtements. Tu auras cas les ranger ça te fera réfléchis a tes actes. 

C'est une blague ? Il quitte l'appartement, je me relève et regarde par la fenêtre attendant de voir disparaître sa voiture. Une fois que c'est fait, je marche lentement jusqu'à mon bureau pour récupérer le papier que j'avais écrit a l'intention de Matteo.

Je l'avais caché dans la partie qui se ferme à clé. Je n'avais pas eu le courage de la lui donner, muni de mon papier, je me rends chez lui... La boule au ventre a l'idée de le revoir, mais aussi une envolée de papillon se fait ressentir. 

TOC. TOC. TOC.

Les minutes passent et personne n'ouvre. Pourtant, il y a du bruit à l'intérieur, je rétorque mon geste. Cette fois-ci, la porte s'ouvre. 

— Bonjour, je peux vous aider ? 

C'est un homme d'une cinquantaine d'années qui se trouve devant moi...

— Bonjour... Qui... Êtes-vous ? 

— Je suis de l'agence qui loue l'appartement, vous venez pour la visite ? 

— La visite ? Demandais-je d'une voix inaudible. 

— Oui, c'est pour ça que vous êtes là ? 

Visite ? Agence de location ? Il est vraiment parti ? Mon cœur se serre, une désagréable boule roule dans ma gorge. 

— Euh non... Savez-vous où est l'ancien locataire ? Il regarde à gauche, avant de reporter son regard sur moi. 

— Je suis désolé, je ne sais pas...

— D'accord merci. Au revoir... 

La porte se referme et mes larmes roulant à nouveau, je me dirige vers la porte de mon appartement... Je suis sûr qu'il était là, il ne voulait simplement pas me voir. Au moment où ma main atteint ma poignée de porte, la porte de mon ancien voisin s'ouvre... 

— Emma...

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༺𝓢𝓪𝓾𝓿𝓮-𝓶𝓸𝓲༻Où les histoires vivent. Découvrez maintenant