Lettre 15

130 14 2
                                    

•─────────────────•


Mardi 27 Décembre 2005

              Miss Granger,

Hermione...

Je peux vous l'avouer ici Miss, je n'ai eu aucun scrupule à manipuler le destin pour forcer notre curieuse rencontre. Je n'étais pourtant pas certain d'y arriver après tout rien ne laissait présager que vous maintiendriez votre habitude hors période scolaire.

Minerva, elle, n'en a cure, vacances ou pas, elle m'attend, mais pour aujourd'hui elle a du faire autrement. Elle m'en veut encore un peu d'ailleurs, vous savez. Lui faire faux bond et préféré votre compagnie n'était franchement pas galant, mais je ne regrette pas.

Oui douce Hermione, ce n'est pas le fruit du hasard qui m'a amené sur ce chemin, en fait, je vous attendais. J'avais évidemment pensé à tout pour que cela semble accidentel et si vous aviez été plus attentive au contenu de mon panier, vous auriez facilement deviné que mon excuse, d'être revenue d'une cueillette dans la forêt interdite n'était qu'un pur mensonge.

Rien dedans n'était de saison...

C'est le genre d'inattention qui en règle générale m'agace, mais je ne pouvais pas vous en vouloir. Après tout, vous ne pouviez pas et me faire les yeux doux tandis que vous me contiez être ravie de me trouver là tout en faisant l'inventaire de mon panier.

Sachez que j'ai été séduit par vos mots et la façon curieuse qu'ont eu vos yeux en se plissant lorsque vous les avait plongées dans les miens. Rare sont ceux qui s'y risquent Miss, votre audace m'a beaucoup plus, peut-être aussi parce que j'y ai décelé là, la preuve que nous étions sur la même longueur d'onde concernant nos intentions.

Elles sont loin d'être innocentes, ne nous leurrons plus...

Je ne sais pas vous, mais me concernant, j'ai longtemps nié cette délirante attirance, bien que finalement en relisant mes lettres cela saute aux yeux dès la première. Mais aujourd'hui tandis que vous grelottiez et que j'ai saisie vos mains pour vous réchauffer en soufflant dessus, il m'a été impossible d'inhiber quoi que ce soit. J'avais ce désir ardent de les baiser jusqu'à en titiller leurs  pulpes  du bout de ma langue.

Et vous n'étiez pas en reste tandis que je devinais comme vos tremblements n'avaient plus rien à voir avoir le froid.

Et bien que votre imbécile de compagnon soit arrivé, essoufflé comme un bœuf pour me voler votre main, il n'a pas su m'enlever la satisfaction de vous savoir frissonnante non pas de froid, mais de désir pour moi.

.SS


•─────────────────•

ColoradoOù les histoires vivent. Découvrez maintenant