The Amazing Spider-Man 3 : The Dark Web

8. L'affaire d'une vie

Harry se tenait seul dans sa nouvelle chambre. Elle était petite, le lit casé dans le coin de la salle. Les murs étaient en béton, et on pouvait sentir une vieille odeur de ciment : cet endroit n'avait pas été construit pour y vivre. La salle d'eau était plus loin, et servait à tous. Comme le reste du QG de Harry et ses acolytes, cet espace de vie se trouvait sous Oscorp, dans un endroit où les employés voyaient rentrer Fiers, pensant qu'il faisait des expériences avec des scientifiques. Les nouveaux dirigeants d'Oscorp eux-mêmes ne savaient pas que quatre des criminels les plus recherchés de la ville se trouvaient juste sous leurs pieds.

Harry était assis en tailleur sur son lit depuis dix minutes, les yeux fermés, se familiarisant avec ses nouveaux sens surhumains. Puis Venom parla dans sa tête de sa voix grave et profonde :

-Alors, qu'en penses tu ?

-Ce que j'en pense ? demanda Harry en souriant de toute ses dents. C'est... C'est parfait ! Peter n'a plus aucune chance.

-Ne sous-estime pas Peter Parker. J'étais dans sa tête, et il a survécu, alors que nous n'étions pas compatibles.

-Compatibles ?

-Je ne peux "habiter" que dans un seul corps, nous nommons cela la compatibilité...

-Nous ?

-Je ne suis pas le seul, répondit simplement le symbiote. Et toi, Harry Osborn, tu es compatible avec moi, ma présence ne peut donc pas te dégrader. Au contraire, elle stoppe la maladie que tu crains tant.

-Tu lis dans ma tête c'est ça ?

-Très bien vu, complimenta la voix.

-Tu as donc lu dans celle de Peter ?

-Décidément tu comprends très vite. Oui, je connais tout du jeune Parker, et j'ai aussi dupliqué ses pouvoirs, c'est donc pour cela que tes sens sont aussi développés. Tu pourras même tirer des toiles. Des toiles noires.

-Il utilise des lances toiles pourtant...

-Qu'il recharge avec des toiles organiques, sortant de sa nuque. Je peux donc créer des toiles, mais décider où elles sortiront et comment.

Sur ce, le bras droit de Harry se recouvrit de la substance noire, se leva sans qu'il le dirige lui même, et lança une toile noire sur le mur d'en face.

-Tu es un cadeau du ciel, dit Harry en regardant son bras reprendre son apparence normale.

-Si tu veux que je reste avec toi, éliminer Peter Parker va s'avérer capital. Il est le seul qui peut me battre, il l'a déjà fait.

-Peter t'a déjà battu ?

-Je n'ai pas dit que ton Peter Parker m'avait déjà battu, j'ai dit que Peter Parker avait déjà battu un autre Venom.

-....Hein ?

-Une autre fois les explications. Quoi qu'il en soit, le meilleur moyen pour le battre, c'est de l'attaquer sentimentalement. Il est persévérant, il faut lui reconnaître cela, mais la perte d'un proche le détruit mieux que n'importe quel coup. Sa tante, sa copine, la fille de l'homme qui m'a mis dans ce flacon, le docteur pour qui il travaille, ils doivent tous mourir de nos mains.

Pour la première fois, Harry hésita : petit, son père était toujours en train de travailler à Oscorp, c'est donc May qui prenait soin de lui. Elle était comme une mère, remplaçant celle qu'il n'avait pas connu. Mais Venom, qui savait tout de lui, avait connaissance de cet unique attachement qui était resté intact même après le venin d'araignée. Alors il déclencha tout doucement, petit à petit, la colère que Harry avait contre Peter. Harry le sentit, et l'hésitation qu'il avait éprouvé auparavant disparu : il était désormais aussi enragé qu'une bête sauvage, et les seuls choses qui faisait encore de lui un être humain étaient en train d'être consumées par Venom.