Chapitre onze

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《 Plusieurs musiques défilent jusqu'à une musique. -One Ok Rock; Wherever you are- la musique dont je me souviendrai jusqu'à ma mort. Aiden s'approche de mon oreille.

《 Je t'aime Luna. 》 》

Sur ces mots elle se recule et visiblement, attend une réponse de ma part. Je rougis. Tout d'abord à cause de la chaleur mais aussi parce qu'elle vient de m'avouer qu'elle m'aime. Putain. Je sens un sourire incontrôlable se former sur mon visage tandis qu'elle a un regard inquiet. En guise de réponse, je m'approche d'elle, pose ma main sur sa nuque brûlante et appuie délicatement mes lèvres sur les siennes. Elle me rend ce baiser sans plus attendre.

《 Moi aussi je t'aime Aiden. 》

Et c'est comme ça que tout a commencé. Le monde continue à tourner, pourtant, j'ai l'impression qu'il s'est arrêté au moment où nos lèvres se sont frôlées. À la fin de ce baiser, j'étais brûlante. Elle aussi d'ailleurs, il fait bien trop chaud ici. On part alors s'asseoir dehors. Plusieurs minutes se sont écoulées sans un mot, sans doute sommes nous trop gênées.

《 J'ai commencé à avoir des sentiments depuis le jour où tu es venue chez moi. Je me disais que c'était pas possible, que je ne pouvais pas aimer une fille. J'ai essayé par tout les moyens d'arrêter ce pincement que j'ai au coeur en te voyant au lycée, mais impossible. Plus je te vois, plus je suis amoureuse de toi. C'était pas probable pour moi, Luna. Je t'aime putain de merde. 》

À cet instant respirer me devient quasi impossible. Avec beaucoup de mal, j'ai réussi à lui répondre un simple "je t'aime" puis c'est le trou noir.

Il neige. Je suis restée chez moi depuis ce malaise à la fête d'Eliah, je me sens un peu trop faible pour retourner en cours. Ça fait une semaine. Elles me manquent. Aiden me manque. Le docteur dit que mes défenses immunitaires se sont affaiblies dû au temps dégueulasse dehors, et que par conséquent, j'ai une malheureuse grippe. Il m'a conseillé de rester chez moi une semaine. Mais ils ne comprennent pas à quel point on se fait chier chez soi, sans personne avec qui parler. Heureusement pour mon moral, j'y retourne lundi.

-6h45- mon réveil sonne. Je me lève et regarde par la fenêtre. Il neige encore plus que les autres jours. Je décide de m'habiller de vêtements chauds. Je pars prendre une pomme.

《 Ça va mieux mon coeur? Tu es sûre de vouloir y aller? 》

Au moment où je lui esquisse un sourire, ma gorge en a décidé autrement. Je tousse à ne plus en finir.

《 S'il te plaît papa, je m'ennuie ici.. 》

Il semble hésiter pendant le temps d'un instant. Puis acquiesce.

《 Mais si tu ne vas pas bien, appelle moi. 》

Je bois mon chocolat chaud, prend les médicaments nécessaires et sors dehors.

-7h13- j'arrive à l'arrêt de bus, et pour une fois, Lula est déjà là. Elle s'approche de moi.

《 Hey, ça va? 》

Je tousse. Au moins pas besoin de me tuer la gorge pour qu'elle comprenne. Le trajet en bus se fait en silence. -Bring Me The Horizon; Blessed with a curse-. À l'arrivée au lycée, je souris légèrement à Aiden et à Eliah qui viennent vers moi. La relation qu'on entretient elle et moi est plutôt timide et discrète. Enfin, si je peux dire relation. On est plus trop à l'aise quand on se voit. Depuis la fête, une gêne s'est installée entre nous. Crève-cœur. Plus je la vois, plus j'ai l'impression qu'on me déchire le cœur de façon lente et sadique. Elle dépose un baiser sur ma joue gauche. -Slipknot; Clown-. Lula et moi prenons la direction opposée à Aiden et son acolyte pour aller en cours. La matinée me paraît atrocement longue. Le midi et l'après midi aussi. J'ai hésité à appeler mon père parce que je ne me sentais pas très bien mais je ne l'ai finalement pas fait. Je préfère rester avec elles.

-16h35- c'est la fin des cours pour moi. Je traverse l'infini rideau blanc pour rejoindre la voiture de mon beau-père.

《 Ça a été ta journée? 》

Je lui lance un regard des plus sincère.

《 Pour une fille malade, je ne m'en sors pas trop mal! 》

Je rigole, il fait de même. J'ai l'impression d'avoir retrouvé la parole au moment où je suis entrée dans sa voiture. Je déteste être malade, c'est extrêmement chiant. En rentrant je jette mon sac sur ma chaise et pars prendre une douche. Je m'étale sur mon lit, épuisée.

-23h57- je n'arrive pas à dormir, ma gorge en a décidé autrement. J'ai aussi l'impression qu'un petit lutin s'amuse à jouer avec mes boyaux. Ça fait atrocement mal. Je finis par m'endormir en pensant aux yeux sublimes d'Aiden.

Décembre. Je me lève un peu plus tôt que d'habitude aujourd'hui. C'est Noël ce soir! J'ai invité Aiden et ses parents à venir fêter cette soirée exceptionnelle. On est inséparables.

-18h53- l'Audi noire se gare dans notre terrain. Je me regarde une dernière fois dans le miroir et réajuste ma robe noire. La sonnette retentit. J'inspire et expire profondément pour essayer de canaliser et d'évacuer mon stress. Je descend les escaliers puis ouvre lentement la porte. Aiden se réfugie immédiatement dans mes bras. Je fait la bise à ses parents, qui sont surchargés de cadeaux. Puis, avec Aiden je monte dans ma chambre. À peine la porte est fermée, elle me tire par le bras et me plaque contre le mur en me regardant avec ses yeux désireux.

《 Tu m'as manqué connasse. 》

Sur ces mots, elle m'embrasse avec tout l'amour du monde. En guise de réponse, je préfère lui mordre le cou. Elle a mit une chemise noire avec un petit nœud papillon blanc tout mignon ainsi qu'un jean noir, lui aussi. Jamais je ne l'ai vu en jupe ou en robe, je ne pense pas que cela changera un jour.

《 Je t'aime Aiden. Putain qu'est-ce que je t'aime. 》

Je retourne la situation, elle se retrouve alors contre le mur et moi en face d'elle. Nos mains sont entrelacées, je plaque ses mains au dessus de sa tête. Ses fossestes, son sourire, ses yeux, son rire. Tout me fait craquer. Je commence par un doux baiser dans le creu de son cou puis monte progressivement. J'en profite pour y déposer un suçon. Au moment où nos lèvres commencent un ballet sensuel, la porte de ma chambre s'ouvre. Maman.

Her. [FR]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant