IL EST TROP SEXY SUR LE MÉDIA PURÉE

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Après un bon petit déjeuner chez Rengoku, nous nous mettons en route pour Osaka, l'ancienne capitale. Selon les deux piliers, un groupe de démons y aurait établi son siège. Ils soupçonnent même la présence d'une lune démoniaque derrière cette "organisation". Nous nous arrêtons uniquement pour manger, dormir ou vérifier que nous sommes dans la bonne direction, étant donné que Muichiro n'est pas fichu de se souvenir des chemins qu'il empreinte habituellement.

Celui-ci m'inquiète réellement. Il ne parle pas beaucoup, ne mange que très peu et ne va pas uriner. Mais genre vraiment pas.

Nous sommes assis dans l'herbe, Rengoku plongé dans un profond sommeil. Muichiro et moi montons la garde.

Akari: Muichiro ?

Muichiro: Oui...?

Akari: Pourquoi tu pisses pas ?

Muichiro: La drogue fait des ravages...

Akari: Mais c'est une vraie question !

Muichiro: Mais bien sûr que si, je pisse. L'espace disponible dans ma vessie n'est pas illimité.

Akari: Je t'ai jamais vu pisser.

Merde, c'est bizarre dit comme ça. Muichiro incline la tête sur le côté, pour montrer son incompréhension.

Akari: Attend c'est pas ce qu--

Muichiro: En plus de me mater dès que tu en as l'occasion, tu cherches une excuse pour voir mon chibre ?

Akari: Pourquoi je voudrais la voir ??

Le pilier de la flamme remue derrière nous.

Rengoku: C'est quoi cette discussion ???

Muichiro: Demande-lui. 

Rengoku: Qu'est-ce que t'as encore dit...

Muichiro: Rien. C'est elle qui veut me voir pisser.

Akari: Rhaaaaaaaah...

Je vais m'arracher les cheveux, sérieux. Muichiro me dévisage avec lueur d'amusement et une certaine curiosité.

Je m'allonge à côté de Rengoku, avant que celui-ci ne se lève, laissant sa place à Muichiro.

Akari: C'est une blague j'espère...

Je tourne le dos à mon pilier et ferme les yeux. Des murmures, certainement ceux de Muichiro, me bercent, et je sombre dans un sommeil réparateur.

*Ellipse*

Un violent coup de pied dans les côtes me réveille.

Akari: Putain !

J'ouvre les yeux en me tenant le côté gauche. Muichiro se tient au dessus de moi, nonchalant.

Muichiro: Arrête de gueuler et lève ton cul. On y va.

Akari: Tu m'as fait mal !

Muichiro: Je sais. Ça s'appelle un coup de pied.

Lui... Je jure que j'vais lui rendre son coup...

Rengoku: C'est pas comme ça qu'on réveille les gens !

Muichiro: Oh, on s'en fout.

Il commence à marcher vers le soleil levant lorsque Rengoku l'arrête.

Rengoku: C'est de l'autre côté...

Muichiro change de direction, agacé.

Rengoku: Mais on doit passer par--

Muichiro: Eh tu sais quoi ? Marche devant.

Rengoku et moi éclatons de rire, puis le pilier de la flamme prend la tête. Muichiro avance devant moi, et je ferme la marche.

Soudain, il sursaute lorsque je lui met un coup de pied dans le tibia. Avant que je ne puisse rire, il me fait tomber au sol.

Muichiro: Connasse.

Akari: C'est gentil ça...

Je tend ma main pour qu'il m'aide à me lever. Il l'empoigne, et je le tire vers moi.

Muichiro tombe sur moi, et nos têtes se cognent.

Muichiro et Akari: MAIS PUTAIN.

Akari: Mec tu sens archi bon. Mais descend de moi.

Muichiro: Et si j'ai pas envie ?

Akari: Je vais te faire craquer.

Muichiro: Tu craqueras en première.

Je viens de penser à un truc...

Ses mains se posent sur mes hanches, interrompant mes idées farfelues.

Muichiro me regarde droit dans les yeux. Je rougis, mais décide de le dissimuler derrière une vanne.

Akari: Attention, tu vas bander comme l'autre jour.

Le rouge lui monte aux joues, puis Rengoku empoigne son uniforme.

Muichiro: Qu--

Rengoku: On se remet en route, les jeunes. 

BrouillardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant