Chapitre 5.1 : Les hobbits

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Je me levais le lendemain, angoissée à l'idée de recroiser ce magicien. Peut-il ressentir mon mensonge ? Et qui plus est ma magie ? Si jamais il le découvre, je ne pense pas que les elfes seraient très heureux d'apprendre que je leur ai menti. Je descendis néanmoins à la salle de repas et m'installai en bout de table, loin de tout elfe ou mage. Je mangeai rapidement et filai dans mon laboratoire. J'y restai près de trois heures mais n'arrivai à rien de concret dans mes essais. Dépitée, je m'aventurai dans les jardins. L'air extérieur me détendis tandis que l'odeur des fleurs m'enveloppaient. J'étais perdu dans la contemplation des abeilles s'affairant à se nourrir du nectar d'un petit ensembles de fleurs bleues, quand une ombre me surplomba. La voix grave du magicien me saluant me fit sursauter.

- Navrée cher enfant de vous avoir effrayé. Je tenais à vous remercier pour vos soins.

Je me tournai totalement vers lui pour l'observer. Il me souriait sereinement, apparemment en pleine forme. J'hochai la tête lentement.

- Je n'ai fait que mon travail seigneur Gandalf.

- Que faisiez-vous dans ces jardins ?

- Je m'aérai l'esprit.

J'avançais dans l'allée avec le vieillard.

- Quelque chose vous contrarie jeune guérisseuse ?

Je lui jetai un regard en coin. Le magicien regardait devant lui, un petit sourire aux lèvres. Il se moquait de moi...

- Je ne parviens pas à terminer ma potion.

- Un esprit embrouillé est parfois le découlement d'une frustration.

Je me tournai vers lui pour croiser son regard. Il affichait toujours un sourire en coin.

- Que voulez-vous dire maître magicien ?

- Enfermer sa magie peut être étouffant. Vous devriez la laisser s'exprimer jeune fille.

Je me mordis les lèvres, atterrée qu'il puisse la détecter si facilement. Il regarda à nouveau au loin dans le jardin, son sourire disparaissant.

- Même si je suppose que vous avez de bonnes raisons pour la cacher, ce n'est certainement pas une bonne solution.

- La dernière fois que je m'en suis servis au grand jour, cela a coûté la vie à mes parents.

Je sentais la tristesse et la culpabilité me comprimer le cœur. Le magicien posa une main sur mon épaule, me ramenant à lui.

- Je ne pense pas que cela soit votre magie qui ai tué vos parents. De ce que je décèle, elle donne la vie et non la mort.

J'haussai les sourcils. Comment un magicien pouvait en savoir autant sur une magie qu'il n'avait jamais vue ?

- Vous avez un cœur pur jeune guérisseuse et votre magie est comme vous, pure et vivante. Elle n'amènerait pas le chaos.

- Hum si vous le dites...

Je me détournai pour observer les rosiers devant nous. Plusieurs étaient désormais fané. Je fus déçu de ne pas pouvoir observer une nouvelle fois ces roses dont les couleurs vont du blanc au rouge en passant par le jaune. Je soupirai, m'apprêtant à me détourner pour retourner au palais quand Gandalf parla à nouveau.

- Montrez-moi ce que vous savez faire.

Je me tournai vers lui, perplexe. Il me montra d'un geste ample la roseraie.

- Il n'y a personne mis à part moi. Montrez-moi votre magie mon enfant, peut être pourrais-je vous aider à la maîtriser.

- En parlerez-vous au seigneur Elrond ?

Les périples d'une guérisseuse - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant