The Amazing Spider-Man 3 : The Dark Web

11. Le chat et l'araignée

Spider-Man se balançait aussi vite qu'il le pouvait, ignorant la douleur qu'il ressentait dans sa poitrine suite à l'énorme coup de poing de Harry noir. "Bouffon noir, c'est pas mal tiens !" se dit-il rapidement, avant de revenir à sa recherche de Félicia. Il sentait qu'elle était en danger, comme quand il avait senti qu'Electro allait attaquer Times Square. Puis son spider-sens s'activa, et il regarda instinctivement vers la tour Oscorp, ce qui fit sauter son cœur d'un bond : Félicia était en train de chuter dans le vide.

-Merde pas encore pas encore, merde MERDE ! dit Peter à voix haute, celle-ci tremblante de peur. Il se propulsa, et entreprit de saisir la jeune femme à l'horizontal. "Si j'anticipe mal, c'est fini" pensa-t-il, plus effrayé que jamais. La scène qui suivit sembla alors se dérouler au ralenti : il lâcha une toile, et fonça vers la tour en tendant les bras. Ses doigts glissèrent sur le ventre de la jeune femme, celui-ci étant déjà trop bas, et il la vit continuer sa chute et disparaître de son champs de vision... avant qu'il ne rattrape avec sa main droite le bras de Félicia, qui pendait vers le haut à cause de la vitesse de la chute. Spider-Man la tira vers elle, la prit dans ses bras pour la protéger de la chute, et transperça la fenêtre à une vitesse ahurissante. Il sentit plusieurs chocs sur son dos et ses bras, mais tint bon pour Félicia. Ils furent arrêtés par un mur, et après deux secondes où Peter pensa que ses nerfs allaient lâcher après avoir cru qu'il allait voir une autre personne mourir sans qu'il ne puisse agir, il se redressa et fit un diagnostic rapide : inconsciente, de fines coupures sur son coup, et sa jambe tailladée sur toute sa longueur. Pour éviter qu'elle ne perde trop de sang, il entoila les plaies, en attendant que May puisse s'en occuper.

Heureusement, les employés avaient déjà quittés leur bureau lorsque les plumes d'acier traversèrent toute la salle pour se figer dans les colonnes de bétons qui soutenaient les étages supérieurs de la tour. Il y eut un petit moment d'accalmie, où le Vautour bloquait la vitre brisée. Il n'y avait plus de possibilités de sorties hormis le grand saut. Les portes blindées ne s'ouvraient qu'avec le badge Oscorp et elles étaient toutes verrouillées. Spider-Man se plaça devant le corps étendu de Félicia, prêt à intervenir si le Vautour chargeait. Pourtant, il n'avait pas l'air de bouger. Repliant ses ailes dans son dos, Philip lui lança à travers son masque :

-Allez Peter, laisse-moi la tuer, une vieille histoire dans la bande.

-Vous avez déjà tué trop de citoyens innocents à New York, répondit l'araignée.

Sans attendre, le Vautour chargea en dépliant ses ailes. Malgré son énorme masse de métal, il fut rapidement sur Peter qui se laissa surprendre. Ses réflexes le sauvèrent quand il fit un salto arrière, évitant de justesse le balayage des plumes tranchantes de l'aile droite qui découpèrent une armoire d'acier dans un crissement métallique. Mais le Vautour avait réussi sa diversion : l'araignée se retrouvait maintenant derrière Félicia et ne protégeait donc plus son corps inconscient. La bête métallique se retourna sur elle-même et abattit son aile gauche sur le corps de la pauvre jeune femme évanouie. Les lames ne la touchèrent jamais. Spider-Man tira de toutes ses forces sur ses toiles qui ramenèrent le corps vers lui. L'aile écrasa le sol blanc en laissant une profonde entaille.

Sans attendre, l'homme-araignée empoigna Félicia de son bras gauche et courut vers la seule fuite possible : le saut. Il évita les débris d'ordinateurs, de tables et de chaises et se propulsa par la fenêtre. L'araignée ne plana pas deux mètres qu'un gros choc sur le côté droit lui cassa deux côtes, le renvoyant sur le fond de la salle. Il lâcha Félicia quand il heurta le sol tout endolori. Il entendit un cri aiguë et comprit qu'elle s'était réveillée. "Allez Peter " murmura t-il faiblement.

-Croyais-tu vraiment pouvoir t'opposer à nous, Parker ? lui demanda une voix qu'il connaissait bien.

L'araignée s'adossa au mur derrière elle et s'aspergea à nouveau de toiles pour éviter les pertes de sang. Une à l'arcade particulièrement pénible lui en faisait couler dans l'œil droit, mais il le chassa vite d'un battement de paupières. L'image qu'il avait cru hallucination s'avérait être réelle. Otto Octavius se tenait devant lui, élevé à un mètre de hauteur par quatre bras métalliques rétractables.