"Ma raison veut fuir mais mon corps souhaite rester."
Belzébuth, un homme violent, malmené par son passé.
Aphrodite, une femme forte de caractère, tourmentée par ses maux.
Il est de retour dans son club après huit ans d'absence, décidé à retrouver s...
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De nos jours.
"Tu ne m'échapperas pas..."
Des bruits s'entendirent au loin.
"Laisse-moi sortir..."
Un poids mort affaissa le lit.
"Je te veux."
Des doigts vinrent caresser les épaules de la femme.
"Laisse-toi aller..."
Deux mains enserrèrent la gorge d'Aphrodite, lui coupant la respiration. Elle ouvrit brusquement les yeux et ne put cacher sa surprise de voir son amant au-dessus d'elle. Il la maintenait de son corps large, l'empêchant de s'échapper de sa prise. Son visage se tordait d'une colère à peine contenue.
Le motard lui coupa davantage la respiration. Ses bagues s'enfonçaient dans la peau de son cou, laissant une marque rouge se former sur leur passage. Il approcha ses yeux des siens tandis que son éternel pli dur naquit au coin de ses lèvres. L'haïtienne sentait très bien à quel point il était tendu par la raideur de ses muscles et de sa posture.
En cet instant même il semblait la détester, plus que d'ordinaire. Il ne cachait même pas son envie de la tuer. Non...Il essayait de la tuer.
Ce constat fit réagir Aphrodite. Malgré l'absence d'air, elle puisa des ses forces pour s'extirper de sa prise. Grâce à ses bonnes conditions physiques, elle lui asséna un coup de boule. Peu surpris, Belzébuth l'esquiva en redressa le menton, relâchant toutefois sa prise sur son cou. La femme en profita pour rouler sur le côté.
Elle se propulsa hors du lit en tapant le dos du Président qui ne bougea même pas. Un rire amer s'échappa de ses lèvres alors qu'il se retournait vers son amante, désormais debout. Il se mit à son tour sur ses pieds, à l'autres bout du lit. Un éclat dangereux apparut dans ses prunelles. On voyait bien que ce genre de situation lui plaisait.
La traque. Le combat.
- Que...faites-vous ? demanda-t-elle essoufflée.
Belzébuth pencha la tête sur le côté, promenant son regard sur le corps musclé de son amante. Elle ne portait pas de vêtements, ce qui laissait la vue complète sur sa nudité.
- Je veux te tuer, répondit-il avec nonchalance.
Cette réplique rendit la femme confuse. Elle ne s'attendait pas à être réveillée de la sorte. Rares furent les fois où on tenta de la tuer dans son sommeil. À vrai dire, c'était même la première fois.
- Je vous demande pardon ? se rebuta-t-elle.
La biker claqua la langue, commençant à s'avancer vers elle.
- Je veux te tuer, c'est aussi simple que ça.
Elle recula, le corps raide. La colère prenait peu à peu place en son être. Le fait qu'il se croyait capable de lui ôter la vie comme bon lui semblait la mettait hors d'elle. Personne n'avait un droit de chef sur sa vie, encore moins un homme tel que lui.
