Chapitre 8

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Toute la classe jeta un coup d'œil par la fenêtre pour voir qui arrivait, puis se retourna en direction de Blake. Il ne savait pas qui c'était et était saoulé de ce stéréotype. Tous les riches ne se connaissent pas entre eux ! C'est alors qu'un des sportifs appela son ami pour lui montrer la superbe fille, ce qui attira l'attention de Blake. Il fut surpris. C'était elle. La mystérieuse rencontre du domaine.

Il reconnut ses longs et beaux cheveux bruns au loin. Elle ne passait pas inaperçue en raison de sa voiture, mais aussi de son style vestimentaire. Blake reconnut la qualité de ses vêtements, des marques qu'aimait porter sa mère. Le calme revint après quelques minutes d'égarement. Ils attendaient cette nouvelle élève avec impatience, surtout les joueurs de football qui espéraient sortir avec elle et ajouter un nom à leur tableau de chasse.

Le directeur entra dans la classe accompagnée de la jeune fille. Blake n'aurait jamais pensé la revoir et prit conscience qu'elle présentait une opportunité pour comprendre ce qu'il s'était produit cette fameuse nuit ; en outre, il la trouvait extrêmement belle.

— Voici notre nouvelle élève. Elle arrive en cours d'année, mais je désire qu'elle soit bien accueillie.

— Ne vous inquiétez pas, monsieur, répliqua le professeur.

— Je ne vais pas perturber le cours plus longtemps. Trouve-toi une place où tu te sentiras à l'aise.

Elle avait le choix, la salle de classe était assez grande et toute la rangée du fond était vide, mais elle choisit de s'installer à côté de Blake. Tous les autres garçons furent jaloux de ce choix, mais cela ne le dérangea guère.

— Bon, reprenons désormais.

L'ambiance était assez étrange entre elle et Blake. Aucun n'osait prendre la parole ni même regarder l'autre. Ce malaise inexplicable disparut lorsque Blake décida d'entamer la conversation.

— Pas trop fatiguée de samedi soir ? chuchota-t-il discrètement.

— Non, je me suis bien reposée ! Et toi ?

— Aussi.

Le silence régna à nouveau.

— Tu n'as pas l'air d'un gars du coin. Quand je les observe tous, je te trouve à part. Ai-je tort ?

— Pourtant, je suis pratiquement né ici.

— Pratiquement ?

— Oui, je suis venu au monde à New York, mais mes parents ont déménagé lorsque j'avais deux ans. Je n'ai aucun souvenir de cette ville qui semble grandiose.

— Ah, je le savais. Je sentais le sang new-yorkais couler dans tes veines. Je viens également de New York.

— Je comprends mieux d'où provient ce comportement ! Tu as effectué une arrivée qui n'est pas passée inaperçue.

— Merci, je prends ça comme un compliment.

— Je ne connais toujours pas ton prénom, répliqua Blake.

— Excuse-moi, c'est vrai, je pensais te l'avoir dit, mais effectivement notre première rencontre fut assez anormale. Je m'appelle Maya et toi ?

— Blake. Qu'est-ce qui peut amener une New-yorkaise comme toi ici ? Je ne t'avais jamais vue auparavant.

— Le travail de mes parents, cela fait quelques mois maintenant. Entre les déménagements et autres, je n'ai pas eu le temps de m'inscrire. J'ai eu besoin d'un moment d'adaptation.

— Oui, je le conçois.

Le cours se déroula et Maya et Blake rire beaucoup ensemble. C'était la première fois que le jeune homme appréciait autant quelqu'un. En quelques instants, il avait échangé plus avec cette inconnue qu'avec tous les élèves de cette école. Maya aussi affectionnait Blake et sentait qu'il pouvait l'aider après son départ désastreux de New York. Cette journée défila à une vitesse folle et les deux adolescents ne se pas lâchèrent d'une minute. La fin des cours avait sonné, il était 15 heures. Maya allait partir, mais Blake avait passé de trop bons moments pour la laisser rentrer chez elle comme ça. Il prit alors une initiative qui ne lui ressemblait pas du tout.

— Maya ?

— Oui ?

— Souhaites-tu faire un tour ? Il fait très beau et c'est tellement rare ici que j'ai envie d'en profiter.

Ce bel après-midi n'était qu'un prétexte pour avoir plus de temps avec Maya et apprendre à la connaître davantage.

— Avec plaisir. Où es-tu garé ?

— On va être obligés d'utiliser ta voiture, je viens toujours à pied.

— Tu me proposes qu'on aille se promener, alors que tu n'as pas de voiture ! C'est original. L'adolescente se mit à rire.

— Allez ! Donne-moi tes clés.

— Tu penses vraiment que je vais te laisser conduire alors que tu restes un parfait inconnu !

— Moi ? Un parfait inconnu ? On s'est réveillés ensemble après avoir dormi par terre au beau milieu d'un domaine, j'en conclus que nous sommes plus que des inconnus.

— C'est vrai. Tu as raison.

Maya sourit de nouveau.

La jeune fille semblait sous le charme de son physique, mais surtout de ses réparties. Blake se mit immédiatement au volant, il ne comprenait pas pourquoi il se sentait autant en confiance avec elle. Ils prirent la route principale sans savoir vers où ils se dirigeaient. Blake roulait à vive allure et Maya avait mis le volume de la musique à son maximum. Ils se laissèrent emporter par cette folie et chantonnèrent quelques paroles des chansons qui passaient. Blake était complètement lui-même avec Maya, alors qu'il la connaissait à peine. Les deux adolescents avaient eu un coup de foudre l'un pour l'autre.

Après avoir parcouru de longues distances en voiture, ils décidèrent d'emprunter le petit chemin qui menait au domaine avant de rentrer chez eux. Ils voulaient vérifier s'ils pouvaient encore y accéder. Blake s'arrêta devant le portail. Au moment où il coupa le moteur, celui-ci s'ouvrit. 

Blake HéritageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant