Une grossesse cachée.

Chapitre 22

Christopher

Emilie me regarda en se demandant sûrement pour quelle raison.

_Tu viens avec moi; lui appris-je en souriant en mettant les mains sur mes hanches, excité.

J'en sautille presque.

_Ah! Et depuis quand j'ai dit oui? Me demande-t-elle en faisant mine de réfléchir.

_Quoi? Tu ne te rappelles pas me l'avoir dit il y'a deux heures déjà? Fis-je semblant de m'étonner.

Elle lâcha un petit rire qui fit bondir mon cœur. Que ne ferais-je pas pour toujours entendre ce son magnifique?

Je la rassurai rapidement avant qu'elle ne commence à avoir peur:

_Et on va vivre où tu voudras. Le choix te revient.

_Dans l'un de tes nombreux hôtels? Hasarde-t-elle.

Je haussai les épaules avant de dire:

_Tu peux aussi choisir une maison, qu'elle m'appartienne ou pas. Il suffit juste de dire deux mots, et c'est fait.

_Ah oui? Lesquels?

Je pris le temps de m'asseoir à ses côtés, avant de lui répondre droit dans les yeux, tout en me mordillant la lèvre inférieure:

_Je veux.

_Tu sais ce que je veux? Là, toute de suite? Me demande-t-elle en se passant la langue sur les lèvres.

Oh bon sang!

_Hmm... M'embrasser?

_Exactement; affirme-t-elle en souriant.

Je ne pus masquer mon étonnement. Je ne m'attendais pas à ce qu'elle l'avoue.

_Embrasse-moi; me demande ma magnifique femme.

Ça sonne plutôt comme un ordre.

_Quand femme veut, homme fait; dis-je avant de brutalement presser mes lèvres.

Mais ceci ne semble pas la déplaire. Nous ne nous séparâmes qu'à bout de souffle et les joues rouges de ma femme me firent sourire.

_J'adore te voir rougir. Surtout si j'en suis la cause.

Elle me donna une tape avant de me dire:

_Allez. Va faire ma valise.

_Moi?

_Oui, toi. Je suis enceinte je te rappelle et je dois faire le moins de boulot possible. Allez, allez, le temps presse.

*****

Emilie

Chris boucla la seule valise que je posséde en souriant. Moi aussi, je souriais. J'arrive toujours à pas à y croire. Je vais vivre avec lui, une fois de plus. Malgré tout, on est de nouveau ensemble. Malgré qu'on s'est séparé, qu'on s'est disputé. Malgré qu'il m'ait rejeté, malgré qu'il ait embrassé An... Mon sourire s'évanouit direct en me rappellant ce passage, ce que Chris remarqua.

_Qu'est-ce qu'il y'a? Demande-t-il.

_Rien, rien; répondis-je.

Il laissa la valise pour venir à moi.

_Allez dis-moi; me dit-il en poussant une mèche de cheveux derrière mon oreille.

_Y'a rien ; niais-je en détournant mes yeux tout en dégageant son doigt de mes cheveux.

De ses deux mains, il s'empara de mon visage et braqua ses yeux dans les miens, le visage soudain sérieux.

_Dis-moi qu'est-ce qui ne va pas; me dit-il, sa demande sonnant à mes oreilles comme un ordre.

Si t'insistes...

_Je me suis souvenue de quelque chose qui ne m'a pas trop plu.

_Quoi?

_D'Anna et toi.

Ses yeux se fermèrent comme s'il souhaitait effacer cette image de sa mémoire. Mais faut bien assumer ses actes.

_C'était une erreur chérie.

Cette fois, ce fut à moi de fermer les yeux. Moi aussi, je voudrais oublier cet épisode.

_J'étais en colère contre toi, contre Mike, et je me suis dit que j'arriverai peut-être à t'oublier si j'embrassais une autre. Mais rien a changer. J'ai juste ajouter la culpabilité à ma liste.

_Est-ce que tu as fait plus que l'embrasser? Demandai-je, la jalousie se reflétant dans ma voix.

_Jamais! Répond-il avec force comme si l'idée même le rebutait.

S'emparant férocement de ma mâchoire, il me le répéta une fois de plus avant de durement m'embrasser. Un baiser qui exprimait l'amour, le désir, la possessivité... la culpabilité.

_Je te promet de tout faire pour me faire pardonner.

*****

Mike

Je serai mon téléphone dans ma main en l'entendant gémir à travers la porte. Fait-il exprès de l'embrasser comme ça? Sûrement oui. Je décidai de m'éloigner de cette chambre avant de la défoncer. Sérieusement, qu'est-ce qu'elle lui trouve? Il est arrogant, imbu de lui et est la cible de presque toutes les femmes, ce qui cause beaucoup de soucis. Moi, je suis tout ce qu'elle mérite. Je suis gentil, intelligent, gentleman, et je n'ai d'yeux que pour elle. C'est moi qui la mérite, pas lui.

La sonnerie de mon téléphone me sortit de mes pensées, et en regardant l'écran, je vis le nom du père de l'homme que je déteste le plus, et il se peut, que lui aussi je le déteste. Je déccrochai l'appel.

_Je t'ai laissé un message. Pourquoi ne pas m'avoir rappelé?

_J'avais d'autres problèmes plus importants.

_Comme quoi?

_Votre fils s'est remit avec elle.

_Comment ça? Crie-t-il.

_Ils ne se sont jamais vraiment séparés, puisqu'il sont toujours mariés.