Les périples d'une guérisseuse - Tome 1

Chapitre 4.2 : Le magicien

    Durant le dîner, j'écoutai les histoires mythologiques racontées par Arwen tandis qu'Elrond et Glorfindel discutaient. Leur conversation ne me regardait certainement pas car ils parlaient en sindarin, la langue elfique. Mais un mot, qu'ils répétaient me disait quelque chose : Saroumane. Je l'avais déjà entendu, j'en était certaine. Durant l'ensemble du repas, je réfléchissais à l'endroit où j'avais pu entendre ce mot. Peut-être était-ce tout simplement ici, dans une autre conversation entre elfe ? Non... Cela remonte à plus loin. Nous étions sortis de la salle de repas et marchions dans les couloirs. Elrond et Glorfindel avaient changé de conversation et marchaient devant moi. Quand j'eu enfin le souvenir. Le souvenir de ce mot. Il m'avait été difficile de le faire remonter car il me ramena à mon voyage avec les orques mais c'était à ce moment-là. Sachant que je n'allais pas réussir à m'endormir sans savoir ce qu'il signifiait, étrangeté d'un mot commun dans deux langues si différentes, j'appelai timidement les deux elfes devant moi. Ces derniers se retournèrent surprit.

- Pardonnez-moi de vous interrompre... J'ai une question à propos de sindarin.

Ils haussèrent les sourcils, visiblement surprit de ma demande. Elrond m'invita à continuer avec un signe de tête.

- Alors... Je n'ai pas pu m'empêcher d'entendre votre conversation à table. Mais ne vous en faîtes pas, je ne comprends toujours pas le sindarin donc... Enfin, j'ai entendu un mot que j'ai reconnu. Ce mot je l'ai également entendu dans une conversation orques dans la langue du Mordor et je suis surprise qu'il puisse être présent dans les deux langues.

Les sourcils des deux elfes se froncèrent au fur et à mesure que j'essayai d'expliquer ce à quoi je pensais.

- Le mot était « Saroumane ». Que signifie-t-il ?

Je vis leur visage se décomposer tandis qu'Elrond s'avançait d'un pas pressent vers moi. Apeuré, je reculai et butai contre le mur du couloir qui était derrière moi.

- Que venez-vous de dire ? Etes-vous sûr d'avoir bien entendue ?

- O... oui je crois. J'ai dit quelque chose qu'il ne fallait pas ?

Il se tourna subitement vers Glorfindel qui affichai un regard impénétrable. Pourquoi ai-je l'impression que quelque chose de grave est en train de se passer ?

Le jour suivant, je ne croisai ni le seigneur Elrond, ni Glorfindel. Je passai donc l'après-midi dans les jardins à dessiner les fleurs qui m'étaient encore inconnues. J'étais en train de dessiner les contours d'une fleur étoilée rouge quand une ombre me surplomba. Je relevais la tête et vis la silhouette d'un enfant. Je fronçai les sourcils en scrutant plus attentivement. Il s'agissait d'un enfant ridé aux cheveux blancs... Etrange.

- Bien le bonjour gente damoiselle. Nous n'avons pas encore eu l'honneur de nous rencontrer. Je me nomme Bilbon Sacquet.

Il me tendit la main en souriant. Perplexe je fronçai les sourcils tout en lui serrant.

- Bonjour, je suis Isidore, guérisseuse de Bree. Je...

Je me redressai, m'apercevant que je le fixai depuis plusieurs minutes.

- Mes excuses seigneur Bilbon. Je suis bien impolie.

Il rit en secouant la tête.

- Ne vous en faites pas jeune amie ! Je suis ce que l'on appelle un hobbit.

- Hobbit...

Je pris le temps de le détailler en réfléchissant, puis finalement une histoire me revint en mémoire.

- Oh je crois en avoir déjà entendue parler ! Dans l'histoire on parlait de semi-homme. Est-ce bien cela ?

Il sourit en hochant la tête.