The Amazing Spider-Man 3 : The Dark Web

Épilogue

Il faisait nuit. Peter courait dans un vieux débarras en ruine qui ne servait plus depuis longtemps pour échapper à Kraven. Il avait peur, il ne voulait pas mourir. Le jeune homme se cacha derrière un vieux bidon rouillé, et surveilla l'entrée. Une ombre aux proportions gigantesques apparut à l'entrée, éclairée et agrandit par le clair de lune. Kraven entra dans le vieil entrepôt, et sortit sa lance en métal. "Où elle est ?" se dit intérieurement Peter. Puis comme pour répondre à ses pensées, elle apparut, la femme qu'il aimait plus que tout, venue pour le sauver. Elle commença un combat avec Kraven, lui lançant des toiles et se balançant autour de lui. Elle allait le battre, Peter en était sûr. mais à ce moment là, le chasseur donna un puissant coup avec le côté de sa lance, et la partenaire de Peter en fut tout essoufflée. Kraven s'approcha, s'apprêtant à donner le coup fatal :

-Une araignée de plus à mon actif. Tu auras été coriace, je dois le reconnaître. Plus que ce Morales, bien plus. Mais je gagne toujours, conclut-il en levant son bras.

Peter, qui s'état approché pendant que le chasseur parlait à Gwen, prit une barre de fer et assena un coup puissant dans la nuque de l'ennemi de Ghost-Spider. Mais étrangement, cela n'eut pas l'effet escompté, et Kraven se retourna vers Peter.

-Toi... toi, tu n'as vraiment pas simplifié la chose. De tous les amis sans pouvoirs des araignées que j'ai achevé, tu es sans nuls doutes le plus... agaçant. Il conclut sa phrase en prenant Peter par la gorge, et en l'envoyant cinq mètres plus loin. 

Le jeune homme voyait trouble, et il distingua à peine Kraven qui se rapprochait de lui. Par contre, il sentit parfaitement la froideur de la lance du chasseur s'enfoncer dans sa poitrine, et il crut entendre Gwen crier.

***

Gwen se relevait, remerciant intérieurement Peter. Elle lui dirait qu'il n'avait plus qu'à la sauver huit fois pour qu'ils soient quittes, ça le ferait rire, et elle adorait son rire. Elle se releva avec la nette intention d'en finir une fois pour toute avec ce "tueur d'araignée multiversel" quand elle vit qu'il s'approchait de Peter. Elle se redressa aussi vite qu'elle put, mais alors qu'elle allait appuyer sur son lance-toile, elle vit la lance de Kraven rentrer dans la poitrine de Peter. Le monde sembla s'écrouler sous ses pieds. Elle sentit un profond vide se former dans sa poitrine, et une rage, une rage envers ce tueur qui dépassait tout ce qu'elle avait déjà éprouvé auparavant. L'homme retira la lance du corps de Peter, et la lança droit sur Gwen. Son spider-sens fit tout pour elle : elle saisit la lance avec sa main juste avant le contact avec sa peau, et la renvoya tout de suite à son utilisateur. Son attaque fut si rapide que Kraven n'eut le temps de rien faire, son cerveau capta le danger seulement quand ses yeux virent la lance planté dans son torse. Il s'écroula, Gwen enleva son masque blanc et rose et fonça sur Peter.

-Peter Peter, c'est moi, reste avec moi, reste avec moi, PETER ! Elle avait la voix brisé. Son amour de toujours ouvrit faiblement les yeux.

-Je t'ai sauvé, tu as vu ? murmura t-il très doucement et difficilement.

-Tu dois encore le faire huit fois, répondit-elle brisée, les larmes commençant à couler.

Cela déclencha un léger soubresaut sur les épaules de Peter, que Gwen associa à un rire. Mais au lieu du rire d'habitude si contagieux de Peter, seule une quinte de toux crachant du sang sortit du jeune homme.

-Je t'aime Gwen, je referai cents fois, mille fois ce que j'ai fait en connaissant la conclusion si c'était pour que tu vives, continua le garçon, de plus en plus faiblement. Il avait le regard dans le vide. Il ne la voyait plus.

-J'ai besoin de toi, répondit Gwen, en pleurant complètement cette fois. Elle n'eut jamais de réponse. Elle resta un long moment à croupis, le corps de Peter dans ces bras. Kraven lui avait tout enlevé : son père, son innocence (car elle venait de tuer pour la première fois, ce qui engendrait un tremblement incontrôlable de ses mains) et Peter Parker, le garçon avec qui elle traînait depuis l'école primaire. Ils avaient d'abord été amis très proches, avant que leur relation bascule peu après l'obtention des pouvoirs de Gwen. Ghost-Spider était née, et Peter et elle avait sauvé New-York à de nombreuses reprises, elle par ses pouvoirs, lui grâce aux gadgets qu'il fabriquait à sa bien-aimée. Et il n'était plus là. Au bout de ce qui lui paru une éternité (et cela a du être long car le corps de Pete était froid quand elle l'a enfin lâché), elle se dirigea vers la dépouille de Kraven. L'expression de surprise était gravé sur son visage, et la lance ressortait de son dos, démontrant la puissance que Gwen avait donné à son lancer. Elle le fouilla et trouva un petit objet cubique. Les mains toujours tremblantes, elle le prit, et chaque face s'éloignèrent les unes des autres pour dévoiler ce qu'il y avait à l'intérieur : une immense lumière blanche en sortit et recouvrit les murs, le sol et le plafond avec un fracas assourdissant. Gwen ne voyait plus personne, elle était seule dans une salle blanche sur laquelle des centaines de projections étaient jouées. Et elles avaient un point commun, elles représentaient toutes des araignées. Tout allait si vite, et Gwen réalisait une chose : elle découvrait le multivers, ces dimensions parallèles qu'elle avait étudié secrètement. Elle vit deux araignées à carrure masculine, se balançant ensemble dans New-York, l'un avait un costume rouge et bleu avec une araignée blanche, l'autre un costume rouge et noir. Une autre embrassait la tête en bas une fille rousse (elle crut même discerner trois araignées sur la statue de la liberté, mais cette image fut plus rapide). Le flot d'image cessa, pour ne laisser plus qu'une projection, qui eut pour effet de couper le souffle à MJ : Peter était dans un costume d'araignée, assis en haut d'un building, son masque posé sur le rebord, à coté d'une femme qui semblait avoir un costume d'araignée noir et gris et qui posait sa tête contre son épaule. 

-Peter, murmura t-elle.

Et sans avoir eut le temps de réfléchir à quoi que ce soit, elle fut happée par la projection, sous le regard attentif d'un mystérieux individu.

-Les choses sérieuses peuvent commencer, prononça t-il.