Une heure et quelques minutes de retard plus tard, j'arrivai enfin au lieu convenu, il faut dire que ça n'a pas été facile de trouver quelque chose qui m'aille avec mon ventre qui s'est arrondit à une vitesse incroyable. Maintenant, n'importe qui me verrait saurait que je suis enceinte.
Ça repoussera au moins les pots de colle. Enfin... J'espère.
Je cherchai mon amie du regard mais une masse de cheveux noirs volant dans l'air se jeta sur moi sans que je n'aie eu le temps de réagir.
C'est plutôt un corps en fait.
_Oh ma petite Em! S'exclame la masse qui m'aie tombé dessus. Tu m'as tellement manqué.
Bon vous aurez su qui c'est. Siara. Il n'y qu'elle pour se jeter sur les gens de toute façon.
Mais cette fois-ci, ça a bien failli me coûter une belle et chaleureuse chute sur le parquet de cette pâtisserie aux milles odeurs.
_Moi aussi Siara; répondis-je en lui rendant son étreinte, bien que ce fut un peu difficile avec ce ventre.
Hmm. J'espère ne pas ressembler à une baleine.
Elle se détacha de moi et descendis doucement vers mon magnifique ventre rond et elle le caressa avec douceur.
_Dis donc, ton ventre est bien grand pour une grossesse de trois mois; souligne-t-elle.
Eh bah, merci.
_C'est peut-être parce qu'il y'a deux bouts de chou à l'intérieur ; lui annonçai-je.
Ses caresses sur mon ventre continuèrent jusqu'à ce que l'information lui monte au cerveau, et quand ce fut le cas, ses caresses se stopèrent, son sourire se figea, ses yeux s'écarquillèrent et enfin, elle me demanda:
_T'es sérieuse?
Je levai les yeux aux ciels comme réponse et elle comprit. Un cri s'échappa de ses lèvres, me faisant sursauter, et faisant de nous la cible des regards des clients de la pâtisserie. Mais ils n'osent rien dire, parce que c'est Siara Grey.
Ah comme le pouvoir peut faire des merveilles.
_Oh mais c'est formidable. Je vais être Tata deux fois en même temps; criait-elle.
_A continuer de crier comme ça, tu risque de rendre mes bébés sourds avant qu'ils ne soient venus au monde.
Elle baissa un peu son volume, mais pas son euphorie.
_Il faut aller leur acheter des habits, des chaussures, des jouets, des...
Je l'arrêtai dans sa planification hâtive, toujours souriante:
_Je ne sais pas encore leur sexe.
_On s'en fout. On achète pour une fille et un garçon ; crie-t-elle une fois de plus en me tirant vers la sortie.
Eh!! Je voulais manger moi!
*****
J'ouvrai la porte de l'appartement, trois sacs en main. Peter, le voisin de l'étage de dessous, a voulu m'aider en voyant ces sacs. Deux pour moi et les six autres pour mes bébés. J'ai bien dit à Siara de ne pas acheter trop de choses, mais elle n'en fait qu'à sa tête, s'emparant de tout ce qui lui plaisait dans les magasins, c'est-à-dire, presque tout.
_Vous pouvez les déposer là ; dis-je à Peter en désignant un coin à côté de la porte après l'avoir ouvert.
Il les déposa avec douceur et je le remerciai une fois de plus de m'avoir aidé car, c'est sûr que je galérais. Je refermai la porte après qu'il soit partit et entendis des pas derrière moi.
_Waw. Je savais que t'étais allée faire du shopping, mais là...
Je soufflai de fatigue avant de tourner vers lui en me laissant glisser, le dos collé à la porte.
_Siara a voulu faire tous les magasins de bébés en me trimballant avec elle comme un paquet. Mes jambes sont toutes endolories.
Mike prit le temps de se moquer de moi avant de me tendre la main que j'aggripai et me relevai grâce à lui. Il prit quelques paquets et se dirigea, à ma surprise, vers l'une des chambres d'ami.
Euh.
_Mike, c'est pas ma chambre; lui signalais-je.
_Je sais, ça c'est la chambre des petits bonhommes.
Quoi?
_Quoi?
_Bah, il faut bien leur préparer une chambre.
J'aimerai bien leur préparer une chambre mais...
_Mike, j'aimerai bien mais, je ne vais pas rester ici jusqu'à mon accouchement.
Ceci eut pour effet de l'arrêter dans sa marche. Il me regarda ensuite avec de gros yeux et je ressentis le besoin de m'expliquer.
_J'aime beaucoup être avec toi, Mike. Mais je veux un petit chez moi avec mes enfants, je ne veux pas rester ici alors que ce n'est pas chez moi.
_Bien sûr qu'ici c'est chez toi; réplique-t-il, en haussant un peu le ton.
_Mike s'il-te-plaît, dis-moi que tu comprends.
_Et vois le bon côté des choses; continuai-je.
_Quel côté? Demande-t-il, grognon.
_Tu pourrais inviter ici toutes les femmes que tu veux; dis-je en souriant, mais ceci ne semblait pas le plaire.
Toujours les sacs en main, il me dépassa sans dire un mot et entra dans ma chambre. Je le suivais en l'appelant sans qu'il ne me réponde. Il déposa les sacs aux pieds du lit et sortis s'enfermer dans sa chambre.
Là, j'avoue ne pas avoir compris ce qu'il se passe. Qu'est-ce que j'ai dit de mal?
Je me demandai encore qu'est-ce que j'ai fait de mal quand il rentra dans ma chambre. Tiens, il n'est plus grognon.
Il s'approcha de moi, s'agenouillant sur le sol de sorte qu'on soit presque à la même taille. Il m'attrapa les deux mains et dit:
_Je comprend. Je n'aime certes pas que tu sois loin de moi, mais je comprend, et j'accepte.
Un sourire vint trôner sur mes lèvres. Toute contente, je le pris dans mes bras.
_Et pour m'excuser; ajoute-t-il; je t'invite à une soirée demain.
_Une soirée?
_Oui. Demain est organisé une soirée où seront réunis plusieurs personnes importantes et j'y suis invité.
_Où ça? Demandai-je.
Il grimaçai avant de me répondre d'une petite voix:
_A la maison familiale Grey.
Zut, ça pouvait pas être quelque part d'autre?
Mais il y a une chose qui m'étonnais encore plus.
_Chris t'a invité? Demandai-je, n'arrivant pas à y croire.
_C'est ça qui m'étonne.
Bon, je ne vais pas me priver d'aider Mike à cause de ce petit détail.
_Très bien, j'irai demain avec toi alors.
_Tu acceptes? Me demande-t-il, étonné.
_Ce n'est pas parce que c'est chez Chris que je vais t'abandonner à ton sort. D'ailleurs, je pourrais même t'aider si il essayait de te piéger ou autre.
Ce qui m'étonnerai. Vu qu'il s'est déjà trouvé quelqu'un.
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Une grossesse cachée.
RomanceJe suis Emilie Anderson, je me suis mariée à un homme pauvre, enfin je le croyais jusqu'à ce qu'il m'avoue qu'il est l'un des milliardaires les plus réputés des Etas Unis d'Amérique (ça m'apprendra à ne pas lire de magazines). Je lui pardonnai son m...