"Ma raison veut fuir mais mon corps souhaite rester."
Belzébuth, un homme violent, malmené par son passé.
Aphrodite, une femme forte de caractère, tourmentée par ses maux.
Il est de retour dans son club après huit ans d'absence, décidé à retrouver s...
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Quelques années plus tôt, au Luxore.
Aphrodite se regarda dans le miroir, fin sourire aux lèvres. Elle ne s'était jamais trouvée aussi jolie, à vrai dire, c'était la première fois qu'elle se maquillait. En observant son reflet, elle avait l'impression de ne pas se reconnaître. Car pas une seule fois, son visage ne s'était apprêté de la sorte.
La personne qui lui faisait face était bien différente de la jeune fille qui baignait dans le sang. Cette même fille qui voulait à tout prix satisfaire ses aînés, au point de délaisser son âme. Elle faisait tout ce qu'on lui demandait, les yeux fermés. Chaque jour, elle dégainait ses armes pour eux.
Mais aujourd'hui, elle venait d'intégrer un tout autre lieu. Elle ne devait pas tuer de personne, ni même les torturer. Non, cette fois-ci, elle devait les faire rêver. De son corps et de ses mouvements, elle les captivait jusqu'à leur faire perdre la tête. Et elle aimait ça : se sentir au centre de l'attention, se sentir femme pour la première fois.
Elle ne serait plus cette poupée de chiffon, dédiée à répandre la mort mais cette femme que tout le monde convoitait.
Ce nouveau train de vie, qu'elle menait depuis même pas trois mois, la rendait heureuse. Il lui permettait d'oublier son passé, ou du moins de le mettre de côté. Grâce à lui, elle parvenait à contenir ses démons et à panser un temps soi peu ses maux. Car il était bien difficile pour elle de vivre dans la noirceur de son âme.
Cette dernière ne se lassait jamais de lui rappeler ce que le monde lui avait fait et ce qu'il méritait. Chaque minutes, elle lui murmurait de multiples façons de se venger. Elle ne désirait plus que cela. C'en était même son but primaire. Un seul objectif : détruire le monde. À chaque fois qu'Aphrodite fermait les yeux, elle voyait ses pensées les plus perverse, celles où elle contemplait un tableau : des paysages brûlés, des corps calcinés, d'un ciel bleu caché par la fumée épaisse d'un feu.
Mort.
Désolation.
Chaos.
Destruction.
Même si sa haine incommensurable se dirigeait sur l'humain, Aphrodite s'interdisait de faire du mal à tout le monde. Elle avait certes connu les pires ordures de cette terre, sans jamais rencontrer une personne baignée de lumière, mais cela n'empêchait pas que le bien puisse subsister. Elle ne mettait pas tous les gens dans le même sac. Nombreux étaient innocents et bons, autant que les personnes mauvaises et dangereuses.
Malgré ses pensées rationnelles, la jeune femme peinait à contenir sa rage. Elle prenait de plus en plus de place. Au fur et à mesure, elle comprimait son corps et tendait tous ses muscles. De cette manière, elle tentait de lui faire entendre son désaccord. De ce fait, l'haïtienne chercha à la contenir jusqu'à trouver le bon moyen : le sexe.
Depuis, elle s'adonnait à de nombreuses activités dans ce genre, jusqu'à ce qu'elle en soit rassasiée. Chaque nuit, Aphrodite se demandait si elle abritait pas un démon. Mais la réalité la poussait à ne pas croire ça. Cela ne relatait que de la fiction. Elle ne se trouvait certainement pas dans un livre...
