Chapitre 11

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L'enfer s'abattait sur une pleine fleurie

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L'enfer s'abattait sur une pleine fleurie. Le feu se répandait à une vitesse folle, brûlant tout sur son passage. Il se propageait plus rapidement à l'aide du vent, à cette heure un allié de taille. Une fumée épaisse grandissait dans le ciel, rendant peu à peu l'air irrespirable.

Auparavant, cette étendue d'herbe se paraît d'une masse de fleurs, virant de toutes les couleurs possibles. Elle formait un aspect paradisiaque, accru grâce à la présence de papillons et d'insectes en tout genre. La lumière imprégnait ce petit cocon, du moins, dans un lointain souvenir.

Il ne fallut qu'un instant de faiblesse pour que la noirceur qui arrimait les frontières de la plaine, brise la barrière de sainteté. Une ombre gagna en masse. Elle s'était  avancée à un rythme endiablé au centre du paysage, libérant son feu infernal sur son passage. L'étrange brume cessa sa progression au contrebas de l'herbe souillée, non loin d'un fleuve encore tranquille.

Une forme humaine finit par apparaître, dissipant rapidement le doute sur son sexe : une femme. Son visage demeurait encore flou, à vrai dire, on ne distinguait que la forme d'un corps athlétique, étrangement carré au niveau des épaules. Aucune trace de vêtements ne se percevait, elle semblait nue, telle une vierge sortant d'une étendue d'eau.

Sa tête bougea, observant les alentours. Des lèvres plissées en rictus mauvais apparaissaient. Le feu, une source de chaos, cramait toute la beauté de ce monde. Elle aimait ça, assez pour provoquer une effervescence d'émotions, jusqu'à en jouir sur place.

La femme ramena son attention sur le fleuve, sa silhouette gracile se pencha sur lui, de manière à observer son propre reflet. Ce n'était pas son visage qui se voyait. Non. Une chose immonde où ne se reflétait plus que la mort et désolation.

Un reflet mortel.

Un rire retentit tandis qu'une voix charmeuse s'éleva dans les airs.

— Aphrodite. Aphrodite. Aphrodite.

Le visage se pencha sur le côté, les yeux grands ouverts.

— Aphrodite.

Une aura étouffante s'insuffla dans l'atmosphère. L'angoisse devenait palpable.

— Aphrodite ? Tu m'écoutes ?

Aphrodite secoua la tête, ramenant son attention sur Beauty. La blonde pencha la tête, cherchant l'attention de son amie. Cette jeune femme pulpeuse, dont les formes plaisaient autant aux hommes qu'aux femmes, venait d'arrêter de se préparer pour sa représentation dans la salle principale.

— Aphrodite, ça va ?, s'inquiéta-t-elle.

— Oui ça va, pourquoi cette question ?

— je sais pas, tu as divagué pendant cinq minutes. J'avais une statue en face de moi.

— Arrête, tu exagères, soupira l'haïtienne.

— Non, je le jure. Je te parlais mais tu avais les yeux dans le vide. Limite je parlais à un mur...

Hell's Monster : Reflet Mortel (Monster Saga  1 / EN COURS)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant