Prologue

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L'orage grondait, déferlant sa colère sur tout ce qui bougeait

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L'orage grondait, déferlant sa colère sur tout ce qui bougeait. Celui-ci se montrait intense, d'un haut sonore extraordinaire si bien, que l'on croirait devenir sourd tant les tympans furent mis en pression. D'impressionnants éclairs frappaient les sols avec ferveur. Ils grillaient les herbes, électrisant l'atmosphère par la suite.

Puis se leva un vent terrible qui pliait les arbres dangereusement. Quelques grands chênes étaient au bord de quitter la terre, en proie d'un potentiel déracinement. Le tout s'accompagna d'une pluie diluvienne s'étant ainsi abattue sur le paysage. Des voiles d'eau dessinaient le vent. On se serait presque cru en pleine mer, avec les embruns qui tourbilonnaient, fouettés par la tempête.

Simultanément les éclairs redoublaient d'intensité, affligeant de puissants impacts sur le sommet des collines. Les grondements assourdissants, en plus d'explosions sonores, formaient un orchestre chaotique. En quelques instants l'eau s'était mise à ruisseler sur les chemins, gonflant à vue d'oeil.

Une véritable catastrophe naturelle...

Les humains ne pouvaient qu'être spectateurs de ce phénomène, désarmés et complètement impuissants. Ils ne pouvaient rien faire, incapables de lutter contre cette tempête. Attendre était alors le meilleur moyen. Patienter dans l'ombre de la nuit, cette pénombre qui avait gagné les habitations dès lors de la coupure brutale du courant.

Certains fermaient leurs volets et se regroupaient pour prier le ciel que cela soit bientôt fini. D'autres préféraient observer la colère de la nature, obnubilés - voire captivés - par celle-ci. Mais il y avait quelques personnes qui hurlaient en se cachant, ne supportant aucunement ce soir d'hiver, alors comparable à l'enfer.

Un véritable cauchemar...

Des cris d'agonies s'élevaient dans la nuité, se joignant en symbiose avec l'orage. Ils ne pouvaient être correctement perçus tant le bruit de fond empêchait cet effet. Seules quelques personnes d'un endroit précis étaient aptes à les entendre. Être dans la même maison pouvait en effet aider, sans pour autant arborer un secours pour l'auteur de ces huées.

Les glapissements de celui-ci résonnaient de plus en plus fort, gagnant en force au fur et à mesure qu'un claquement contre un mur s'expédiait. En s'approchant un petit peu, on reconnaissaient les éclats sortant d'une femme. Couinant, chialant, brayant et bramant son mal à un homme, la dame ne tardait pas à se faire gifler énergiquement.

— Ferma là putana, clabauda-t-il sombrement.

Les coups de reins de ce mâle bedonnant s'enrageaient sur l'arrière-train de sa femme. Sa masse graisseuse bougeait tel un flan à chacun de ses mouvements. Les cent-trois kilos, pour ce un mètre soixante-dix-huit de haut, écrasaient l'anorexie de la soumise. Elle ne parvenait presque pas à respirer.

La main du bourreau tirait les cheveux de sa femme, lui coupant d'autant plus le souffle. Le corps de celle-ci était en sueur, l'avilant psychologiquement. Elle se sentait sale, vidée de ses forces. Cette demoiselle ne pourrait décidément plus se sortir de cet abîme, de ce quotidient horrible qu'elle se devait de supporter depuis six longues années. Plus les jours passaient, plus la jeune femme plongeait dans un trou noir.

Hell's Monster : Reflet Mortel (Monster Saga  1 / EN COURS)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant