Dangerous No Adrenaline est le groupe tendance du moment. Chaque membre a travaillé dur pour atteindre le sommet, mais la célébrité cache de sombres vérités. Chacun se cache derrière de faux-semblants et ne montre qu'un sourire charmeur aux fans. La...
Steve ne se réveilla qu'une fois le soleil déclinant. Nous avions tous attendu qu'il soit conscient pour discuter. Chacun s'était muré dans sa propre angoisse, la poitrine serrée, les joues pleines de larmes. Notre cadet fut le plus perdu de nous cinq. Au bord de l'attaque de panique, il ne cessait de trembler et, au vu de sa respiration saccadée, je craignais que cela ne déclenche une crise d'asthme. D'une voix calme, Greg lui ordonna de respirer au même rythme que lui. Après de longues minutes, le blond sembla se calmer. Cela n'empêcha pas Why de réitérer l'exercice plusieurs fois dans la soirée, lorsqu'il voyait le thorax du jeune se soulever plus rapidement.
— Vous pensez que c'est Adrian qui nous a drogués ? s'étonna finalement Steve.
— Qui d'autre ? Personne ne pouvait rentrer dans la propriété, l'attaque venait de l'intérieur, raisonna Aaron.
Il secoua la tête, l'air désespéré. Qu'étaient devenus Dylan et Fabian ? Faisaient-ils partie de ce complot ou étaient-ils morts ? Je me doutais de ce que mes collègues répondraient, si bien que je ne posai pas la question. En l'occurence, notre enlèvement avait eu lieu avant le changement de gardes du corps. Ceux qui nous "protégeaient" ce matin-là faisaient bien partie de ce regroupement fanatique. Dylan et Fabian étaient en congé le lendemain de notre disparition.
— Monsieur Karl se doutait-il de quelque chose ? murmura Steve.
— Je ne crois pas qu'il aurait pris le risque de nous voir disparaitre, répondis-je sur le même ton. Il nous en aurait fait part s'il voulait simuler un enlèvement pour faire du buzz.
Greg m'approuva d'un soupir. Notre manager n'était probablement pas impliqué dans ce kidnapping. Il ne pouvait pas se permettre de voir sa meilleure source d'argent disparaitre. À l'heure actuelle, il savait déjà que nous avions disparu, après tout nous avions un tournage aujourd'hui. Si nous n'étions pas venus, il aurait envoyé quelqu'un à la maison et se serait aperçu qu'elle était vide. L'agent devait s'arracher les cheveux pour que la police réagisse et se mette à notre recherche. On lui avait sûrement demander d'attendre quarante-huit heures avant de déclarer notre disparition. Ma famille d'accueil ne s'inquiéterait pas de mon silence avant lundi, soit cinq jours. Malgré l'angoisse qui me rongeait, j'avais bon espoir que l'on finisse par nous retrouver. Notre popularité jouerait en notre faveur. Pour une fois.
Le silence s'installa à nouveau. Je me retrouvai seul avec mes interrogations. Plus je cherchais à comprendre, plus je me noyais dans les hypothèses. Un sanglot bloqua ma gorge et ma respiration trembla. La nuit s'était installée et les ténèbres nous avaient engloutis. La température devenait plus fraîche, mes vêtements légers ne me tenaient pas assez chaud, mon corps frissonnait. La chaine blessait ma peau, je sentis l'épiderme brûler alors que je tentais de la desserrer. Dermabrasion ? Voyant que j'aggravais les plaies, j'abandonnai et me couchai sur le marbre froid. Me recroquevillant sur moi-même, j'essayai de m'apporter le plus de chaleur possible. Ce fut peine perdue. Une larme solitaire glissa le long de mon nez, puis dans mon cou avant de mourir sur le tissu de mon pull.
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