Chapitre 52

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Apparemment... Oui. Car deux jours plus tard, je me retrouvai dans ma voiture en direction de l'adresse qui m'a été donné. Imprudente ? Je sais. Même si, "con" serait peut-être plus approprié. Il est vrai que j'appréhende cette "rencontre" mais je ressens le besoin de savoir. Mais bien évidemment, je n'ai pas été trop conne. Je suis quand même venue avec mes gardes du corps attitrés, que j'ai dû supplier pour ne pas qu'ils en parlent à mon mari. Ils sont toujours contre mais ont fini par accepter quand je leur ai dit qu'ils pourront venir avec moi. En réalité, je savais qu'ils n'accepteraient pas de me laisser aller toute seule, mais pour leur faire approuver ma demande, il fallait qu'il y'ait un compromis, j'ai donc fait comme si j'envisagerai de partir seule au départ. Oui je sais, je suis pas si conne au final.

Ou peut-être bien que si; me dis-je six minutes plus tard. Dans une boîte de nuit vide à cette heure-ci, entourés seulement de tables, fauteuils, chaises et consorts. Les seules personnes qu'on a rencontrées était à l'entrée et ils nous ont laissé entrer dès qu'ils m'ont vu. Ils ne nous ont même pas accompagné. Mes deux compagnons avançaient avec prudence, moi au milieu. Ils inspectaient les lieux du regard, une main sur le flingue sous leur veste. Je ne doute certes pas de leur capacité, ni du fait qu'ils aient sûrement plusieurs armes, mais dans notre situation, je doute qu'ils puissent faire grand chose si ça tournait à notre désavantage. Mais évidemment, je me gardai de formuler ma pensée à voix haute.

Je vis tout à coup Tianna mettre deux dois au niveau de l'une de ses oreilles et quand je l'entendis parler, je sus qu'elle portait un micro.

_Non pas encore.

_...

_Bien.

_A qui parliez-vous ? Demandai-je.

Je n'obtins aucune réponse. Elle doit m'en vouloir de l'avoir traîner ici. Je tirai la lèvre inférieure avec un air abattu par son silence. Quand elle le remarqua, elle leva les yeux au ciel avant de répondre :

_Michael.

Je voulais lui demander de quoi ils ont parlé mais je me retins, elle n'allait sûrement pas répondre. Quand mon air changea et que mon sourire revint après sa réponse, je l'entendis murmurer :

_Une gamine.

Je n'eus pas le temps de m'y attarder car une voix étrangère résonna dans la seconde qui suit, me faisant au passage sursauter. J'avais oublié où j'étais l'espace de quelques pensées.

_Je savais que tu aurais fini par venir. C'est plus fort que toi.

Je me retournai car la voix résonnait dans mon dos et fit face à un homme d'environ un mètre quatre-vingt dix. L'étranger avait des cheveux blonds, des yeux marrons et portait un jean avec un simple t-shirt. Enfin...je dis simple mais c'est quand même un Lacoste alors...

Mes deux compagnons avaient pointé leur armes sur l'intru. Ou peut-être que c'est nous les intrus, étant donné que c'est nous qui sommes venus le trouver.

_Ce n'est pas très poli de menacer votre hôte vous ne trouvez pas ? Continue-t-il.

Tianna et son collègue ne baissèrent pas leur armes pour autant et moi, je trouvai qu'ils ne semble pas dangereux, en fait, il m'a l'air plutôt sympathique. Mais plus je le regarde, plus j'ais l'impression de l'avoir déjà vu quelque part.

_Oui en effet. C'est moi qui t'ait sauvé les fesses à ton retour.

Je fronçai encore plus les sourcils face à son langage. De un, je n'ai rien dit. De deux, il vient vraiment de me parler de cette façon ?!?

_Prends cet air offusqué autant de fois que tu veux, ça n'empêchera pas le fait que tu es un aimant à problème; ajoute-t-il en s'asseyant sur un tabouret à côté du bar, avec l'air de ne pas se soucier des flingues braqués sur lui.

Toujours bouche-bée, je le regardai, ne faisant même pas attention au fameux Ryan qui vient d'apparaître.

_Et vous, mettez vous autant de temps que voulez sur un piédestal, ça n'empêchera pas le fait qu'un coup entre les jambes vous fera un mal de chien.

Ma répartie était apparemment drôle puisqu'il se mit à rire. Il quitta le tabouret et s'avança vers moi mais j'entendis l'un de mes gardes du corps lui sommer de ne pas avancer. Juste à ce moment, plusieurs personne entrèrent, eux aussi flingues à la main, mais pas du tout de notre côté.

_Baissez vos armes; ordonne Ryan à mes deux compagnons.

Il ajouta quand ces derniers refusèrent d'obtempérer :

_Pensez-vous seulement pouvoir faire le poids ? On peut vous abattre en moins de deux secondes.

En hésitant, mes compagnons finirent par obéir, me maudissant sûrement dans leur cœur. Mais à ce moment là, ça m'importait peu. Seul comptait le regard en face de moi. Lui aussi me regardait. Je lisais différentes émotions dans son regard et je ne sais pas, mais j'avais l'impression qu'il ne me ferait pas de mal. Il finit par rompre le silence en avançant plus près mais s'arrêta quand Tianna se mit devant moi, formant comme un bouclier. Mais je la repoussai, loin de me sentir en danger. Je vis un sourire se dessiner sur ses lèvres avant qu'il ne dise:

_Il est peut-être temps que je me présente...

Il avança plus près, renforçant le sentiment étrangement paisible que je ressentais. Il ne se présenta que quand il fut à seulement deux pas de moi et sa présentation me laissa coite:

_William. William Anderson.

_Bonsoir petite sœur.

Une grossesse cachée. Où les histoires vivent. Découvrez maintenant