CASSIOPÉE

14 Cassiopée

 — La prochaine fois tu conduis, l'informé-je en me garant devant une baraque de rêve, on peut pas prendre l'avion en rentrant ? Tu hypnotises quelques gens pour qu'on passe sans passeport et ça ira plus vite.

— Si tu veux on peut rentrer en volant.

— Sérieux, tu peux voler ? Ça déchire.

— Peut-être, dit-il avec un clin d'œil.

Ouais, il se fout de ma gueule.

— Non mais attend ! Tu as pas ton permis en fait ? T'es un vieux qui aime se balader en calèche, tu sais comme au Moyen Âge.

Il me regarde de travers, je crois qu'il en a marre de moi. Mais quand même j'ai passé des heures à conduire, encore une fois.

— J'ai pas besoin de permis. J'aime pas conduire, marmonne Jace en consultant son téléphone.

— Ouais je te crois pas, tu sais pas conduire. Faudra que tu me racontes ta vie de débauche, à part violer et tuer des gens je me demande bien ce que tu fais.

J'ai pas le temps de descendre qu'il a déjà ouvert ma porte, sa main s'enroule autour de ma gorge en me claquant contre le métal de la voiture avec des yeux noirs.

— Je ne veux plus t'entendre dire ça, dit Jace la tête baissée vers moi, est ce que je t'ai déjà touchée ou même frappée hors combat ?

La vache il est susceptible

— Non, sauf maintenant si tu continues de m'étrangler, je risque de mourir.

— Alors tu fermes ta gueule Cassiopée. Je veux bien être patient mais enregistre bien ça dans ta tête, je ne suis pas un violeur.

Ce mec a une haleine qui sent divinement bon alors qu'il ne se lave jamais les dents. Je pourrais me dégager de sa poigne mais j'arrive pas à bouger.

— Sinon quoi Jace ? Tu vas faire quoi ?

— C'est simple mon cœur, je vais t'arracher ton jeans puis frapper ton joli petit cul jusqu'a ce qu'il rougisse avant de t'enfoncer ma bite dans ta gorge.

J'ai le souffle coupé quand son front se pose contre le mien, j'imagine la scène et un violent désir monte en moi, rien que quand il est habillé je suis toute chamboulée alors imaginer nos deux corps nues dans un lit fait monter la température de mon corps. Je sens mon sang chauffer avec ma culotte.

Putain Cassie c'est un vampire merde !

— Excusez-moi, dit une voix d'homme qui se racle la gorge.

Jace tourne la tête vers lui sans me lâcher.

— Laisse-moi une minute, répond Jace en grognant avant de me regarder de nouveau, tu as perdu ta langue ? Dommage, j'avais bien envie de t'entendre m'insulter de violeur, j'aurai aimé mettre mes menaces à exécution.

— Va te faire foutre ! Maintenant lâche-moi où tu perds ton bras.

Je le regarde droit dans les yeux en étant très sérieuse, on se défit des yeux avant qu'il ne me relâche en douceur.

Il me tourne le dos en avançant rapidement. L'homme que j'aperçois se dépêche de trottiner derrière lui, comme un petit chien.

— Bienvenue chez vous maître. Je suis désolé du désordre, je ne vous attendais pas aussi tôt.

Quoi c'est sa maison cette villa ? Elle est immense, attend j'ai pas rêvé, il a bien dit maître ?

Je remonte l'allée en regardant autour de moi, la villa est sur une colline assez éloignée, on a une vue magnifique sur l'océan. Le jardin est parfait, on dirait qu'il a coupé l'herbe à la règle, rien ne dépasse, et les rosiers sont tous taillés à niveau.