Chapitre VI.2

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Trouvant l'auberge fermée, Aïra se précipita dans l'écurie où elle se laissa tomber sur la paille espérant se reposer un peu avant de partir vendre sa trouvaille. Malheureusement pour elle, son moment de répit fut de courte durée, car le soleil pointait déjà le bout de son nez.

Les rayons de soleil agressant les yeux d'Aïra la firent grogner avant qu'elle ne se lève, toujours aussi fatiguée. Elle aurait voulu se prélasser pendant plusieurs heures, mais elle avait à faire alors elle se leva, se débarbouilla avec le servant à boire pour les chevaux avant de partir dans ses courses.
Sautillante comme un enfant en face de son dessert préféré, Aïra vagabonda dans tous les marchés de Magicae dont l'objectif d'écouler sa trésorerie empruntée, mais un client très tenace retardait la suite de son programme.

- Écouté monsieur euh...

- Bazin compléta le potentiel acheteur.

- Oui monsieur Bazin, sachez que cette pierre est très précieuse et rare, car on ne l'a retrouve que près du volcan de Toors plaida Aïra.

- Comprenez jeune fille que cela ne veut rien dire, cette pierre ressemble à toutes les autres et comment puis-je croire à son authenticité demanda sceptique son client.

En temps normal, elle aurait pu coller une bonne gifle à ce prétentieux de noble, mais pour le bien de ses protégés, elle devait user de tous les moyens pour vendre la dernière pierre qui lui restait.

- Sachez monsieur que pour connaître la particularité qui rend ce joyau inestimable, c'est son changement de couleur au contacte des rayons du soleil. Il passe du violet au rouge et pour finir avec la couleur bleue au couché du soleil dit elle en conciliant mot et action.

- Oooh. ! S'émerveilla l'acheteur.

- Alors dit Aïra, n'est-ce pas merveilleux…?

- Merveilleux répondit son client. Je vous le prends pour une bourse d'or déclara Bazin.

- Hors de question. Soit, vous me donner trois bourses d'or et la pierre précieuse est à vous s'exclama t-elle de sa voix ferme fixant droit dans les yeux ce dernier.

Les deux personnes s'affrontèrent du regard jusqu'à ce l'acheteur capitula.

- Vous avez gagné. Juck, donnez lui ses bourses d'or pour qu'on puisse rentrer dit ce dernier.

Le dit Juck donna la somme convenue en échange du joyau et rejoigne son maître.

Gardant son aspect froid et impénétrable, après un dernier signe de politesse, Bazin repris sa route.
Aïra laissa son client disparaitre de son champ de vision pour laisser éclater sa, elle sourit de toutes ses dents fières d'avoir liquidé sa marchandise et surtout d'avoir le poignard qu'elle avait soigneusement emprunté à son acheteur.

Elle le contempla un bref instant, le trouvant magnifique et pouvant peut être lui servir dans les jours avenir pensa t-elle en le cachant sous sa botte.D'abord elle fit rapidement le compte de tout ce qu'elle avait pu gagner. Le soleil commençait à aller se coucher et elle n'avait pas encore fait ses courses alors elle commença par se rendre chez un vendeur de cheval à qui elle lui acheta une belle jument à la robe brune.

Ensuite, à l'aide de sa nouvelle amie Hibiscus, elle galopait vers un marché du nom de Magica à quelques kilomètres du marché noir ou se trouvait un marché du nom magicium. Elle s'y rendit pour les achats de tous les enfants de l'orphelinat selon le goût de chacun puis elle se permit de leur acheter les fournitures scolaires magique pour les Magica puis ordinaire pour les quelques humains qui s'y trouvait dont elle s'occupait personnellement.
Après qu'elle est terminée ses achats, alors que le soleil se couchait déjà dans une couleur rouge, jaune orangée influençant par la même occasion les nuages qui avaient prises cette teinte. Des oiseaux non nocturnes qui partaient rejoindre leurs nids tandis que les nocturnes se volaient dans le ciel cherchant de quoi manger.

Aïra s'empresse de demander un chariot qu'elle attacha à Hibiscus pour transporter toutes les courses sans surcharger son dos. Il fallait qu'elle rentre avant qu'il ne fasse nuit se doutant que les enfants n'avaient sûrement plus de nourriture.
Et ayant pensée à manger, son ventre lui rappela qu'elle aussi n'avait rien mise sous la dent. Elle caressa son ventre lui intimant de se calmer alors que celui-ci gargouillait encore plus. Elle soupira d'exaspération qu'aurait eut de sa mère. Elle était vraiment un cas désespéré comme le répétait si souvent sa très chère mère.
Donnant le signal à sa jument, elles se mirent en route sans plus tarder.
En arrivant au marché noir, elle reconnut Rody qui descendait de son carrosse la tête débitée. Elle ralentit la course de sa jument pour le rejoindre.

-Alors pourquoi monsieur le noble fait-il une tête d'enterrement ? S'exclama Aïra avec un brin d'hilarité dans la voix.

Ayant reconnu la voix de son amie, Rody lui lança la pomme qu'il avait à la main.

-C'est comme si elle ne savait pas le pourquoi duquel je me retrouve à fouiller tout un marché noir. Grommela Rody...

-Ça compense au moins la partie de jambe à l'air que tu as eu plutôt dans la journée avec une de tes servantes lui fit remarquer Aïra.

Les yeux et la bouche grandement ouverts, la surprise se lisait parfaitement sur le visage de Rody.

-Co ... comment tu... Non ne me dit pas que tu avais fait un tour dans ma chambre et le coup de l'eau c'était aussi toi s'outra Rody.

- Et comment. Après si tu ne voulais que ce genre de choses arrive, il ne fallait pas me donner une de tes clés rétorqua Aïra en fusillant son meilleur ami du regard.

- Gâcheuse de bonheur des autres, grogna Rody en fusillant du regard sa meilleure amie.

- J'en suis très fière et que ça te serve de leçon de ne pas forniquer dans la maison de tes parents, ricana Aïra.

- Sorcière.

- Ce n'est pas tout mais j'ai des choses à faire. Soit tu me trouves un chariot, soit tu retournes à la cherche des bijoux de ta mère s'énerva Aïra.

- C'est bon ma tigresse, je vais non seulement te trouver un chariot, mais aussi te raccompagner affirma Rody.

- Tu as intérêt.

Après une énième dispute sur le cheval de qui devrait être monté le chariot, le duo prit la route de la forêt maléfique, où il a dû faire face à quelques démons et esprits pas très commode, sans doutes des nouveaux qui voulaient se faire un nom, mais elle les remit rapidement à leurs places remerciant du fond cœur le seigneur démon Kaus de l'avoir donné une relique de soumission.

***
L'arrivée d'Aïra à l'orphelinat provoqua l'excitation des jeunes gens. Tous participèrent à la décharge du chariot même les plus jeunes apportèrent leur aide.
Il prirent le repas ensemble sous les éclats de rire des enfants causés par les blagues de Rody. Quand le repas fût terminé le jeune Rody retourna chez lui. Aïra par contre s'attarda un peu à l'orphelinat racontant de belles histoires aux plus jeunes pour qu'ils s'endorment.

- Je pense que tu peux rentrer, ta pauvre mère doit être inquiète pour toi, chuchota Manio.

Manio était un vieux loup solitaire que sa mère et elle avait retrouvé dans un mauvais état lors de l'une de ses petites escapades nocturnes. Elles avaient prises soin de lui malgré son caractère grognon, il avait fini par apprécier la jeune fille jusqu'à lui raconter son histoire. Très vite, ils étaient devenus amis jusqu'à aujourd’hui. Cela n'avait pas changé.

Après une dernière accolade Aïra chez, mais à son arrivée, elle fut assaillie par les reproches de sa très chère mère sur le fait qu'elle devait arrêter de dérober les gens.

Elle avait marmonné un que j'emprunte et non vol avant de se laisser tomber au lit et rejoindre rapidement Morphée.

Reine Malgré ElleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant