𝐈 - 𝐉𝐚𝐬𝐦𝐢𝐧𝐮𝐦

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- 3453 mots -

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I'd do anything for you,
but would you do that for me too?

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- 26 mars -




Ce matin, je me suis levé de très bonne heure. Non pas parce que je devais me rendre au lycée – l'année scolaire ayant pris fin il y a quelques jours maintenant – mais parce que je tenais à commencer mes vacances d'un bon pied. Et quoi de mieux pour cela qu'un lever matinal afin de profiter au mieux de la journée qui s'offre à moi ?

Comme au début de chaque printemps, tous les cerisiers sont en fleurs à Kyoto. Leur floraison ne dure que quelques semaines par année, mais il s'agit là d'un spectacle si plaisant que je ne pourrais me résoudre à le louper. Et puis, je souhaitais y emmener Ayame en cette matinée ensoleillée, tant que les parcs ne sont pas encore bondés de monde.

C'est donc de bonne humeur que j'ai quitté mon appartement, perché au septième étage d'un grand immeuble, afin de tranquillement prendre la route jusqu'au domicile d'Ayame. Avec nos examens respectifs pour clôturer notre année de seconde, on a chacun été pas mal pris par nos obligations. On n'a donc pas trop eu le temps de se voir ces derniers temps, mais je compte bien rattraper le coup aujourd'hui.

Je n'ai pas pris la peine d'informer Ayame de ma visite, mais je ne m'en fais pas un instant à ce propos. Elle sera contente de voir son petit ami adoré, je ne me fais pas de bile à ce sujet. D'ailleurs maintenant que j'y pense, c'est étrange de constater à quel point je me suis vite accommodé de ce nouveau statut. Je pensais que ça me prendrait plus de temps que ça de m'habituer à ce qu'elle ne soit plus simplement mon amie, mais enfaite, c'est même le contraire. Ça me paraîtrait maintenant même bizarre de me dire qu'il y a un peu plus d'un mois seulement, j'appelais Ayame par son nom et elle ne s'adressait pas à moi par mon prénom. Enfin bref, passons.

Après quelques minutes supplémentaires à flâner distraitement dans les rues, je suis sorti de mes pensées lorsque mon regard tombe sur une vitrine exposant divers compositions florales. Je ralentis le pas, puis finis même par m'arrêter totalement face à la porte. Comme à chaque fois que je m'y rends, mes yeux se verrouillent furtivement sur l'enseigne vert sapin qui se balance d'avant en arrière au-dessus de moi sur lequel l'inscription « fleuriste » trône en lettrage doré, et l'instant d'après, ma main se trouve déjà sur la poignée, prête à l'actionner.

Lorsque je pousse la porte de la boutique, je suis accueilli par le tintement plus que familier des clochettes qui résonnent dans la pièce encore dépourvue de tout client. Elles sonnent une seconde fois lorsque je referme la porte derrière moi, puis le silence que je venais de perturber retombe.

Memories | Préquel "Undercover"Où les histoires vivent. Découvrez maintenant