Brouillard

Temari, flèches et kanji

Muichiro et moi marchons côte à côte, silencieux. Le roux nous raconte des choses que personne n'écoute; nous nous contentons de hocher la tête aux bons moment et de lâcher des "hum".

Rengoku: Ah, on est arrivés.

Akari et Muichiro: Hum.

Nous recevons tous les deux une tape sur l'arrière et assimilons ses paroles.

Je lève la tête, impressionnée. Les bâtiments sophistiqués bordent la route; la foule se pousse et s'écrase presque, produisant un vacarme assourdissant. Je ne suis pas beaucoup allée à Osaka. Peut-être une ou deux fois, avec mon oncle. Les rues sont bondées, et les gens se poussent dans tous les sens. La foule se dirige vers nous; Muichiro nous attrape la main et nous tire dans une ruelle.

Rengoku: Merci... Tu te souviens de cette ruelle.

Muichiro: Non.

Rengoku: Évidemment...

Le pilier de la flamme se dirige vers un petit stand et frappe sa carrosserie.

Rengoku: Six bols de soba, s'il vous plaît.

???: Je vous fais ça tout de suite.

Le pilier hoche la tête et reviens vers nous.

Akari: Pourquoi six bols ?

Muichiro: Parce que pour lui manger une maison ne le rassasierait pas.

Rengoku: Un peu exagéré, mais tu vois l'idée.

Nous nous asseyons sur un petit muret et commençons à manger. Muichiro jouait plus avec son bol de soba qu'autre chose, le regard perdu.

Rengoku: T'en veux plus ??

Muichiro: Tiens.

Il lui tend de bonne grâce ses restes, que Rengoku engloutit.

Muichiro: On y va, il va faire nuit.

Akari: Vous savez où se trouve le repère des démons ?

Rengoku: Pas vraiment, mais les indications sur leur manière de tuer nous aident. Ils torturent leurs victimes de façon très lente et douloureuse avant de les dévorer. À ton avis, où pourraient-ils être ?

Akari: Euh... Hein ?

À la vue son sourire, je me dis que Rengoku et Muichiro connaissent exactement la position du groupe. Ils veulent seulement tester mes capacités. Je réfléchis, analysant les informations données par le pilier de la flamme.

Akari: Euh... S'ils torturent leurs victimes, ils devraient avoir besoin d'un endroit reculé, pour éviter que quelqu'un n'entende les cris. De préférence quelque part de sombre et fermé, pour esquiver les rayons de soleil.

Le roux éclate de rire, satisfait; Muichiro me fait un petit sourire.

Rengoku: Tu connais Osaka ?