«J'avais oublié ça»

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Muichiro: Je compte sur toi pour ne pas le laisser nous suivre.

Kanai: Ça va être chaud, mais on peut toujours essayer. Prend soin d'Akari, Muichiro.

Muichiro: Je vais pas la laisser comme ça, tout de même.

Kanai: Y'a intérêt, sinon je te retrouve et je t'ouvre le ventre.

Je réhausse Akari sur mon dos, qui cale sa tête sur mon épaule.

Muichiro: Au revoir.

Kanai hoche la tête et me salue d'un geste de la main.

Je commence alors à m'éloigner, luttant pour me souvenir du chemin que nous avons emprunté à l'aller.

Akari: Muichiro...

Muichiro: Oui ?

Akari: Je me prend tes cheveux dans la bouche depuis cinq minutes.

Muichiro: Oh.

Je la lâche pour nouer mes cheveux, et Akari tombe comme une merde, puisque qu'elle ne s'est pas accrochée à moi. Je la retient avant qu'elle ne touche le sol et la pose par terre, parce que je ne suis pas Hercule et qu'elle est lourde.

Elle grimace, sûrement à cause de ses douleur. Il n'a pas gardé ses coups, cet espèce de... Argh, j'ai dépensé toute mes insultes en le frappant ce matin.

J'attache donc mes cheveux et l'incite à revenir sur moi.

Akari: Pourquoi tu fais ça ? Tu m'as accompagnée, tu m'as défendue et en plus, tu me portes.

Muichiro: C'est interdit de venir en aide à autrui ? C'est notre travail, pourtant. Dépêche-toi de monter, cette position n'est pas très agréable.

Elle soupire et grimpe sur mon dos avec la grâce d'un cheval, et nous nous remettons en route.

Pdv Akari

Le crépuscule nous rejoins à notre arrivée au domaine de la brume. Épuisés, nous nous avachissons directement dans le salon.

Muichiro sors son éternel livre de sa poche et commence à lire. Je l'observe, somnolante.

Je me décide enfin à fermer les yeux pour de bon lorsqu'un bruissement m'alerte. Je sens quelqu'un, Muichiro je suppose, attraper fermement mes poignets. Puis le sol glisse sous mon corps.

Il est sérieusement en train de me traîner par terre ?!

Akari: QU--

Muichiro: Je voulais te ramener dans ta chambre, parce que tu luttes contre le sommeil depuis un petit moment. Mais je me suis souvenu que tu pèse le poids d'une grosse pastèque et que ça allait être compliqué de te porter dans les escaliers.

Akari: Donc tu comptait me traîner dans les marches ??

Muichiro: J'avais oublié ça.

Akari: Tu oublies beaucoup de choses.

BrouillardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant