Chapitre 5.2 : Les hobbits

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Deux heures plus tard, complètement éreintée, je m'assaillais au sol en posant mon épée à côté de moi. L'elfe me regarda d'un air moqueur avant de finalement me tendre la main.
J'hésitai un instant avant de m'en saisir pour me relever.

- Vous hésitez toujours à saisir l'aide que je vous propose à ce que je vois.

Je grognai en étirant mes muscles douloureux.

- Ce n'est en rien contre vous maître d'arme.

Il haussa les épaules en retournant près du palis. J'entendis le cri caractéristique d'Ikar qui approchait. Je levais la tête vers le ciel et le vis plonger sur moi. J'eu tout juste le temps de lever le bras pour le réceptionner qu'il se posa en poussant un nouveau cri. Je le caressai doucement avant que sa vision ne m'arrive violement. Je vis la terre vue du ciel. Les couleurs étaient chatoyantes et je pouvais distinguer chaque personne ou animal parcourant les rues de Bree. En avançant dans la vision, le ciel s'était obscurcit. Je survolai désormais la route quittant Bree et passant dans la forêt près de ma maison. Du mouvement attira mon attention. Un groupe de quatre enfants accompagnés d'un adulte encapuchonné marchaient à pas rapides sur le sentier. Etrange... Je me concentrai un peu plus pour observer le groupe. Ce n'était pas des enfants, mais des hobbits ! Je continuai mon observation, avançant rapidement dans la vision jusqu'à ce qu'un nouveau groupe loin derrière le premier attire mon attention. Cette fois il s'agissait de cinq cavaliers habillés de longues capes noires. Je sentis un frisson me parcourir tandis que je ressentais une aura malfaisante. Ils n'avaient rien d'humain, ça j'en étais sûr ! Je ressortis de la vision en vacillant légèrement. Ikar s'envola à nouveau tandis que Glorfindel s'approchait de moi avec inquiétude.

- Que vous arrive-t-il dame Isidore ?

Je portais ma main à ma tête, saisissant les premiers signes de migraine.

- Je n'en suis pas sûr... Je dois parler avec maître Gandalf.

Lui parler de ces cavaliers qui me laissai une horrible sensation de terreur. L'elfe ne posa pas plus de question pour mon plus grand soulagement et me conduit vers l'intérieur du palais. Nous arrivâmes devant le bureau d'Elrond. Glorfindel frappa avant de me faire entrer. Elrond et Gandalf eurent l'air surprit de me voir mais se levèrent de leur siège.

- Dame Isidore, que se passe-t-il ?

Gandalf renchérit.

- Vous êtes bien pâle mon enfant. Que vous est-il arrivé ?

J'expirai l'air de mes poumons avant de me lancer dans les explications. Je leur expliquais rapidement mon lien avec le faucon avant de raconter les visions que celui-ci m'avait rapporté. A la fin de mon laïus, un silence pesant régnait dans la pièce. Je passai ma main sur mon visage en soupirant.

- Je suis désolé si cela vous inquiète ou vous indiffère. Je pensais qu'il s'agissait de quelque chose d'important.
C'est Gandalf qui sortit le premier de ses pensées en s'approchant de moi.

- Et vous avez bien fait jeune guérisseuse.

Le magicien se tourna vers Elrond.

- Nous devons faire vite. Les nazguls sont sur les pas du porteur de l'anneau. Nous devons les aider à arriver sain et sauf ici.

- Vous avez raison Gandalf. Glorfindel, va sur la route de Bree, ils doivent être prêt du Mont Venteux.

L'elfe blond fit un signe de tête affirmatif. Il me salua rapidement d'un petit signe de tête avant de sortir du bureau au pas de course, me laissant seul avec les deux derniers occupants.

- Vous avez eu une très bonne réaction mon enfant. S'ils s'en sortent, ce sera certainement grâce à vous.

J'hochai la tête, peu convaincu. S'ils s'en sortent, ce sera grâce à Glorfindel et eux même...

Les périples d'une guérisseuse - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant