Merde.

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Pdv Muichiro

Muichiro: C'est bon, arrête de bouder.

Le crépuscule teinte les nuages d'un curieux mélange, équilibre harmonieux entre l'orange, le rose et le pourpre.

Akari: Ta gueule.

Muichiro: Me dit pas "ta gueule", grognasse.

Akari: Arrête de m'insulter.

Muichiro: Alors arrête de faire la tête. On dirait un enfant.

Akari: C'est toi qui dit ça ?

Uzui nous aperçois et viens à notre rencontre.

Tengen: Qu'est-ce qui vous arrive ?

Nous répondons "rien" d'une seule voix, puis Akari me lance un regard noir. Je me retiens de pouffer tant le motif de notre "dispute" est puéril.

Muichiro: C'est une mauvaise perdante.

Akari: MAIS T'AS TRICHÉ, FILS DE... hum. T'as triché.

C'en est trop pour moi. J'explose de rire sous le regard ahuri des deux.

Akari: Tu m'as cassé le nez et tu ris ?

Muichiro: Personne ne t'a demandé de te jeter sur mon genou.

Akari: Allons manger.

Même en me faisant chier, elle reste magnifique. Elle pourrait prendre la pose qu'elle veut, tourner la tête dans la direction de son choix, j'aurais toujours l'impression de contempler une œuvre d'art.

Nous arrivons dans le réfectoire et elle s'asseoit face à moi, comme à son habitude. Je me dépêche de saisir ma viande, avant qu'une certaine personne au cheveux rouges ne mange tout et...

...me reçoit un coup de pied dans le genou. Je ne sens pas la douleur, mais en revanche la sensation de la boue s'écrasant sur ma tenue me frappe de plein fouet.

Muichiro: Sérieusement ?

Je lui rend son coup avec une force dix fois plus supérieure à la sienne, et elle grimace. Bientôt, l'espace entre le sol et la table devient un champ de bataille stratégique.

Règles du jeu: il ne faut pas se faire remarquer par nos aînés ou leur mettre un coup de pied par accident. Il faut contrôler son rire ou son cri de douleur.

Épuisés par cet échange de coups de pied, nous arrêtons nos bêtises et filons vers le domaine de la brume.

Je me change, car quelqu'un m'a foutu de la boue partout, et nettoie mes cheveux par réflexe. Mes pointes reprennent peu à peu leur couleur naturelle. Je m'en occuperai plus tard.

Bon. Il ne nous reste plus qu'à effectuer notre tournée habituelle dans la forêt jusqu'à une ou deux heure du matin, puis nous rentrerons aux aurores. Ensuite, la journée recommencera comme aujourd'hui, ainsi que le lendemain, le mois et sans doute le reste de notre vie. Ce que c'est morne.

Un bruit de verre cassé retient mon attention.

Muichiro: Akari ?

Aucune réponse. Je m'habille hâtivement et dévale les escaliers en prenant soin de contourner la marche piège. Je ne l'ai pas expliqué à ma chère colocataire, mais ses chutes habituelles ne sont pas dues au hasard. N'empêche, c'est toujours aussi drôle de la voir se casser la gueule, puis insulter tout l'arbre généalogique des menuisiers, sans savoir que c'est moi qui ai modifié cette marche.

Muichiro: Akari...?

Le spectacle auquel j'assiste me fige d'effroi. Le verre cassé gît sur le sol; la porte est grande ouverte, et une traînée de sang parsème le couloir.



Merde.

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Coucou !

Petite phase de tristesse, d'où mon absence. Je pense que le prochain chapitre sera très rude...

Btw, qui a vu Chainsaw man ? (Ça m'a fait bien rire à 23h, yes)

Bisous les fraülein ^^

BrouillardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant