Une Amitié Impossible - Eddie Munson

CHAPITRE SEIZE | CHIPS

"All I know is that to me
You look like you're having fun"
You Spin Me Round (Like A Record) – Dead Or Alive

Avec Eddie et Wayne, nous avons discuté tout l'après-midi. Nous avons parlé un peu de tout. Nous avons même joué une petite partie de Donjons&Dragons. D'ailleurs, son oncle ne comprend vraiment rien au jeu. C'est encore moi qui ai gagné en plus. À 19h00, son oncle est parti pour aller travailler. J'aime beaucoup son oncle, il est très gentil et il est adorable avec moi. Il m'a même dit qu'il n'avait jamais vu son neveu sourire autant en l'espace d'un après-midi. Après son départ, Eddie a rangé le mobil-home, et moi, j'ai fait à manger. Pendant que je cuisinais, il venait de temps en temps voler de la nourriture et me voler quelques baisers au passage. Une fois que le repas fut prêt, nous sommes partis manger sur la terrasse et nous avons révisé la physique en même temps. Il ne faut surtout pas oublier le contrôle dans quatre jours. Eddie connaît par cœur les bases du chapitre, ce qui est déjà très bien. Je pense qu'il aura une bonne note. Après le repas, nous avons débarrassé et fait la vaisselle ensemble. Il y avait de l'eau partout. Pendant qu'il nettoyait notre carnage, j'étais partie prendre une douche. Nous avions décidé de regarder un film ce soir.

✴︎

00h00

L'atmosphère est réconfortante et seul le bruit de la télévision se fait entendre. Jusqu'à ce que l'estomac d'Eddie grogne. Deux minutes plus tard, Eddie ne bouge pas alors que son estomac vide sollicite de la nourriture. Il rit et tourne la tête vers toi.

— Il est minuit, c'est l'heure de grignoter, dit Eddie en riant.

Je suis toujours sur lui, et ne bouge pas.

— Non, tu ne te lèves pas. Tu es trop confortable.

J'enroule un bras autour de sa taille. Il lève les yeux vers moi.

— Allez, Princesse. Viens, je vais te porter.

Il me prend dans ses bras, et il se dirige dans la cuisine. Il me pose sur le plan de travail, à côté de l'évier. Pendant qu'il cherche de la nourriture pour calmer son estomac, je le regarde s'étirer pour atteindre les placards à la recherche d'un paquet de chips. À chaque fois qu'il ouvre un placard, son tee-shirt laisse apparaître le bas de son ventre. Il s'arrête quand il voit mon regard sur lui.

— Tu es sûre que tu n'as pas faim ? commence-t-il. On dirait que tu vas me dévorer.

Je sais qu'il me taquine, mais je sens mes joues rougir.

— Désolé... je murmure.

Il s'approche de moi et se tient entre mes jambes.

— Ne le sois pas, Princesse.

Eddie se penche et place un baiser chaste sur mes lèvres. Il retourne chercher un paquet de chips et me regarde avec un sourire sournois.

— C'est quoi ce sourire, Eddie ?
— Tu n'as pas à t'excuser, parce qu'un jour, c'est moi qui vais te dévorer.

Je sens mon visage rougir instantanément alors que son sourire se transforme en rire.

— Eddie, je m'énerve, gênée par ce qu'il vient de dire.

Il me tape le nez tendrement avant de retourner chercher son bien.

— Tu es adorable, Hannah, dit-il en ouvrant un autre placard.
— Tu n'es qu'un pervers, je le taquine.

Il fait semblant d'avoir le cœur brisé.

— Aïe ! Je pensais que tu m'aimais... 
— C'est le cas, idiot, dis-je en riant légèrement.