𝑼𝒏𝒆 𝒂𝒖𝒕𝒓𝒆 𝒐𝒖 𝒎𝒐𝒊 ? | TOME 1 -

01 | La rencontre

09/05/2020

As-salamu alaykum Aleykoum, je m'appelle Lyna et j'ai 18 ans. J'étudie en ingénierie, domaine qui me fascine énormément. Je suis actuellement en première année d'études supérieures et mon rêve est de devenir ingénieure en Chimie.

Sans mentir, mon stresse augmente de jour en jour à l'idée de savoir que l'examen de fin d'année arrive à grand pas. J'essaye de m'y préparer au maximum. Il me reste plus qu'un seul mois devant moi et je dois vraiment tout donner pour valider cette première année qui va être décisive pour la suite de mon parcours scolaire.

Je révise quasiment tous les jours sauf le dimanche parce que c'est OFF. Après l'effort le réconfort comme on dit.

Mais cette semaine je vais devoir prendre un peu de recul sur mes révisions pour aider ma cousine pour les préparatifs de son mariage.

Ma cousine, c'est Rania, 25 ans, 8 ans d'études de médecine et un doctorat dans la poche. Cette année, elle a commencé sa première année dans le domaine professionnel et elle adore vraiment son travail. Et en plus de ça, elle va se marier. Quelle vie comparée à la mienne...
Elle est la définition de la personne parfaite.

A coté, je ne suis rien, avec même pas une année d'ingénierie validée.
Et autant, je ne la réussirai même pas.

Et oui, mon gros problème c'est mon manque de confiance en moi. Je n'arrive pas à m'aimer, je ne suis jamais satisfaite de ce que j'entreprends, j'ai l'impression d'être différente des autres mais dans un sens péjoratif.
Ce manque de confiance me suit depuis le début de ma scolarité, plus précisément, la primaire. Je n'aime pas être le centre de l'attention, je n'aime pas parler avec beaucoup de gens, et je déteste par dessus tout quand les professeurs m'interrogent. Que ce soit à l'oral, ou pour passer au tableau ce qui est deux fois plus stressant. Et à chaque fois que l'on m'interroge, je perds mes moyens. Je commence à bégayer et à trembler. Mon âme commence à trembler.

Ça fait deux ans que je travaille ce gros manque de confiance en moi, mais rien... Je suis toujours autant stressée à l'idée de répondre simplement au téléphone, ou de dire présente à l'appel en classe.
J'en ai parlé avec mon médecin traitant. Il m'a dit que c'était seulement dû au trac. Mais je ne pense pas. C'est incontrôlable. C'est un stress maladif.

Dès que le stress prend le dessus sur moi, je perds tous mes moyens. J'aurai vraiment aimé rencontrer une personne comme moi. Mais aucune personne de ma famille ne me ressemble. Je suis totalement leur opposé. Je ne sais même pas de qui je tiens ce "trouble" qui me gâche la vie.

Enfin bref, dans quatre jours c'est le jour-j pour Rania et Younes, son fiancé, et je suis tellement contente d'avoir assister à toutes les séances d'essayages des robes de mariées et d'avoir aider ma cousine pour choisir les décorations pour la salle de fêtes. Elle m'a toujours faite passer en priorité.

Elle voulait que son mariage marque les esprits de tous, c'est pour ça qu'elle a opté pour une robe sirène avec le haut entièrement en dentelle, qui dévoile légèrement son décolleté et qui a une fente qui monte jusqu'à le haut de sa cuisse.
Une robe tout simplement INCROYABLE !

Elle s'assumait, Rania, comparé à moi.

Et même si sa robe reste sublime, je ne pourrais pas mettre la même à mon mariage, parce que je suis voilée mais aussi parce que je ne n'arriverai jamais à montrer mon corps.

Mon corps que je n'assume pas, que je déteste...

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Je ne saurai décrire les émotions que j'ai ressenti en voyant la complicité entre Rania et Younes pendant leur mariage. Ils se complètent parfaitement tous les deux. Elle en a de la chance Rania d'avoir trouvé l'homme de sa vie, celui qui l'aimera jusqu'au dernier souffre, qui saura la relever lorsqu'elle sera au plus bas, et celui qui fera d'elle : la femme la plus heureuse.