Les périples d'une guérisseuse - Tome 1

Chapitre 12.2 : La Lothorien

Je réapparus au camp que deux jours plus tard. Tous, les hobbits sourirent à mon arrivée en se levant.

- Dame Isidore ! Enfin vous revoilà !

Je souris en les saluant. Leurs salutations bruyantes attirèrent l'attention de Gimli et de Boromir qui étaient perdus dans leur pensés. A leur tour ils se levèrent, le sourire aux lèvres.

- Nous sommes heureux de vous revoir jeune dame !

- Où étiez-vous passé ?

- Et bien...

Je fouillai dans ma besace pour en sortir six colliers avec comme pendentif l'amulette en papillon.

- ... Je vous ai fabriqué ces colliers. Ils sont composés de chrysanthème jaune et de papillons noir. Ils vous permettront de rester lucides et de garder vos idées claires malgré la douleur d'un deuil. Je ne peux peut-être pas vous soigner physiquement, mais je peux au moins calmer vos tourments.

Ils observèrent quelques instants le collier qu'ils avaient en main. Sûre de moi il y a quelques secondes, le doute me prit. Peut-être était-ce très maladroit de ma part de leur faire un tel présent. Même si mon intention était de leur apporter la sérénité, ce cadeau pourrait tout à fait produire le contraire. C'est Boromir qui le plaça en premier autour de son cou avant de me regarder. Ses yeux étaient brillants de larmes contenues, mais il me sourit en me faisant un petit signe de tête.

- C'est un très beau cadeau dame Isidore. C'est tout à fait l'aide que vous pouviez nous apporter.

A l'image de Boromir, chacun enfila en collier en souriant. Ils me remercièrent chaleureusement. Pippin, les yeux brillant de curiosité se rapprocha de moi.

- Dame Isidore, est-ce que cette amulette fera revenir Gandalf ?

Mon sourire mourut sur mes lèvres tandis que je me baissai pour être à la hauteur du hobbit.

- Pippin, je suis désolé, mais je n'ai pas le pouvoir de faire revenir Gandalf. Ce collier vous apportera seulement l'acceptation de sa disparition, et calmera votre peine.

- Mais vous êtes bien une magicienne ?

Je souris faiblement en passant une main dans mes cheveux.

- Oui, on peut dire cela Pippin... Seulement, je n'ai pas encore appris tous ce que j'avais à apprendre.

Je me redressai totalement, cherchant du regard les deux derniers membres de la troupe. Gimli m'indiqua une direction d'un petit signe de tête silencieux. Je le remerciais avant de partir à travers les arbres.

Après quelques minutes de marche, j'arrivai derrière Aragorn. Celui-ci était apparemment perdu dans la contemplation d'un pendentif, assit à même la mousse verte. Je fis mon pas plus lourd, afin de lui manifester ma présence. L'homme tourna la tête vers moi, surprit de me voir ici.

- Bonjour dame Isidore. Comment allez-vous ?

J'haussai les épaules.

- Ni bien ni mal. Et vous ?

Il eut un sourire triste avant de ranger son collier sous sa tunique.

- Je n'aurais pas de meilleure réponse.

Le silence retomba tandis que je faisais quelques pas pour m'approcher de lui. Il m'observa, curieux.

- Vous souhaitiez me dire quelque chose ?

Je me pinçai les lèvres, moins confiante face à lui.

- Pas vraiment... En fait, j'ai plutôt quelque chose à vous donner.