Santé.

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??: Je ne sais pas ce que j'aurais fait sans vous. Ils ont disparu d'un coup et...

Rengoku arrête la mère en pleurs d'un geste de main.

Rengoku: C'est tout à fait normal d'avoir eu peur. Si mon frère disparaissait de la sorte, j'aurai eu la même réaction.

Les enfants se décollent de leur mère pour venir me serrer dans leur bras. Faute de pouvoir utiliser mon bras, je leur caresse la tête du bout des doigts.

?: M-merci...

Akari: Je n'ai fait que mon devoir.

J'ai toujours rêvé de dire cette phrase !

Les deux garçons s'engouffrent dans la maison. La dame nous remercie une fois de plus avant de les imiter.

Muichiro: Ça va, ton bras ?

Akari: On va dire ça.

Muichiro: Tu t'en es vachement bien sortie pour un premier combat. Je te félicite.

Akari: J'ai perdu un bras.

Muichiro: Mais non, Papillon va te réparer ça.

Il tourne soudainement son regard vers le sol. Un petit chat gris y est affalé, les yeux à demi fermés. Muichiro sourit et s'accroupit vers lui. Il lui tend la main sans geste brusque.

Le petit félin la renifle, puis s'y frotte. Le jeune pilier le caresse, puis le prend dans ses bras, afin d'enfouir son nez dans le pelage touffu de l'animal.
Je ne dis rien, ne voulant pas perturber la douceur de ce moment.

Après une dernière caresse, il repose le chat par terre et se remet à marcher.

Akari: Si t'aimes tant les chats, tu devrai le prendre avec toi.

Muichiro: À chaque fois que j'au ramené un chat à la maison, il s'esr passé un truc.

Akari: C'est-à-dire ?

Muichiro: Sanemi l'a crevé pour le plaisir, Himejima l'a frit, les serpents d'Obanai l'ont bouffé, Miss Dango l'a étouffé, Papillon l'a empoisonné en mettant des trucs louches dans sa bouffe, Uzui l'a lancé en l'air pour tester sa résistance et il est mort de peur, et Giyu l'a noyé.

C'est horrible. Mais allez savoir pourquoi j'ai envie de rire.

Muichiro: Huit chats, huits morts horribles. Je veux pas retenter l'expérience.

Ellipse

Aoi: T'aurais pu faire plus attention, baka !

Akari: Mais va affronter un démon, toi !

Aoi: T'as niqué ton bras comme une malade.

Akari: J'avais remarqué.

Aoi: Tu vas devoir rester ici pendant deux semaines.

Akari: NON, J'VEUX PARTIR !!

Aoi: Ouaais mais c'est pas toi qui déciiide !

?: Une semaine devrait suffire.

On stoppe immédiatement nos chamailleries à l'entente du pilier de l'insecte. Elle me fait flipper, celle-là. Elle peut t'espionner toute une journée sans que tu ne t'en rendes compte, elle est si discrète... À mon avis même en applaudissant elle fait pas de bruit.

Aoi: M-maîtresse Kocho... Vous êtes sûre ? Elle est très mal en point.

Shinobu: J'ai inventé un nouveau remède la semaine dernière, je l'ai testé sur un oiseau et il semblait en pleine forme.

Akari: Il avait l'aile trouée ?

Shinobu: À la base non, j'ai dû la lui trouer moi-même.

Aoi et moi déglutissons. Cette femme a perdu l'esprit je pense.

"Papillon" me tend un verre rempli d'un liquide rose. Je soupire.

Akari: Santé.

BrouillardOù les histoires vivent. Découvrez maintenant