ℭ𝔥𝔞𝔭𝔦𝔱𝔯𝔢 : 16

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MATTEO

Une semaine sans nouvelles d'Emma, c'est horrible, je suis sans cesse ce blondinet, pour savoir où il la cache, mais en vain. Chaque fois que je lui demande ou elle est, il me répond qu'elle est partie. Parti, mais où ? Quand je l'appelle, je tombe toujours sur sa messagerie.

J'ai appelé tous les hôpitaux de ma ville, mais aucune Emma Simon dans leur registre. Je ne dors plus, je deviens fou. Je m'imagine le pire. Aujourd'hui, je vais attendre qu'il parte pour entrer chez lui, je dois m'assurer qu'elle n'est pas là et qu'elle ne court aucun danger.

Les yeux rivés sur la porte d'entrée de ce bâtiment, j'attends patiemment que la porte s'ouvre. Il ne devrait plus tarder à partir. La sonnerie de mon téléphone interrompt mes pensées. C'est mon pote Antoine.

— Tu as du nouveau sur l'adresse que je t'ai envoyé ? Demandais-je inquiet.

— Oui, la maison lui appartient à lui et à sa femme, mais...

Je raccroche et je rejoins cette maison, il y va tous les jours avant et après le boulot ça dure plusieurs heures. Je pensais que c'était chez une de ces maîtresses, mais non. J'ai le pressentiment qu'elle est là-bas. Il faut que je me dépêche, car il ne va pas tarder.

Arrivé sur place, je me gare le plus loin possibles mon téléphone se remet à sonner pour la quatrième fois. Je le mets en silence. Je fais le tour, la maison semble inhabitée pour l'instant. Je tente de passer par-derrière, mais c'est fermer. Je toque à la porte.

Les minutes passent, mais personne n'ouvre, le bruit d'une voiture se fait entendre, c'est lui. Je me planque, quelques minutes plus tard, j'entends des voix.

— Tien, je t'ai apporté des croissants.

— Mets-toi-les ou je pense.

Elle est là !

— Arrête de me parler ainsi, car tu m'excites encore plus.

— Relâche-moi Hugo... Je te promets de ne jamais rien dire.

— Non Emma, tu es à moi. Si je te relâche, tu iras droit dans les bras de ce petit con d'avocat... Ne me regarde pas comme ça, j'ai mené mon enquête sur lui.

— Ne t'approche pas de moi.

— Avoue-le-moi que tu as baisé avec lui.

S'il lui fait du mal, c'est un homme mort.

— Tu sais quoi, au point où j'en suis, je n'ai plus rien à perdre... Oui, on a fait l'amour. Deux fois et c'était mieux qu'avec toi... En huit ans.

— Menteuse !

— Désolée, que la vérité soit si dure à entendre... Mais si c'était à refaire, je recommencerais encore et encore...

— Ferme ta gueule, sale pute. Tourne-toi !

— Non.

Sa voix est dure et ferme. Elle ne se laisse pas faire.

— Je t'ai dit de...

Le bruit d'une claque se fait entendre... J'espère qu'il ne l'a pas frappé.

— Tu me payeras ça ce soir. Profite de pouvoir t'asseoir, traîner... Oh puis non tu vas payer doublement.

Un bruit sourd se fait entendre.

— Ça, c'est pour m'avoir trompé, deux fois avec ce petit merdeux. Ça, c'est pour m'avoir menti...

— Arrête Hugo... Je t'en supplie sanglot-elle.

C'est trop pour moi, je fais le tour pour passer par la porte d'entrée. J'avance doucement. Emma est à terre et ce fils de pute entour sa trachée de ses mains.

༺𝓢𝓪𝓾𝓿𝓮-𝓶𝓸𝓲༻Où les histoires vivent. Découvrez maintenant