CASSIOPÉE

27 Cassiopée

On y est, je le sens. Je ressens la présence de plusieurs vampires, tout mon corps frissonne. Je suis assez détendue malgré la situation, j'entends des cœurs qui battent donc on ne risque pas de me repérer. Certains battent très rapidement, d'autres trop faiblement. Malheureusement je ne peux pas savoir qui est qui, il faut qu'on se rapproche, il me faut une vue d'ensemble et ça va être difficile.

J'ai complètement oublié l'odeur autour de moi, je serre le manche de mon épée dans ma main en étant prête à me battre. Mon cœur bat à un rythme correct et mon esprit est fermé, tous les vampires ne peuvent pas lire les esprits mais je ne préfère pas prendre de risque.

On a quitté les galeries d'eaux depuis dix bonnes minutes. Nos pieds ne traînent plus dans les eaux usées. J'éteins ma lampe torche quand je commence à entendre de mieux en mieux. Je la coince dans la ceinture derrière mon dos en sortant mon téléphone.

Je tape un message en ignorant les appels manqués de Jace et Louna. J'ai bien fait de le mettre en silencieux.

« Tu sens Shawn et Alex ? »

Jules hoche la tête en prenant mon téléphone pour me répondre.

« Je sens que Shawn, il est blessé. Suis-moi, on doit se rapprocher encore plus. »

Merde ! Je hoche la tête en rangeant mon téléphone en espérant qu'Alex soit ici aussi.

Je marche derrière Jules en me concentrant calmement. J'inspire profondément en travaillant mon ouïe, comme Jace et Robert m'ont appris. Je sens que mon côté vampire prend le dessus quand les murmures me parviennent plus nettement, j'entends des cris, des rires, des armes claquer l'une contre l'autre. On dirait des épées. Ils doivent combattre, je peux même entendre les énervements des vampires qui y assistent.

Je vois assez bien, j'avance sans bruit jusqu'a ce qu'on arrive dans un grand couloir qui est vide, heureusement.

Plusieurs tunnels sont devant nous, quelques gouttes coulent, je vois de gros tuyaux d'évacuation au-dessus de nos têtes. J'ai dû mal à déterminer le nombre de vampires, Jules n'a pas l'air inquiet qu'on sent sa présence. Il s'arrête droit, immobile et je vois qu'il écoute. Je m'apprête à lui écrire qu'il faut partir sur la droite, mais il me devance en me montrant l'allée droite du doigt. Je hoche la tête et je cours sans attendre.

C'est dans ces moments-là que je suis ravie d'être ce que je suis. D'après ce que j'entends plusieurs personnes gémissent de douleurs. Ils sont plusieurs humains et ça m'enrage. Après plusieurs mètres je vois enfin la sortie, je vois une grande lumière et j'ai repéré un vampire qui arrive sur nous.

Je glisse au moment où il saute sur moi, je plante ma lame en argent dans sa jambe et de ma main d'un geste souple et rapide je sors une autre lame qui est attaché sur ma cuisse pour lui enfoncer en plein cœur. Si ils sont là c'est qu'ils acceptent ce que Marcus fait donc il doit mourir. Je récupère mes lames avec un sourire satisfait.

Jules m'applaudit silencieusement avec son petit sourire de tombeur avant de me lever ses 5 doigts pour me prévenir qu'ils sont juste là. Parfait car je suis super énervée et prête à tous les tuer. Il passe devant moi avec sa vitesse de vampire et je le suis en courant, il a intérêt à m'en laisser au moins deux.

Tout mon corps vibre de colère, je sens mon sang bouillir en entendant les hommes enfermés qui supplient leurs tortionnaires de les laisser partir. J'accélère encore plus quand je vois la sortie.

Jules qui est déjà là, se bat contre trois vampires, je regarde autour de moi à la recherche des deux autres. J'ai pas besoin d'attendre longtemps qu'ils arrivent sur ma droite. Je fais tourner mes armes dans chaque main en les laissant venir à moi. Ils sont beaucoup moins rapides que Jace et Roméo, même Jules. J'arrive à intercepter leurs mouvements. Le premier qui a les cheveux châtains tente de me mordre le cou, ils font tous ça en premier. Et comme j'ai appris je lui laisse croire qu'il va pouvoir se régaler avant de lui transpercer le cœur. Je suis rapide, ses crocs s'arrêtent à quelques centimètres de mon cou. Je le fais passer par-dessus mon épaule en claquant son corps par terre, ma lame s'enfonce dans sa poitrine. Je sais que mes yeux brillent, car je me redresse aussitôt en coupant d'un coup sec la tête du deuxième avec beaucoup de facilité. Ma force est décuplée et je ne suis pas essoufflée. Je la regarde rouler avec un sourire victorieux.